Concours rédactionnel 2018 – Sélection prix du public

Hotline Miami 2: Wrong Number

De retour après un premier épisode adulé, Dennaton Games remet les couverts avec un second épisode : Hotline Miami 2 Wrong Number. Le retour du top down shooter sanglant nous promet des niveaux plus grands, une tripotés de nouvelles armes et une nouvelle bande son psychédélique. Le soft tient-il ces promesses ? Réponse courte : Oui, plutôt. Réponse un plus longue : lisez le test c’est fait pour ça.

Don’t stop ‘til you get enough

Le jeu reprend le concept original de la série : vous arrivez dans un bâtiment avec le simple but de tuer tout le monde. Après un nettoyage express des différentes salles du niveau, vous retourneriez chez vous, en général les semelles pleines de tripes. Pour vous assister dans votre besogne, la fée de la violence aveugle a dispersé plusieurs armes (à feu et au corps à corps) dans le niveau, pour varier les approches (et les plaisirs). Bien sûr, vous pouvez toujours faire le travail à la main, c’est plus rigolo. En face, vos gentilles victimes ont une intelligence qui se limite à  « je te vois je t’attaque » et « j’entends une arme à feu je me dirige vers la source ». A partir de ces règles simples à vous de vous débrouiller.

Très efficace, le 1er niveau nous introduit directement à l’univers et aux mécaniques de jeu.

Stayin’ Alive

Petite subtilité de la chose : un seul coup tue. Pour tout le monde. Deuxième subtilité : en général c’est vous qui vous prenez le coup.  Troisième subtilité : on a pensé à vous, un bouton vous fait recommencer le niveau directement une fois mort. Ainsi le jeu mélange stratégie dans les approches (tuer qui, comment, dans quel ordre), reflexes (vous le saviez que ça allait foirer) et chance (non ce n’est pas de la mauvaise foi) tout cela dans un rythme effréné et une ambiance eighties bourrée aux amphétamines.

Retourner au début du niveau après notre massacre nous force à contempler nos actes…

Bang Bang

Fini les petits niveaux étriqués ou vous pouviez rependre la mort à coup de batte. Les niveaux sont grands, très grands, et finalement les armes à feu seront (trop) souvent vos meilleures amies, sinon le seul moyen de parvenir à finir le niveau sans être un dieu ou un psychopathe (je pense à toi Dead Ahead). De plus, les ennemis aussi ont souvent une arme à feu et il arrivera régulièrement de se faire sniper du bout de la salle sans comprendre pourquoi. Assez frustrant au début, on s’y fait cependant, en regardant bien au loin avec la touche MAJ, en prenant toujours une arme à feu avant une nouvelle salle. Ca change aussi beaucoup la façon d’appréhender un niveau, où foncer dans le tas et tuer tout le monde à mains nues dans une chorégraphie mortelle ne marche (pratiquement) plus.

Certaines salles seront très difficile à passer sans avoir pris une arme à feu auparavant, donnant lieu au défi ou à la frustration

Dance in the (Bloody) Night Fever

Le jeu introduit également différents personnages à incarner lors des missions, chacun ayant ses particularités dans le choix des armes ou le mode de déplacement. Si certains ont vraiment des capacités intéressantes (une mitraillette dans chaque bras, qui n’en a jamais rêvé ?), d’autres sont très (trop) contraignante (le soldat aux munitions – trop – limitées) voire inutile (le tigre, uniquement tuer à mains nues quand tout le monde à un flingue, vous êtes sérieux ?). Enfin, un mode Hardcore se débloque une fois le jeu fini, mais préparez vous à en prendre plein la gueule.

Les Canards jonglent entre corps à corps à la tronçonneuse et à distance avec n’importe quelle arme à feu.

Born in the USA

Là où le titre se démarque le plus de son prédécesseur, c’est dans son atmosphère. Si on était déjà dans une atmosphère très eighties et américaine dans le premier, Hotline Miami 2 met les bouchées doubles en nous introduisant dans les conflits de l’époque, avec les mafias, la guerre du Vietnam, les prisons américaines et l’anticommunisme ambiant. Fini les petits cafés et magasins Blockbuster Video. Ici ça dégouline de liberté, de violence et de drogues.

Le scénario est beaucoup plus développé : on retrouve avant et après chaque niveau une cinématique, donnant enfin une « réelle » motivation pour chaque massacre. Intéressantes et bien présentées, ces cinématiques cassent cependant le rythme arcade du jeu. On se retrouve avec beaucoup de questions à la fin du jeu et comprendre le scénario demande un vrai effort (qui vaut le coup).

Beaucoup de scènes de dialogues semblent surnaturelles et dénuées de sens au premier abord

Enfin, ce qui est pour moi le point fort du jeu : la bande originale. Composée par des grands de la scène électro (Perturbator, Carpenter Brut…), elle arrive à se mettre au-dessus de celle du premier opus. Les morceaux sont plus violents, plus variés, moins répétitifs, et s’inscrivent mieux dans l’expérience. On sent qu’ils s’accordent avec le niveau et suivent les émotions que veulent faire passer les développeurs. C’est vraiment sur ces gros sons électro que massacrer des centaines de gens devient un vrai plaisir.

Finalement, Holtine Miami 2 c’est quoi : plus de sang, plus de niveaux et plus de challenge aussi. Le titre s’approprie la recette originale en faisant ses propres ajouts et en diversifiant l’expérience. On retrouve la transe ultra-violente du premier opus, sublimée par une bande son beaucoup plus accrocheuse et un vrai mode hardcore pour les plus gourmand d’entre vous. Le jeu n’est cependant pas parfait, entre ses niveaux trop grands et certains personnages très moyens. L’histoire plus présente ravira les curieux mais ne sierra pas forcément aux joueurs plus arcade.

Le Pour et le contre

Pour Contre
Une ambiance et bande originale de malade  Des niveaux trop grands qui handicape le joueur
+ Un mode Hardcore qui vaut le coup  Certains personnages pas vraiment intéressants à jouer
+ Des niveaux et des capacités variés  Trop souvent on est forcé d’utiliser les armes à feu
+ Plus de scenario…  … pour finalement un jeu moins arcade

8 thoughts on “Concours rédactionnel 2018 – Sélection prix du public

  1. J’ai beaucoup aimé l’article sur Mini Metro, donc mon vote lui revient 🙂

    Mais j’ai beaucoup aimé les autres, bravo aux participants et aux participantes !

  2. Honte à moi! Je n’ai pas pris en compte qu’il n’y a qu’un seul fil de commentaires et pas un par chronique… Je vote donc pour Tales of the Abyss.

  3. Comme ça ne se fait pas de voter pour sa propre chronique, je vote pour celle-ci!
    Un jeu méconnu, un scénario intéressant, une chronique réussie.

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