Après de longs semestres de stress et de deadlines, j’ai décidé de retourner à un mode de vie plus simple, plus proche de la nature, loin du monde civilisé… le petit village Pelican Town. Travaillant à la sueur de mon front pour cultiver betteraves et patates, oranges et melons, j’ai fini millionnaire et suis parvenu à faire chuter la grande surface locale… Bienvenue dans le monde enchanteur de Stardew Valley, petit chef-d’œuvre que j’ai pu découvrir au cours de cette dernière année académique.
Développeur : ConcernedApe
Éditeur : Chucklefish Games
Date de sortie : 22 février 2016
Plateformes : PC, Mac, Linux, PS4, Xbox One, Switch, PSVita, Android, iOS
Genre : Simulation, RPG, Bac à sable
Bucolique vallée
Il n’y a probablement pas assez de mots dans le vocabulaire positif et mélioratif pour décrire à quel point Stardew Valley est un bijou visuel. Doté de graphismes en pixel art coloré et extrêmement bien réalisé, transpirant le souci du détail, dévoilant une campagne vivante au fil des saisons, tantôt verdoyante, tantôt rougeoyante, tantôt recouverte par un épais manteau enneigé. Profitant de ses couleurs saturées et vives ainsi que d’animations multiples et détaillées, le soft se hisse au palmarès des meilleures graphismes en pixel art.
Le travail manuel à un rythme industriel
Le début d’une partie de Stardew Valley est assez direct : le travail de bureau où on ne fait que des tâches répétitives nous est insupportable, et on a juste envie de tout quitter pour aller s’installer en campagne… Ce que l’on fait, grâce au testament de notre grand-père, qui nous lègue une parcelle de terrain dans la petite ville de Pelican Town. À peine installé, on nous accueille à bras ouverts et on se met au travail.
On commence alors tout doucement, avec quelques outils peu efficaces et un immense terrain à défricher. On dégage alors une petite parcelle et on va acheter des graines pour commencer à cultiver toutes sortes de fruits et légumes. On arrose généreusement chaque plant et notre personnage est alors fatigué de tout ce travail accompli ; on se couche et, le lendemain, on étend un peu plus ses cultures. Avec quelques sous en poche et des matières premières, on construit notre premier poulailler et on s’achète un petit poussin. Un jour, on se balade dans la ville de Pelican Town et on s’aventure dans la mine, où de nombreux joyaux n’attendent que d’être récupérés. On nous offre un matin une canne à pêche, que l’on apprend à utiliser pour sortir des lacs et rivières toutes sortes de poissons et d’animaux marins. En allant chercher du bois en forêt, on tombe sur des baies sauvages, qu’on s’empresse de ramasser pour en faire de la confiture. Découvrant l’artisanat, on récolte les œufs de nos poules pour en faire de la mayonnaise. Moyennant une coquette somme d’argent, on fait construire une grange dans laquelle on élève des vaches, dont le lait nous permet de fabriquer du fromage. Pendant qu’on s’occupe de notre production, on s’attelle à aider les habitants de la ville en leur livrant des produits spécifiques, on répare le centre communautaire, on cherche l’âme-sœur, on se marie, on fait des enfants, on prend soin de notre chat, on participe aux activités saisonnales de la ville et on tente d’automatiser petit à petit toute notre ferme, produisant toujours plus, encore et encore, sans jamais s’arrêter.
Vous l’aurez compris, le gameplay de Stardew Valley est très, très riche, et il y a largement de quoi faire à chaque partie, qu’on veuille rester une petite production locale à la sueur de notre front, ou se transformer en super-ferme automatisée produisant des kilos et des kilos de produits tous les jours. J’ai personnellement eu une approche simpliste, prenant ce qui venait, sans me soucier du volume de production de ma ferme et, même là, j’ai fini millionnaire et marié au bout de deux ans, comme quoi on n’a pas trop besoin de se stresser pour réussir !
De petits airs joviaux
La musique de Stardew Valley est adorable. Profitant d’une large panoplie d’instruments, notamment en mélangeant les cordes et les bois, les morceaux qui agrémenteront notre quête de fortune sont riches et variés, représentant à merveille les nombreuses ambiances du jeu, comme l’été, l’hiver, les grottes, le désert ou encore les après-midis pluvieux… Une bande-son de qualité qui mérite d’être saluée !
Probablement mon morceau favori de l’OST !
Le travail de la terre entre amis
Depuis le premier août 2018, Stardew Valley propose un mode multijoueur en ligne, sur PC tout du moins, dans lequel jusqu’à trois amis peuvent rejoindre votre partie et vous aider dans votre quête de fortune. Le jeu se joue normalement à quelques petites différences près. Notamment, le porte-monnaie est commun, et les produits que l’on vend rapportent moins, puisqu’il est possible de faire des fermes bien plus efficaces à quatre que tout seul… Tout comme dans le mode multijoueur de Minecraft, il faut que tous les joueurs aillent se coucher pour que la nuit passe. Il est également possible d’interagir avec les autres joueurs avec un chat, de leur faire des cadeaux, et même de les épouser. C’est l’expérience Stardew Valley, mais partagée à plusieurs : que du bonheur !
Retraite anticipée
Après avoir empoché plus de deux millions et demi de pièces en seulement trois ans, j’ai pu faire le tour de ce que le soft avait à offrir, et je ne peux que vous recommander l’expérience. Stardew Valley est un jeu aux prémices simples, mais se complexifie à mesure que l’on avance, proposant toujours plus de mécaniques et d’activités à réaliser, le tout enrobé dans des graphismes en pixel art somptueux et une bande-son entraînante.
Le pour et le contre
Pour | Contre |
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+ Des graphismes magnifiques en pixel art | – Parfois quelques bugs |
+ Un gameplay qui ne cesse de surprendre | – Peut s’avérer répétitif |
+ Une bande-son adorable | |
+ Un mode multijoueur réussi et très fun | |
+ Une liberté d’action impressionnante |