Shovel Knight

Ne sommes-nous pas tous un peu nostalgiques de la bonne vieille époque ? N’avons-nous pas tous parfois envie de retrouver le temps perdu des jeux 8-bit dont la grandiose simplicité et le gameplay légendaire ont doré un nombre incalculable des dimanches pluvieux de notre enfance ? C’est la tentative ambitieuse de Yacht Club Games avec leur tout premier titre Shovel Knight. Tirant l’inspiration de classiques tels que Mega Man, Castlevania, Ducktales, Zelda II ou encore Super Mario Bros. 3, cette renaissance 8-bit capture les sensations perdues des jeux mythiques des années 80 sans pour autant opérer un retour technologique vers le passé. C’est donc en prévision de la sortie de Shovel Knight : Plague of Shadows, un gros DLC pour tous possesseurs de Shovel Knight, que Pixels vous propose une review complète de ce retour aux sources.

Développeur : Yacht Club Games
Année : 2014
Console(s) : WiiU, 3DS, Xbox One, PS4, PC
Genre : Plateforme


Le principe est simple, Shovel Knight (« chevalier à la pelle » très brutalement et explicitement traduit) et sa petite amie Shield Knight vivaient d’aventure et de trésors. Un beau jour (ou plutôt mauvais dans ce cas-ci), Shovel Knight perdit sa bien-aimée alors qu’ils exploraient une certaine « tour du destin », dans laquelle il lui était ensuite impossible de retourner, et se retira à la campagne vivre une vie de solitude et de tristesse. Malheureusement, l’absence des deux compères amena la contrée à être envahie par des forces maléfiques qui prirent également possession de cette fameuse tour. Shovel Knight, persuadé que sa compagne est encore en vie quelque part et dans une volonté puissante de restaurer la paix, se lance dans une nouvelle aventure !

L’odorat

Le premier réflexe à avoir vis-à-vis d’un tel jeu est de se demander « Mais est-ce vraiment un jeu 8-bit comme sur la glorieuse NES ? » La réponse est non bien évidemment. Et tant mieux ! Shovel Knight s’inspire de ses légendaires prédécesseurs pour remettre au goût du jour le jeu de plateforme 2D de l’époque et ainsi créer un concept tout à fait unique. Les niveaux défilent à la manière de Mega Man, on se balade sur un plateau tout à fait semblable à celui d’un bon vieux Mario et la mécanique de la pelle qui plonge vers le bas nous rappelle le fantastique Ducktales. En dehors des niveaux, la carte propose également au fil de l’aventure des rencontres inopinées avec des boss, des bourgs médiévaux où l’on pourra acheter des reliques magiques, des améliorations pour la pelle et l’armure, etc. Ces villages sont d’une importance capitale et on y retournera régulièrement (après chaque niveau pour ma part), mécanique très inspirée du sous-estimé Zelda II.

On progresse en traversant les niveaux un par un et en combattant chaque fois un boss à la fin de ceux-ci. C’est les boss qui donnent le plus de fil à retordre, vous en rencontrerez 9 dans les niveaux normaux. Cependant, en faisant tous les combats de boss optionnels et en comptant le boss final ainsi que ceux que vous croisez plusieurs fois, on arrive à un total de combats de boss qui frôle presque la vingtaine. Ceux-ci sont toujours très intelligemment amenés et vous prendront facilement quelques vies avant que vous saisissiez la stratégie adéquate pour vaincre l’ennemi. Cela dit, certains passages de niveaux sont également assez hardcore et vous feront rager sur votre manette plus d’une fois, mais aucune mort ne vous paraîtra injuste, si vous mourrez c’est que vous vous êtes planté.

Le toucher

Les contrôles sont extrêmement fluides et d’une simplicité extraordinaire. On se déplace, on saute et on attaque. Encore une petite commande supplémentaire pour utiliser les reliques magiques et le tour est joué. La précision des sauts et des hit-box des ennemis permet du platforming extrêmement fin et très appréciable. La pelle ainsi que vos reliques magiques s’utilisent de manière relativement intuitive. On ressent vite la progression en tant que joueur ; on sent qu’on acquiert certaines compétences manuelles et ça apporte une grosse dose de satisfaction.

La vue

Coloré, simple, efficace mais surtout pas paresseux ! Ne se limitant pas aux contraintes technologiques du 8-bit, les graphismes de Shovel Knight tapent dans des niveaux pleins de couleurs et avec des backgrounds tout de même assez développés qui rappellent que nous jouons quand même à un titre de 2014. L’esthétique est donc au rendez-vous dans le design des niveaux qui nous plonge vraiment bien dans l’ambiance de chacun d’entre eux. Chaque niveau est graphiquement unique et offre ainsi à chaque fois une toute nouvelle atmosphère (au point parfois de perdre un peu de cohérence). Je ne peux pas m’empêcher de trouver que quelques efforts auraient pu être faits sur les ennemis ; le produit final leur donne un air un peu idiot à mon humble avis, mais cela s’inscrit bien dans le côté cartoon du jeu.

L’ouïe

Mega Man II est l’un des meilleurs jeux jamais créés, et ses plus grands fans admettront volontiers que la musique du jeu a joué un très grand rôle dans ce statut. Il en est de même pour Shovel Knight, chaque niveau, chaque boss, chaque village ou autres endroits sur la carte possède sa propre musique. On a donc affaire à une bande son très variée, mais d’une qualité extraordinaire. Mega Man et Castlevania n’ont qu’à bien se tenir, car on a rarement vu du 8-bit aussi épique sur le plan musical. La musique du premier niveau est devenue l’une de mes musiques retro préférées dès la première écoute. L’atmosphère des niveaux est retranscrite en musique à la perfection, la manière dont le son se marie aux graphismes est tout simplement impressionnante. On sent vraiment l’effort qui a été fait pour le plaisir de nos oreilles par les compositeurs auxquels je tire mon chapeau. Messieurs, l’épisme de cette bande son rivaliserai avec les meilleurs albums d’Iron Maiden, et pour ça je vous adresse un grand bravo.

Le goût

C’est bon. C’est très très bon. Je dirai même que c’est excellent. Avec une bande son extraordinaire, des graphismes parfaits pour un jeu de plateforme 2D, une histoire simple mais touchante et surtout un gameplay proche du divin, Shovel Knight est un plaisir du début à la fin. Peut-être pas aussi dur que les bons jeux de l’époque (le système de checkpoints et des continue infinis facilite le jeu), il ne s’agit pour autant pas là d’un jeu trop facile. Il est accessible, mais le compléter entièrement en achetant toutes les améliorations et les reliques, en battant tous les boss optionnels et surtout en obtenant tous les trophées peut prendre un sacré bout de temps et surtout de l’énergie et de la patience. C’est comme si la NES venait de sortir une petite révolution, un jeu comme dans les années 80 mais sans les limites techniques de l’époque. L’esprit est là, il est conservé mais également amélioré ! C’est un jeu retro, en mieux. Shovel Knight est l’un de mes jeux favoris de l’année 2014 et ce grâce à sa manière étonnante de marier le nostalgique à l’innovant. On le trouve sur tous les e-store à un prix plus que dérisoire pour un tel chef-d’œuvre, vous n’avez plus d’excuse, faites en l’acquisition au plus vite !

Les pours et les contres

+ Gameplay extraordinaire  Un peu court, l’aventure est bouclée en 6-7h
+ Une bande son exceptionnelle  Des reliques rendent certains passages trop faciles
+ On ne s’ennuie pas une seconde
+ Des niveaux variés et imaginatifs
+ Beaucoup à débloquer
+ Le mode Partie + apporte une grande rejouabilité
+ Plusieurs DLC à venir (et à petits prix)

Andreios

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