Until Dawn

Huit étudiants américains dans un chalet perdu au beau milieu de la montagne, un tueur sadique à leurs trousses et un seul objectif : Survivre jusqu’à l’aube. Scénario plutôt classique pour un jeu d’horreur, qui commence comme un film de série Z. Rassurez-vous, il ne faut pas attendre longtemps avant de plonger dans une spirale d’évènements dont l’issue ne dépend que des choix du joueur.

Développeur : Supermassive Games
Date de Sortie: 26 Août 2015
Console(s) : PS4
Genre : Survival-horror

Until Dawn

Développé par Supermassive Games, une jeune boîte anglaise dédiée aux consoles Playstation, Until Dawn est un « survival-horror » hyper-scénarisé qui se base sur une expérience immersive, inspirée, entre autres, des excellents Heavy Rain (Quantic Dream – 2006) et Beyond Two Souls (Quantic Dream – 2013).

Du battement d’aile d’un papillon…

Huit amis de longue date se retrouvent dans un chalet de montagne pour boire jusqu’à plus soif et faire la fête jusqu’à l’aube. Une fois arrivés en haut, les esprits s’échauffent rapidement, suite à un ensemble de déboires amoureux, et nos héros partent chacun de leur côté, situation ô combien cliché pour un script d’horreur. Ainsi commence l’aventure d’Until Dawn, nous laissant relativement perplexes quant à l’intérêt du scénario.

… au déferlement d’une tornade

Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que nos appréhensions se dissipent. En effet, une atmosphère de terreur se met progressivement en place et un constat s’impose : nos héros ne sont pas seuls. Il rôde, dans la montagne, un individu mal intentionné. D’un coup, l’histoire accélère, les actions s’enchaînent et le joueur se retrouve forcé de faire certains choix qui auront un impact concret sur le déroulement de l’aventure.

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Sam, l’héroïne du jeu, incarnée par la belle Hayden Panettiere

Ce système est le cœur du jeu et il est apparenté à un phénomène bien connu : « l’effet papillon ». Ainsi, chaque action choisie par le joueur influencera directement l’histoire, menant parfois à la survie ou à la mort de certains personnages. Pour pallier à ce funeste destin, les personnages trouveront, en explorant certaines zones, des totems, annonçant un futur possible. L’effet de ce système est immédiat : on se retrouve tout de suite plus impliqués dans l’histoire, on s’attache aux personnages et on recherche avidement tout totem qui pourrait nous éclairer sur la suite des évènements. Plus encore, cette aventure à choix multiples offre une rejouabilité gigantesque, chaque partie étant différente, car conditionnée par les décisions du joueur.

Entre jeu et film

L’autre particularité d’Until Dawn, c’est sa réalisation. La réussite de ce jeu est due, outre le système de « cause à effet », à son côté « film interactif » des plus immersifs. Pour le côté « film », les studios de Supermassive Games n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère ; les cinématiques représentent la majeure partie du jeu et le casting proposé est composé de plusieurs acteurs mondialement connus, tels Hayden Panettiere, Peter Stormare ou Rami Malek.

Pour ce qui du côté « interactif », le jeu s’inspire de Heavy Rain ou Beyond Two Souls, la plupart des actions, même les plus basiques, requérant une commande exécutée par le joueur (p. ex. : tourner une poignée de porte, mettre du bois dans la cheminée). Cet aspect, qui peut sembler redondant et ennuyeux, permet en réalité d’impliquer le joueur dans n’importe quelle situation et d’éviter la passivité de celui-ci face aux nombreuses cinématiques qui rythment l’histoire.

On est alors constamment sollicité et il émane de cette façon de jouer, un profond sentiment de réalisme, renforcé encore par des parties en QTE (Quick Time Event), qui viennent marquer l’urgence de certaines actions. Autre particularité, le joueur a également la possibilité de ne rien faire, lui offrant un choix supplémentaire quant au déroulement de l’histoire. Au final, le gameplay s’intègre de manière particulièrement subtile à la profusion de scènes coupées, laissant ainsi la part belle aux aspects scénaristiques de l’aventure, sans en casser le rythme.

Tout ça, c’est dans ta tête!

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Le mystérieux Dr. Hill

Pour en terminer avec ce bref test d’Until Dawn, soulignons encore un point important : la manière de mettre en place l’horreur. Certes les jumpscares sont parfois un peu faciles et certaines scènes sont passablement gores, mais les développeurs ont su nous livrer un savant mélange entre l’horreur explicite et l’horreur psychologique, liée au climat, à l’oppression de l’environnement et aux angles de caméra choisis, nous rappelant ceux des premiers Resident Evil. La terreur s’installe pas à pas, la tension devient palpable, tant chez les protagonistes que chez le joueur. Et pour relever encore le tout, on nous place, entre chaque chapitre, en séance de psychothérapie avec un certain Dr. Hill (Peter Stormare), qui analyse le fond des peurs, non pas des personnages, mais bien du joueur lui-même ! Les questions s’accumulent alors et seule la fin de l’aventure permet de démêler les nœuds de l’histoire.

En somme, Until Dawn, c’est une claque et une grosse ! Le « survival-horror » a rarement été aussi prenant et dynamique et l’on ne peut que saluer, à coup de grandes révérences, une réalisation absolument merveilleuse, en termes de graphismes, de scénario et de gameplay. Ce jeu est un véritable must-have de cette génération et je peux assurer, sans trop me tromper je l’espère, qu’il ravira autant les courageux que les grands trouillards.

Les pours et les contres

 

+ Une réalisation à toute épreuve Des jumpscares parfois attendus
+ Une profondeur insoupçonnée Un début relativement lent
+ Une maîtrise parfaite de l’atmosphère Des personnages parfois agaçants
+ Un gameplay immersif
+ Un scénario béton et surprenant
+ Une rejouabilité impressionnante

 

Erther

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