Une année en Pixels – 2018

Prix du « J’ai failli faire une crise cardiaque » : Lost in Vivo

Cela fait depuis longtemps que je rêvais de pouvoir jouer à Silent Hill à la première personne, et ce jeu satisfait mes désirs et bien plus encore. Développé par un certain Akura Kima, plus connu pour être le créateur de Spooky’s House of Jumpscares, Lost In Vivo nous plonge dans ce qui semble être un simulateur de balade avec votre Shiba Inu, jusqu’à ce que celui-ci se retrouve siphonné dans une bouche d’égout et s’ensuit alors une chasse au chien dans des endroits cauchemardesques.

Le jeu reprend l’essentiel de l’esthétique du premier Silent Hill sur PS1, avec des textures 32 bits qui semblent assez primitives et vieillottes, mais qui, mélangés avec un bestiaire effrayant, des décors angoissants et un jeu de lumières exceptionnel, rendent les visuels de ce jeu mémorables. La jouabilité reste aussi assez simple : les armes sont parfois foireuses, les munitions sont limitées et les énigmes sont toujours de la partie pour pouvoir progresser d’une zone à l’autre. Ce qui fait la force de ce soft, c’est les différentes façons dont celui-ci va se moquer de vous en brisant régulièrement le quatrième mur tel un Eternal Darkness, tout en se focalisant surtout sur une épouvante liée au contexte, à l’ambiance sonore et visuelle et moins sur les jumpscares, qui sont peu nombreux.

En conclusion, Lost In Vivo fait maintenant partie de mes survival-horror préférés, s’il n’est pas déjà au top de mon classement. Je ne pourrai le recommander assez aux fans du genre.

PS : Le jeu renferme plusieurs secrets, dont certains bloqués derrières certains paramètres spécifiques : tâtonnez seulement, il se peut que le jeu ait encore un as dans sa manche.

Prix du « Surprise, j’existe » : Deltarune

Alors que je surfais sur Twitter, je vis soudainement un tweet du célèbre Toby Fox annonçant la sortie soudaine, sans annonce au préalable, de son nouveau jeu. Je pensais au départ que cela allait juste être la suite de sa dernière création, Undertale, mais au contraire, il se trouve que les apparences sont parfois trompeuses.

Maintenant nous suivons Kris, un jeune garçon pas très bavard, qui se retrouve confronté à la rentrée des classes et son lot de désagréments. Un de ces désagréments s’appelle Susie, un monstre crocodile réputée pour être le pire tyran de l’établissement. Alors que la professeure envoie le garçon et la lézarde chercher des craies, ils se retrouvent transportés dans un monde ténébreux, où un jeune prince va dévoiler leur destinée. S’ensuit leur aventure pour empêcher la fin du monde.

Visuellement, il ne se détache pas trop du style original de son grand frère, mais on peut déjà voir une amélioration au niveau de la résolution des différents sprites. Le soft reste joliment coloré ou étonnamment sombre quand il le faut, selon le contexte ou l’ambiance. Le système de combat a été réaménagé et se rapproche plus d’un JRPG traditionnel tout en gardant le système d’esquive bullethell-esque que l’on connaît. Autre nouveauté, trois personnages avec chacun leur mentalité au combat viendront pimenter les rencontres avec les monstres. Le système de « Pitié » sur les adversaires est de retour, bien que celui-ci n’ait finalement pas un impact très important sur la suite des évènements.

Les personnages et les musiques restent selon moi ce qui fait de Deltarune un de mes coups de cœur de cette année, m’ayant plus marqué que dans Undertale. Les différents morceaux restent familiers à l’oreille et bien qu’ils restent très simples, sont tous mémorables. Il suffit d’écouter « Rude Buster » et « Filed of Hopes and Dreams » pour voir de quoi je parle.

En bref, Deltarune, malgré le fait qu’il ne soit que le premier chapitre d’une histoire en cours de développement, a réussi à me conquérir ainsi qu’une bonne grosse partie de l’Internet. Et le double effet kiss-cool, c’est que c’est gratuit.

Prix du « Fortnite mais avec une grosse voix » : Call of Duty : Black Ops 4

Je ne vais pas vous mentir, au départ je la sentais mal. L’annonce d’un Call of Duty uniquement multijoueur, sans campagne solo et doté d’un mode « battle royale » m’avait refroidi quant à la qualité du titre. Et il m’a très vite réchauffé lorsque je me suis rendu compte après y avoir joué que Black Ops 4 était un des meilleurs de la série.

Le mode Multijoueur reste semblable à ce qu’on pouvait trouver dans le 3, c’est-à-dire que les différents modes de jeux sont de retour, comme Match à mort, Capture de terrain etc… Le système de classe est également de retour avec neuf personnages, chacun avec ses propres équipements et ses capacités ultimes. Gros changement toutefois : il n’est plus question de faire joujou avec les wallruns et les triples sauts, ici, on court et on tire. Je suis d’avis que ce retour aux sources est une bonne idée, car il est effectivement plus fun de jouer contre des soldats que contre des sauterelles.

Le mode Battle Royale est l’argument n°1 du marketing de ce jeu. Il reprend les mécaniques bien ancrées du multijoueur, et les transpose dans un monde ou 100 joueurs vont devoir lutter pour les armes, ressources et équipements. Ce mode Blackout est à mon goût mieux réussi et plus dynamique que les autres jeux de ce genre, qui avaient tendance à traîner en longueur les parties.

Le zombie reste le zombie, donc je n’ai pas grand-chose à redire dessus.

Même si on peut déplorer l’ajout de microtransactions pour les objets esthétiques et le manque d’un mode solo, je recommande chaudement Call of Duty : Black Ops IIII, que vous soyez nouveau à la série ou que l’époque des « bons call ofs » vous manque.

Prix du « Bionicle mais en mieux » : Mothergunship

Qu’est-ce que cela donnerait si on mélangeait des Lego, des flingues et un Roguelike ? Ça donnerait un truc comme Mothergunship. Le principe est simple, le joueur doit traverser des vaisseaux aux salles aléatoirement générées et arriver à la fin de ceux-ci. Mais cette fois-ci, pas d’armes entières à équiper, ce sera à nous de les construire !

En effet, il est possible de s’équiper dans les shops de canons, de connecteurs et de mods, qui une fois assemblés comme notre bon vouloir, vont nous permettre de dégommer ce qui se trouve dans les différents aéronefs spatiaux. Il est bien possible de mettre quatre armes ou plus sur la même arme, mais l’énergie, soit les munitions de l’arme, diminuera plus rapidement. La stratégie consistera donc tout au long de nos escapades à prendre en compte non seulement la grandeur des pièces, mais aussi les dégâts, l’énergie consommée, etc.

L’action ressemble beaucoup à ce qu’on peut trouver dans The Binding of Isaac : les ennemis vont tirer un nombre incalculable de projectiles que le joueur devra esquiver en gérer ses mouvements dans une salle fermée. Couplez tout ceci avec une présentation soignée et une bande son métal et vous avez là la recette du bonheur.

Mothergunship est un shooter très nerveux qui plaira aux fans de Roguelike et de construction et qui reçoit un gros pouce bleu de ma part.

Prix du « Bravely Third mais pas vraiment » : Octopath Traveler

Etant un énorme fan de la saga des Bravely sur 3DS, j’attendais avec impatience le prochain titre venant des producteurs de ceux-ci : Octopath Traveler.

Celui-ci narre les aventures de huit protagonistes différents, avec chacun leurs classes et leurs atouts en combat et dans l’overworld. On pourra regretter l’absence d’enchevêtrements des différents scénarios au profit de huit histoires distinctes, mais le scénario de chacun reste étonnamment bien écrit.

Le système de combat reste typique des JRPGS, mais dynamisé avec le système des faiblesses des ennemis en plus de pouvoir augmenter la puissance des personnages jusqu’à 4 fois leur efficacité, rend la stratégie à déployer lors des combats complexe et intense.

La musique, entièrement orchestrale, est magnifique. Chaque thème accompagne différents personnages et transposent leurs personnalités à merveille et les combats accompagnés par des guitares électriques en guise de basse les rendent d’autant plus nerveux.

En bref, Octopath Traveler est un des meilleurs jeux de rôle de la Switch selon moi et je le conseille vivement, même s’il manque à mon goût un véritable final pour conclure en beauté la totalité des histoires des personnages.

Prix du « Jeu avec lequel j’ai @#§ !$~ le monde jusqu’à sa sortie » : Super Smash Bros. Ultimate

Ça y est mes amis, vous pouvez souffler, Léviathon a enfin son jeu. Super Smash Bros Ultimate est assez fidèle à son titre : un roster gigantesque avec des personnages (presque) tous uniques, une bande son variée et personnalisable à choix ainsi qu’une présentation assez bien soignée dans l’ensemble font de ce soft un des meilleurs jeux de VS Fighting que j’ai pu jouer.

Mais bien évidemment, un chef d’œuvre ne s’écrit jamais sans quelques bémols : Le mode online est toujours en peer-to-peer (en plus d’être maintenant payant, yahou) et souffre de lags intempestifs lorsque la qualité de connexion de notre adversaire ou nous-mêmes change ne serait-ce qu’un chouïa. Le mode Aventure aurait aussi pu bénéficier d’une narration et de phases de plateforme comme on avait pu le voir dans Brawl, au lieu d’un tout bête plateau.

Malgré ces petits défauts, je suis très satisfait du travail de la part des développeurs, qui ont réussi à corriger la plupart des erreurs présentes dans l’opus précédent et à tenir leurs promesses. Une bonne grosse recommandation de ma part.

Prix du « Absolument pas Castlevania III » : Bloodstained : Curse of the Moon

Alors que j’attends toujours avec impatience Bloodstained : Ritual of the Night, une préquelle du nom de Curse of the Moon débarque et montre à tout le monde que Castlevania, en fait, c’est toujours aussi cool.

Les graphismes se veulent entièrement 8-bit avec le même thème d’horreur gothique que la saga de jeux Castlevania, mais avec un level design extrêmement bien soigné et des boss impressionnants.

Le gameplay s’inspire également de son grand frère sur NES, avec 4 personnages dont chacun ont leurs armes spéciales, habiletés, points de vie, etc. Chacun d’entre eux permet de parcourir les niveaux différemment ou même plus rapidement si le joueur maîtrise toutes les facettes de chacun des protagonistes.

Un des gros plus de ce jeu est sa musique, qui reprend certains thèmes présents dans la démo de Ritual of the night mais aussi des compositions originales toutes composées en chiptune. Du thème du premier niveau à la fin, jamais une seule musique ne m’a lassé.

En vrac, si vous êtes fans des premiers Castlevania sur NES et voulez gouter l’univers de Bloodstained avant sa sortie, vous pouvez foncer sur ce jeu sans regret. Avec un tel soin apporté à cette simple préquelle (qui, à la base, était un des nombreux buts à atteindre sur la page kickstarter de Ritual of the Night), j’espère en voir autant avec la sortie du jeu officiel.

Léviathon

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