Dites-le avec un jeu #5 – L’éclate

Le jeu vidéo se caractérise par des moments de démesures en terme d’action, de peur, de mélodrame et de fun. C’est dans ces jeux hyperboliques que l’on passe souvent un moment incroyable qui nous a laissé sans voix, mais durant lequel on s’est amusé comme jamais. L’éclate dans les jeux vidéo, c’est ce dont vont parler nos rédacteurs pour ce cinquième numéro de « Dites-le avec un jeu » !

 Mario Kart 8

Quelle série de jeux vidéo cristallise l’essence-même du fun ? Quelle saga apporte immédiatement un sourire sur les visages des petits comme des grands, uniquement à l’évocation de son nom ? Vous l’avez deviné, il n’y a pas meilleur soft pour se réunir et rire un bon coup que No Man’s Sky… (Et ce n’est pas notre très cher Dr.D qui me contredira.) Ahem..! Mais aussi et surtout l’ensemble de la ludothèque des Mario ! Mario Party, Mario Tennis 64, Mario Golf, Mario Strikers Charged, Mario Paint, Super Mario Maker, New Super Mario Bros. Wii, Mario Hula Hoop Generation, Super Mario 3D World… la liste est longue, mais ne serait surtout pas complète sans le titre dont je vais parler ici : Mario Kart 8 sur Wii U. Avec ce 10ème volet (oui oui, 10ème) de l’iconique collection des Mario Kart, Nintendo met la barre très haut ! Le contenu en courses, en personnages et objets destructeurs d’amitié est suffisamment gigantesque pour vous permettre de passer des dizaines d’heures à jouer seul, mais c’est surtout si vous avez des amis (ce que je vous souhaite, sincèrement) que le jeu prend une nouvelle dimension (la 4ème dimension ?). La prise en mains est instantanée et on s’amuse tout aussi rapidement, que l’on soit novice ou pro’. Les fous rires s’enchaînent aussi efficacement que les insultes, et il n’est pas rare de perdre le contrôle de son corps et de sa voix… YES ! J’AI GAGNÉ ! PRENDS ÇA, C****** ! Bref, évidemment, vous savez déjà tout ça si vous avez passé une soirée avec des potes, Mario Kart 8 et des boissons (non-alcoolisées, évidemment). En résumé, et pour faire court : on s’éclate !

Thomario

Vanquish

Vous aimez les jeux d’actions ? Vous aimez les shooters à la troisième personne ? Vous aimez les univers futuristes ? Les cyborgs ? Les méchas ? La vitesse ? Si glisser sur le sol propulsé par des moteurs de jet collés à votre dos, en slow motion, au milieu d’ennemis, dans une armure futuriste et avec un fusil laser vous plaît, alors Vanquish est fait pour vous ! Il m’est difficile de parler d’un passage en particulier, car ce jeu développé par Platinum Games m’a transporté dans une aventure des plus funs et des plus jouissives de ma vie ! Déjà, le scénario est hallucinant de bêtise : l’action se situe sur une station orbitale américaine nommée Providence, sur laquelle une partie de la population vit pour lutter contre la surpopulation de la terre. Providence est attaquée par la Fédération de Russie, qui a été renversée par des communistes de l’Ordre de l’Étoile Rouge ! Et ça ne s’arrête pas là : les communistes détruisent San Francisco et veulent capturer un professeur américain vivant sur Providence. On appelle évidemment les Marines pour régler ce problème, mais pas n’importe quelle unité de Marines : on appelle les Marines du futur, portant des armure à réaction sur-développée. En gros, ce sont des armures qui boostent leurs propriétaires. On joue donc un scientifique (pas un soldat, un scientifique !) qui s’intègre aux Marines et qui dézingue des communistes dans l’espace ! Et le jeu assume complètement le côté surréaliste de sa bêtise ! C’est débile, c’est nerveux, c’est beau, c’est fluide, c’est juste excellent ! Je n’ai vraiment pas de mots pour décrire à quel point ce soft m’a laissé sur le cul ! Alors vivez l’expérience Vanquish, ne vous contentez pas de ma très vague description du concept !

Ante

Shovel Knight

Après avoir « appuyé sur A » pour démarrer le jeu, on ne m’a pas balancé sur une map ou dans une scène coupée ou encore un vieux tutoriel. Non. Dès le premier niveau, j’en prends plein les yeux ! On a d’emblée droit à une musique absolument épique, peut-être même la meilleure de tout le jeu. Ce premier niveau de Shovel Knight, suffisamment facile pour me laisser comprendre les mécaniques du jeu, annonçait cependant très bien la couleur. Grâce à ses musiques énergiques, ses contrôles excellents et un parfait gameplay de jeu de plateforme, ce jeu m’a fait bouger la tête de haut en bas comme si j’écoutais un bon album de heavy metal tout en m’émerveillant par son level-design extraordinaire. L’éclate, si ça existe d’un point de vue de gamer, c’est probablement ça ; jouer à un bon jeu, bien rythmé, avec comme fond sonore une composition de l’excellent Jake Kaufman.

Andreios

Conker’s Bad Fur Day

Être un écureuil roux accro au sexe et à l’argent et alcoolique de surcroit est certainement un rêve que beaucoup d’entre nous partageons. Mais à défaut de pouvoir le réaliser, nous pouvons compter sur Conker pour rendre l’expérience possible. Et bien que l’histoire soit délirante en elle-même, c’est le mode multijoueur en compagnie d’une ou deux autres personnes qui a retenu mon attention. Incarner un Tedi (des soldats ours en peluche) et s’équiper d’une tronçonneuse pour faire du Chili con Squirrel ? Aller cueillir des hommes des cavernes pour nourrir son bébé raptor ? Eviter les tirs de sniper, bazooka et gatling gun pour passer le blocus de l’armée ennemie ? Tout cela est possible et c’est un pur délire ! Et c’est encore mieux à plusieurs… Je ne compte plus le nombre de fois où nous avons lancé le jeu dans l’impatience d’en découdre par le biais d’une petite tuerie totalement décalée entre amis. Mais plus encore que le gameplay, c’est surtout les voix des personnages qui nous ont fait vivre d’excellents moments. Entre les petits cris des écureuils acculés qui viennent de frôler la mort et les rires sournois des ours en peluche, chacun trouvait son petit bonheur. De plus, il y a fort à parier que si on me propose une soirée N64 d’ici peu, je ramène ce jeu en clamant haut et fort mon allégeance en ressortant cette phrase mythique « mort aux Tediz ».

Blincrisas

Rayman 3

Dans un univers complètement absurde, nous retrouvons Rayman en train de faire une sieste avec son fidèle compagnon, Globox, le personnage le plus chou mais aussi le plus abruti et peureux du jeu. Malheureusement, pendant qu’ils dormaient, une créature sombre et diabolique nommée André a corrompu les Lums Rouges (des petites fées qui ressemblent à celles qu’on trouve dans Zelda) afin de les transformer eux aussi en Lums noirs. En volant des poils d’animaux, ils se tissent des costumes et lèvent une armée de Hoodlums (trad. Lums encapuchonnés) pour conquérir le monde ! Rapidement, ils envahissent plusieurs terres et capturent les Ptizètres (un peuple bien déjanté et amateur de Funk). André cherche alors à s’emparer de l’énergie du cœur de l’univers, pouvant causer un déséquilibre sur la planète et peut-être même initier la fin du monde ! Cependant, le chef des Hoodlums se fait avaler par Globox… En hurlant de peur, notre ami joufflu a en effet gobé le Lums noir. Ainsi notre quête commence, Rayman cherchant un médecin pour soigner Globox, ainsi qu’une solution pour retransformer les Lums noirs en Lums rouges ! Il lui faudra visiter trois médecins bien stéréotypés : un ptizètre allemand, un rastafari et finalement un asiatique, chacun jouant un instrument de musique sur le corps de Globox afin de faire sortir André. Cela donne lieu à des cinématiques bien ridicules. En cherchant les différents médecins, notre protagoniste va alors visiter avec Globox et André divers mondes variés et contenants tous un « boss » intéressant et dément : entre une sorcière folle et un robot énorme submergé dans l’eau, il y a pas mal de diversité. Plus on avance dans le jeu, plus on est intrigué et plongé dans son univers totalement hilarant. Tout sujet qui semblerait illogique dans la vie réelle est, dans l’univers de Rayman, normal et cohérent. Par exemple, Globox tient mal le jus de prunes fermenté, que les Lums noirs adorent. Et bien, lorsque notre compagnon bleu avale le liquide violet, il arrive a remonter une cascade à la nage ou encore à se gonfler et flotter dans les airs ! Autre chose qu’il faut ajouter : la musique du jeu est simplement géniale. La musique d’intro est aussi une des meilleures chansons de jeu que j’ai connue durant mon enfance. Ainsi, je vais vous laisser avec cette musique absolument magnifique et j’espère que vous allez sans autre jouer ou rejouer à ce jeu immature et majestueux.

Candydealer

WarioWare: Smooth Moves

Décrire Wario Smooth Moves est…impossible. Il est tellement insensé qu’il en est hilarant. Entre la voix suave du narrateur qui explique au joueur comment utiliser le « bâton de style » (a.k.a. la wiimote), ou encore les mini-jeux qui sont absurdes mais tellement efficaces. En gros, vous devez enchainer une série de mini-jeux et possédez 4 vies. Au bout d’un moment, le rythme s’accélère jusqu’à ce que le boss du niveau (qui consiste en réalité en un mini-jeu mais un peu plus long que les autres) arrive. Il y a plusieurs niveaux dont l’essence réside sur la manière d’utiliser le « bâton de style « : en mode télécommande, parapluie, iroquois, chauffeur, petit chef, etc.
Si vous en avez l’occasion, essayez-le. Vraiment. Vous vous retrouverez à mettre un doigt dans un nez, sauter à l’élastique du haut de la tour de Pise (mettez la dragonne, conseil d’amie) ou encore à faire tomber une petite fille toute mignonne faisant de la corde à sauter (il faut louper le mini-jeu pour qu’elle tombe mais j’avoue… je suis sadique). Installez-vous seuls ou avec des potes et je vous garantis que vous ne verrez pas le temps passer… enjoy !

Moony

Super Smash Bros Brawl

Créer un jeu de combat mêlant une trentaine de personnages venant essentiellement de l’univers Nintendo paraît être une idée complètement folle, mais elle s’avère être diablement efficace. En effet, je ne compte plus les nombreuses heures passées sur ma Wii, dans le salon, alors que le soleil d’été m’invitait à jouer dehors… Autant en mode solo qu’en multijoueur, ce chef-d’œuvre vidéoludique garantissait de nombreux fous-rires et parties inoubliables, peu importe le nombre de personne dans la pièce ou le niveau de chacun.
Je tenais surtout à souligner la richesse du mode Brawl, c’est-à-dire le mode combat classique. Que ce soit contre des bots ou des amis, le champ de bataille devenait rapidement chaotique, avec, en vrac, des Final Smash qui font apparaître des chars d’assaut sur la map, les boîtes remplies d’explosifs tombant du ciel, les Pokémons qu’on pouvait invoquer en tant qu’allié, le marteau en or qui avait la fâcheuse tendance à faire tomber les adversaires de l’arène en moins de trois secondes, et j’en passe ! Résultat : l’issue des combats demeurait totalement imprévisible, et même le plus grand néophyte pouvait gagner avec un peu de chance !
De plus, si les joueurs voulaient sortir des matchs traditionnels, le jeu offrait une large palette d’outils de customisation, et là encore, il n’y avait plus de limite : vous voulez commencer la partie avec 999% de dégât sur les personnages ? Possible. Vous voulez enlever tous les items et faire un combat de puriste ? Facile. Vous voulez créer une arène remplie de piques, de flammes et de ressorts qui vous font rebondir dans tous les sens ? Pas de problème. Et c’est là la beauté de ces modes : il n’y avait que votre imagination et le nombre de piles en réserve pour vos manettes Wii qui faisaient obstacle au fun. Bref, s’il y avait un jeu à posséder absolument sur Wii rien que pour son multijoueur génialissime, c’était celui-là !

Cucaracha

Secret of Mana

Un jeu qui reste dans ma mémoire comme un amusement inoubliable est celui qui a été mon premier jeu SquareSoft, comme pour beaucoup d’occidentaux. Le jeu dont je veux parler est également un des rares jeux jouables à plus de deux joueurs simultanément, ce avant l’arrivée de la Nintendo 64. Je parle de Secret of Mana, sorti sur Super Nintendo en 1994 dans sa version française. Jeu de rôle/action très classique mais prenant, ce jeu nous fait suivre les aventures de trois héros tentant de rétablir l’équilibre magique et politique du monde, menacé par l’Empire et ses généraux dont le démoniaque Thanatos (oui oui, c’est le méchant). En dépit de ses grosses ficelles, son esthétique, sa bande son et son gameplay renforcé par la possibilité de jouer à deux ou à trois font de ce jeu un incontournable pour tout fan des jeux de la grande époque de Square.
Petite anecdote féministe en passant : bien que le jeu commence avec un héros masculin retirant la légendaire épée mana par erreur, l’histoire suit davantage l’épée que son porteur, qui est interchangeable. D’ailleurs, si le personnage masculin est mêlé à l’intrigue par accident, le personnage féminin y prend part volontairement afin de sauver son fiancé. Quant au troisième personnage… autant jouer à Secret of Mana pour comprendre comment il rejoint les deux autres !

Dr.D.

Rayman Legends

Il est parfois bon d’oublier la bataille acharnée de beaucoup de joueurs qui cherchent à conforter le jeu vidéo au rang de « 10ème art », et d’apprécier les œuvres vidéoludiques pour ce qu’elles sont : des jeux, dont le but premier est, en principe et par définition, d’amuser. Un genre pilier de ce média s’y prête selon moi particulièrement bien : la plate-forme. Et dans ce domaine, Rayman Legends a une place toute particulière dans mon cœur de gamer. Après un excellent Rayman Origins se plaçant en héritier de l’épisode fondateur de la série, Michel Ancel et Ubisoft Montpellier nous offrent une suite encore plus grisante. Les niveaux classiques sont déjà des modèles de level design. Mais là où cette itération frappe fort, c’est avec ses niveaux musicaux : il est ici demandé au joueur de parcourir tout un niveau d’une traite sans s’arrêter et de sauter aux bons moments, c’est-à-dire en rythme avec la musique. Outre les reprises incroyables et drôles de grands classiques (comme ‘’Eye of the Tiger’’), ces niveaux ont fait monter en moi la frénésie de l’arcade : en enchaînant les actions avec un timing parfait, mon corps et mon esprit ne font qu’un, mes doigts semblent bouger tout seul et un sentiment de plénitude s’installe en moi. Bon, évidemment, ça c’est dans l’hypothèse où je fais un sans-faute, ce qui demande un petit peu d’entraînement. Mais le jeu m’a permis de pousser le vice encore plus loin : une fois ces niveaux terminés, de nouvelles versions sont débloquées, avec les mêmes musiques, cette fois en version 8 bits, mais des difficultés visuelles supplémentaires. En effet, soit l’image se dédouble jusqu’à ne plus pouvoir discerner Rayman, soit elle se pixellise à fond pour ne faire de notre héros qu’un pauvre pixels et l’environnement une fresque abstraite, soit encore un ‘’bruit blanc’’ s’installe à l’écran. Bref, plus j’avance et plus le jeu ne combine non plus la vue, mais l’ouïe au gameplay. Des moments de pure éclate, qui me font me rappeler pourquoi « video games rock ! », au sens propre comme au figuré en l’occurrence.

fcbat

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