Le Banquet de la Faucheuse : spécial rogue-like

Cette rubrique pourrait être un clin d’œil à nos amis Les Maîtres de la Caverne. Le Banquet est une chronique où l’on parle de jeux courts et pas chers, le tout présenté sous la forme d’un repas copieux. Cette fois-ci, c’est Dr. D. qui sera le maître de maison, et nous offrira un repas sur le thème des rogue-like sur la Playstation 4.

Alan Rickman alias Severus Rogue dans la saga Harry Potter: ce banquet ne raconte pas son histoire…


L’entrée

Pour commencer, Quest of Dungeons constitue une entrée plus que solide.

Sorte de Tactical-RPG au tour par tour, ce jeu propose d’incarner un personnage parmi différents héros (du guerrier en passant par l’archer ou le mage) à la recherche d’un trésor férocement gardé dans les profondeurs d’un donjon d’une dizaine d’étages. Des trésors, de l’équipement, des sorts… les donjons regorgent de ressources pour vous permettre de survivre, mais également de monstres, voire de boss mortels. Une gestion millimétrée de vos potions et de votre expérience vous sera nécessaire pour survivre à ce défi en apparence innocent.

Le plat de résistance

Aussi connu que The Binding of Isaac, Spelunky représente un incontournable du genre, et consistuera le plat de résistance.

Jeu de plateformes composé d’une vingtaine de niveaux, il vous plonge dans la peau d’un aventurier à la recherche de trésors au travers d’une caverne truffée de pièges mortels, des araignées géantes aux créatures préhistoriques en passant par des extraterrestres et des monstres mythologiques, le tout, armé à la base d’une poignée de cordes et de bombes. Clin d’œil assumé à Indiana Jones, Spelunky offre des défis variés, mais également de grands moments de moqueries pour qui y joue sous les yeux d’un ami. L’espérance d’une partie étant d’une à deux minutes, on meurt sans arrêt, violemment, et stupidement. Mais dès lors qu’on se prend au jeu, il n’est pas rare d’aligner plusieurs dizaines de partie sans voir le temps passer.

Le hors-d’œuvre

Rogue Legacy est encore un jeu dans lequel il faut s’attendre à mourir souvent. Son principe extrêmement simple ne l’empêche pas d’être hautement addictif. On y incarne différents membres de la lignée d’un chevalier ayant décidé de trouver le maître d’un château pour assouvir leur vengeance. Le château est divisé en quatre sections de difficultés progressives. De plus, et c’est là la spécificité du jeu, au fur et à mesure qu’on acquiert des trésors, l’héritier suivant peut bénéficier de développements tels que de nouvelles classes, armes, runes, et bonus. Or, à la mort d’un personnage, trois descendants dont la classe et les tares sont déterminées au hasard. Il faut ainsi choisir entre, par exemple, un hokage myope, un mage dyslexique, une liche alektorophobe (i.e. qui a peur des poulets) ou un barbare dément. Et tandis que votre lignée développe ses ressources au fil des générations, les monstres évoluent également. Plein d’esprit et de surprises, Rogue Legacy promet de longues heures de jeu.

Les fromages

Parce que la presse en a fait un fromage que ce soit avant ou après sa sortie, et parce que ce jeu empreinte une caractéristique majeure des rogue-like, No Man’s Sky mérite d’être mentionné. Et cela tombe bien, car la faucheuse n’aime pas le fromage.

Ce jeu à la première personne nous propose d’incarner un astronaute explorant différentes planètes inconnues. La particularité de No Man’s Sky tient au fait que chaque environnement est généré aléatoirement, de sorte qu’aucune planète n’est identique à une autre de parties en parties. Malheureusement, le jeu se résume à la recherche de ressources périssables rapidement épuisées, voire à l’identification de la faune et de la flore dans un univers où les seuls ennemis sont le climat et quelques drones de sécurité, ce qui revient à ce que chaque planète vous réserve le même parcours ennuyeux. On en viendrait même à regretter de ne mourir que dans des situations très spécifiques. Ce jeu reste définitivement un met oubliable pour ne pas dire indigeste. Dans l’espace, personne ne vous entendra ronfler…

Le dessert

Des rogue-like, on en trouve donc de toutes sortes sur la PS4, des jeux de plateformes aux jeux de rôles, en passant par le tragiquement décevant explorateur de planètes. Histoire de terminer ce banquet sans indigestion, passons pour le dessert à un jeu d’un autre type : Kingdom Hearts 0.2: Birth by Sleep – A Fragmentary Passage.

Bien qu’il s’agisse plus d’un exercice du moteur Unreal Engine 4 qui sera utilisé pour Kingdom Hearts 3 que d’un véritable nouvel épisode, cette aventure inédite proposée dans Kingdom Hearts 2.8: Final Chapter Prologue ne manquera pas de faire plaisir aux fans de la série. D’une durée de quelques heures, elle permet de suivre le voyage d’Aqua (déjà au niveau 50) dans le domaine des ténèbres suite à sa défaite face à Xehanort. Détour facultatif dans la série des Kingdom Hearts, ce court épisode fait néanmoins la jonction avec le troisième opus en mettant en évidence ce qu’il advient d’une héroïne laissée pour morte environ dix ans plus tôt tout en éblouissant le joueur avec ses graphismes.

L’addition

Pour conclure ce banquet thématique, un petit rappel sur ce que sont les rogue-like n’est pas inutile. Ces jeux constituent des mets de premier choix pour les palets expérimentés. D’une durabilité importante, mais d’une difficulté conséquente, ce genre est particulièrement destiné au public de niche que représentent les hardcore gamers. Par ailleurs, ces jeux sont plus généralement prévus pour être téléchargés, ce qui les rend financièrement assez accessibles, et très rentables, puisqu’on y joue des centaines d’heures. En revanche, les joueurs plus néophytes risquent de vite déchanter face à de tels challenges…

Dr. D.

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