Une Année en Pixels – 2016

Beaucoup diront que 2016 fut une année assez pourrie avec toutes ces stars décédées et le climat politique, mais nous ne sommes pas ici pour parler politique ou célébrités ! Nous sommes ici pour parler jeu vidéo, et Dieu sait que cette année m’a plu !

Déshonneur et trahison

Commençons par évacuer mes rancœurs de cette année avec deux titres qui m’ont fortement déplu. Le premier coupable est Battlefield 1. Je ne m’étalerai pas dessus, car j’ai déjà écrit une review du jeu pour Pixels. En deux mots, ce qui ne va pas, c’est son incohérence et sa répétitivité. Le gameplay fait plus penser à une guerre moderne (voire futuriste) alors que le jeu se passe durant la Première Guerre mondiale. Il est aussi affreusement répétitif, car la formule n’a pas changé depuis en tout cas Battlefield 3, et ça m’a vite gavé. Bref, passons sur un jeu dont je n’ai pas parlé : Dishonored 2.

Loin de moi l’idée de dire que c’est un mauvais jeu : le gameplay est aux petits oignons et l’histoire est très bien. Emily, même si elle est une version moins efficace de Corvo (le héros du premier opus), est intéressante, et la découverte progressive de ses pouvoirs était un plaisir. Non, vraiment, c’est un très bon jeu… À condition de pouvoir y jouer. Car voyez-vous, la PC Master Race les joueurs PC ont comme qui dirait des petits soucis avec Dishonored 2. Des petits soucis tels que de ne pas pouvoir faire tourner le jeu correctement car il est optimisé avec les pieds. Je me retrouve donc à jouer au jeu avec les graphismes au minimum, des graphismes hideux et dégoulinants partout, pour pouvoir atteindre les sacrosaints 60 FPS nécessaires pour profiter du soft. Alors oui, je me suis bien amusé et le jeu reste très bien, mais c’est quand même scandaleux qu’un jeu sorte en 2016 avec une optimisation aussi exécrable. D’autant plus que, pour une raison qui m’échappe complètement, les joueurs ne mettent pas la faute sur Bethesda. Je sais que Bethesda est réputé pour ses bugs en tout genre alors qu’Ubisoft se fait étriper s’ils ont le malheur d’avoir 10% des bugs d’un Skyrim, mais il ne faut pas pousser non plus. Il faut que les joueurs cessent de défendre cette compagnie et ouvrent un peu les yeux ! Bref. Loin d’être un jeu pourri, Dishonored 2 est quand même un scandale et une immense déception pour le fan du premier opus que je suis.

Le petit monde du jeu indépendant

Sans m’attarder sur tous les jeux indés auxquels j’ai pu jouer, l’année fut riche en expériences, notamment au travers d’INSIDE et Enter the Gungeon. Le premier est par les créateurs de Limbo et reste relativement similaire à son prédécesseur, tout en innovant et en racontant une histoire intrigante et bizarre. Les cinq heures qu’il m’a fallu pour terminer le jeu furent cinq heures d’émerveillement, de découverte, de « aaaaaah », de « ooooooh » et un peu de dégoût par moment, cinq heures que je vous recommande donc absolument de passer. Là où INSIDE est un jeu au gameplay simple centré sur l’histoire, la narration et la pose d’une ambiance, Enter the Gungeon est tout l’inverse. C’est un dungeon crawler rigolo et nerveux dans lequel on visite un donjon et on se bat avec des flingues tous plus loufoques les uns que les autres. On combat des balles de pistolet géantes qui nous attaquent avec des AK-47, on ramasse des armes diverses et variées comme un lanceur de balles de tennis, et on passe de niveau en niveau jusqu’à atteindre le boss final. C’est donc en somme un petit jeu indé sympa aux graphismes pixélisés adorables qui a su me maintenir accroché à la manette plusieurs heures durant avec des amis, un soft que je vous recommande.

Un monde connecté

Ce qui a le plus défini 2016 pour moi, ce sont les jeux en ligne. Plus précisément, les FPS en multijoueur. J’en suis très friand, et on peut dire que j’ai été rassasié pour cette année. La première sortie qui me mis l’eau à la bouche fut Overwatch. Difficile de ne pas en avoir entendu parler étant donné qu’il a été élu jeu de l’année ; Overwatch est un FPS par équipe fun et nerveux dans lequel on a le choix entre une vingtaine de héros tous plus loufoques les uns que les autres. Entre une Russe bodybuildeuse avec un canon à ions, un cowboy cyborg, un archer japonais, une médecin suisse et une chinoise qui cryogénise ses ennemis, nombreuses sont les possibilités pour s’amuser. Et le jeu est fun, — très fun même — surtout quand on est accompagné par cinq amis avec qui rire et jouer. Bien que le jeu possède un mode compétitif, je n’y ai jamais touché, pour la simple et bonne raison que ce jeu est pour moi un moyen de m’amuser et que je n’ai pas envie de trop me prendre la tête avec lui. Je m’en souviendrai comme étant un jeu drôle avec lequel j’ai passé de très bons moments, et c’est très bien comme ça.

Je ne pourrais pas parler des jeux en ligne sans mentionner Tom Clancy’s Rainbow Six Siege, qui fut un de mes jeux favoris de l’année. Alors oui, je sais, il est sorti en 2015, mais c’était la fin de l’année (le 1er décembre) et il n’a pas eu de succès jusqu’en juin-juillet 2016 ; donc, pour moi, ça compte. C’est d’ailleurs en juillet que je m’y suis mis, et ce fut une sacrée claque. Moi qui adore les FPS stratégiques, notamment, et surtout Counter-Strike: Global Offensive, j’ai été subjugué par Rainbow Six à de nombreux niveaux. Que ce soit au niveau graphisme — le jeu a de la gueule, — au niveau du gameplay qui est complet et profond, ou encore à celui des opérateurs à choix qui ont tous une particularité et un comportement différent, je me suis éclaté durant de longues heures à camper près d’un otage et à lancer des assauts meurtriers avec du C4. Le jeu est beau, facile à prendre en main, difficile à maitriser parfaitement, très nerveux dans les phases d’action, tactiques à souhait, et j’ai vécu une de mes meilleures expériences en terme de FPS depuis des années. Alors n’hésitez pas, foncez !

Et la victoire revient à…

Ah, Rainbow Six Siege, j’y ai passé tellement d’heures et tellement de moments intenses… Pourtant, malgré moult éloges, Rainbow Six Siege n’est pas mon jeu préféré de l’année. En effet, ce titre revient à Hitman. Avec un modèle épisodique que j’ai adoré (car le contenu était réparti sur l’année et les mises à jour m’encourageaient à revenir tous les 2 mois), Hitman est, selon moi, le jeu de l’année et peut se vanter d’être le meilleur de la saga.

Faire des assassinats dans des maps grandioses, aussi variées qu’imposantes par leur taille, avec de multiples chemins, de multiples événements dont on peut profiter, de nombreuses façons d’éliminer nos cibles, un grand choix d’armes, de lieu de départ, d’items à récupérer et de défis à relever, Hitman est une des expériences les plus riches de ces dernières années. Les missions secondaires sont pour moi de loin l’élément le plus intéressant de tout le jeu, notamment les « Escalations », des missions que l’on doit refaire cinq fois avec une difficulté supplémentaire à chaque niveau. On doit d’abord tuer un majordome déguisé en garde du corps, puis on doit le faire sans se faire repérer. À cela s’ajoute l’impossibilité d’assommer qui que ce soit, sans oublier de cacher les cadavres dans la minute où on l’on a éliminé quelqu’un sous peine de game over. Et c’est ça qui est génial : là où les missions de base laissent une liberté totale aux joueurs, ici les défis cantonnent le joueur et l’obligent à changer sa méthode d’approche en proposant des objectifs au gameplay souvent en décalage avec la façon habituelle d’exécuter les missions principales. Mais ce que j’ai tout particulièrement adoré, c’est le principe des « Elusive Targets » (en français : « cibles insaisissables »), qui sont des défis hardcore disponibles durant un laps de temps limité et où l’on n’a pas droit à une seconde chance. Ici, on commence sans savoir où notre cible se trouve. A nous donc de les chercher, les identifier, planifier une attaque, l’exécuter et s’enfuir sans se faire tuer. Ces missions exacerbent le côté puriste et perfectionniste connu de la série : si l’on échoue, tant pis pour nous, et, si l’on réussit avec peine, impossible de réessayer pour perfectionner nos actions. À nous donc de montrer que nous sommes le meilleur des assassins en s’exécutant avec une perfection millimétrée du premier coup.

Pour m’avoir maintenu accroché pendant une septantaine d’heures réparties sur l’année et m’avoir proposé des défis épiçant l’expérience, pour avoir proposé des updates gratuites ajoutant du contenu, et écouté la communauté pour proposer des missions adaptées et funs ainsi que des patchs là où il y avait des problèmes, IO Interactive mérite que son jeu soit élevé au rang de meilleur jeu de l’année 2016.

Ante

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