PaRappa The Rapper Remastered

Installez-vous bien confortablement dans votre canapé et mettez le volume de votre boombox à fond, car PaRappa est de retour ! Sorti initialement sur la première PlayStation en 1996, PaRappa the Rapper était l’un des premiers jeux de rythme et de musique toutes plateformes confondues. Le gameplay claudiquait et la durée de vie équivalait au néant, mais on s’enivrait de l’humour et des chansons « catchy » qui insufflaient une âme innovante et rafraichissante à la ludothèque de l’époque. Avec un tel chef-d’œuvre, impossible de rater le coche en le remasterisant en 2017 sur PS4… Voici mon test objectif (…) de PaRappa the Rapper Remastered.

Développeur : epics
Date de sortie : 4 avril 2017
Console : PS4
Genres : Rythme/Musique

La colère

Pas content !

Avez-vous connu l’époque des Skyblog ? En fait, si je vous demande ça, c’est parce que, dans ma folle jeunesse, l’un de mes six blogs Skyrock (oui, six) était dédié aux tests de jeux vidéo. PaRappa The Rapper faisant indéniablement partie d’un segment important de mon expérience vidéoludique, du haut de mes 16 ans, j’avais décidé d’en faire une review. Et — pour être honnête avec vous — j’ai largement hésité à en faire un simple copié-collé ici, avec de jolies images HD, toussa (Lâche un com’ !). Pourquoi donc ? Eh bien parce que c’est exactement ce qu’a fait epics, le studio de Sony, pour ce « remaster » (et j’insiste sur les guillemets) sans âme et sans ambition… Oui, le ton est donné, il n’y a que des fausses notes dans cette version PS4 de mon rappeur préféré d’enfance. En rejouant le premier stage avec Chop Chop Master Onion, j’ai pleuré (et pas à cause du légume, hein) en découvrant que mon premier jeu de rythme qui — déjà à l’époque — avait été cousu au fil de fer rouillé, s’est vu simplement offrir une toute petite couche de peinture bon marché ; et on ne s’est même pas intéressé à l’appliquer sur toute la surface !

Le marchandage

Oui, en réalité, je vous ai menti ; j’ai pleuré bien avant le premier stage: durant la cinématique d’introduction du jeu. Car, en effet, cette nouvelle mouture arbore fièrement des graphismes HD qui font du bien aux yeux… mais pas pour les petites scénettes qui ponctuent l’aventure: c’est pixélisé à vous en brûler la rétine. On pourrait largement passer par-dessus, sauf que ces séquences sont l’essence-même qui fait du jeu d’origine une petite perle. Était-ce si compliqué pour Sony de dépoussiérer l’entier du jeu ? Sans compter que la haute définition est la seule adaptation faite au soft… Je ne suis pas un développeur de génie, mais j’ai quand même deux- trois idées qui pourraient rendre le tout plus « acceptable ».

Les cinématiques sont vraiment très laides…

Commençons par les menus. Ces derniers sont tellement peu ergonomiques qu’il est difficile, voire impossible, de les décrire. En gros, c’est aussi facile de se retrouver dans ces options que de jongler avec de la nitroglycérine, les mains attachées dans le dos. N’aurait-il pas été une bonne idée que de refondre tout ça ?

Vient ensuite le gameplay. Les partitions des chansons sont remplies de boutons PlayStation qu’il faut toucher au bon moment pour gagner des points et éviter de devoir recommencer la piste. Sauf que voilà, c’est quoi le bon moment ? Parfois, quand on appuie légèrement avant, ça fonctionne ; parfois, on peut placer trois fois le même bouton entre deux autres, ça fonctionne ; parfois, on appuie exactement dessus, ça fonctionne ; etc. Vous l’aurez compris, votre réussite dépendra surtout de l’alignement des planètes ou de votre karma. Il aurait pu être judicieux de réadapter tout ça, ou alors de créer un mode de jeu plus précis et moins aléatoire, non ?

Enfin, parlons du contenu supplémentaire. Soyons sérieux deux minutes: ce qui a été ajouté à ce remaster brille par sa non-présence ! Saviez-vous qu’il existe un spin-off et une suite à PaRappa The Rapper ? Ça s’appelle respectivement Um Jammer Lammy et PaRappa The Rapper 2. Une petite compilation de trois jeux n’aurait-elle pas été la bienvenue ?

La tristesse

Le premier stage du jeu a déjà de quoi vous rendre triste.

Je l’ai dit en introduction, PaRappa The Rapper, l’original, est un jeu court (vraiment très court). Si vous arrivez à comprendre comment contourner les mécanismes du jeu — en consultant les astres, donc — le tout est bouclé en une petite demie-heure. Avec mon expérience du soft, cela a même été plus court avec ce lifting au rabais. Et ensuite ? Eh bien pas grand chose… Je suis juste dépité de savoir que je ne vais déjà plus relancer le jeu avant un bon moment.Même les trophées associés au compte PlayStation ne sont pas intéressants à débloquer. CHF 15.– qui viennent de s’évaporer dans la nature. Alors on regrette son achat, et on se dit qu’il serait préférable d’oublier rapidement cette mauvaise expérience.

L’acceptation

Le jeu aurait pu être tellement mieux…

Désolé, je n’ai pas été tendre avec cette adaptation. Mais c’est tout simplement parce que PaRappa mérite tellement mieux ! Le jeu original était autant une surprise qu’un bol d’air frais pour l’enfant que j’étais. Dès que j’ai appris comment télécharger de la musique, j’ai immédiatement récupéré la bande-son de ce bébé de la PlayStation. J’écoute maintenant régulièrement Cheap Cheap The Cooking Chicken’s Rap et ses sœurs, que je connais par cœur ; donc imaginez ma déception et l’ascenseur émotionnel que j’ai subis après avoir testé PaRappa The Rapper Remastered… Au final, ce dernier n’est même pas à conseiller aux nouveaux venus tant il est frustrant et peu intuitif. Je vous invite plutôt à voir un walkthrough sur YouTube. Croyez-moi, ça en vaut la peine quand vous ne tenez pas la manette.

Les pours et les contres

Des graphismes HD… …mais seulement pour les séquences de gameplay
+ La nostalgie des chansons loufoques et de l’humour du jeu original Une navigation dans les menus catastrophique
+ Et c’est tout Quasiment aucun contenu supplémentaire
Une durée de vie difficile à digérer en 2017
Le prix n’est pas faramineux, mais mériterait d’être plus bas en comparaison au résultat de ce remaster
Une adaptation paresseuse en somme

Thomario

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