Le GOTY Pixels : le meilleur des bests 2019

Il arrive, il est là et vous l’attendiez (ou pas),  le tournoi Pixels pour déterminer le meilleur jeu de 2019 (ou GOTY pour nos amis anglophones et amateurs d’acronymes). L’équipe Pixels a sélectionné pour vous les meilleurs jeux de l’année de façon purement arbitraire, mais vous laisse quand même le pouvoir à vous, chers lecteurs, de décider lequel d’entre eux était réellement le plus meilleur. Dans cet article, vous trouverez une rapide description du combat du jour, et  l’avancement du tournoi.

Nos concurrents :

Borderlands 3

Cela faisait longtemps qu’on attendait une suite solide à Borderlands 2. En effet, même si Borderlands : The Pre-Sequel était fort sympathique, les fans de la saga attendaient quelque chose de plus. Il y a bien eu Tales From the Borderlands de Telltale qui est sorti entre temps mais, même s’il a marqué les esprits, ce n’était pas un Borderlands à proprement parler. Et là, le 13 septembre 2019, Borderlands 3 arrive enfin. Avec sa couverture mettant en scène un Psycho déifié, le jeu se présente comme le messie tant attendu. Arrivés à la fin des nombreuses heures qu’il propose, on resterait presque sur notre faim. Le scénario était chouette, mais les méchants un peu oubliables, limite surpassés par des méchants annexes. Cependant, Borderlands 3 est un Borderlands : le gameplay est nerveux et fun, l’humour est au poil, les graphismes en cell-shading sont vraiment superbes et la musique est tout bonnement géniale. Que demander de plus ? Une victoire au grand concours Pixels pour le jeu de l’année peut-être.

Luigi’s Mansion 3

C’est six longues années qu’ont dû attendre les fans de la saga Luigi’s Mansion pour retrouver leur héro favori à l’écran. Après un épisode plutôt bien reçu sur 3DS, la série revient et frappe fort avec cet épisode sorti sur la Nintendo Switch. Plus beau, plus grand, plus ambitieux, cet opus profite de quelques mécaniques pour aider Luigi à libérer son frère Mario, Peach et les Toads du sortilège de la terrifiante Ambre Brusquade. Armé de son fidèle aspirateur, avec lequel il peut maintenant tirer une ventouse pour résoudre les puzzles qui entraveront son chemin, Luigi sera aidé par Gooigi, un clone en slime, qui peut sans problème passer à travers les pièges qui parsèment le manoir, et ainsi activer des mécanismes à distance. Ce dernier pourra également s’avérer d’une grande utilité pour les combats, puisqu’il sert de personnage pour le mode coop. Nouvel épisode qui se sert des bases solides de la série, Luigi’s Mansion 3 se hisse au podium des jeux sortis sur Switch cette année.

Death Stranding

Death Stranding fut l’un des jeux les plus anticipés de 2019. Teasé depuis l’E3 en 2016, le projet d’Hideo Kojima intriguait les foules avec ses cinématiques mystérieuses, son univers apparemment incohérent, et ses personnages incarnés par des stars hollywoodiennes qui, il faut l’admettre, ont la classe. Enfin sorti le 8 novembre 2019, le jeu a eu une réception quasi unanime chez les journalistes nippons et européens : un chef-d’œuvre. Les critiques américaines, par contre, y voyaient un jeu prétentieux et, finalement, assez ennuyeux. Cependant, le jeu se démarque par une histoire absolument captivante et fantastique, des personnages attachants, des graphismes à couper le souffle, une bande-originale colossale et un gameplay qui, bien qu’il ne plaise pas à tout le monde, a su trouver son public. Jeu de livraison, chaque pas est une épreuve : c’est à nous de conquérir l’environnement d’abord seul, puis avec l’aide des autres joueurs grâce à un multi-joueurs asynchrone assez bluffant. Bref, jeu est unique en son genre et, pour toutes les raisons énumérées ici, mérite sa nomination de jeu de l’année.

Control

Control est un jeu développé par Remedy Entertainment sorti le 27 août 2019. Il tourne sur le moteur de jeu du studio, le Northline Engine. C’est un détail important, puisqu’une partie du sel du jeu réside dans la capacité qui nous est offerte de détruire les environnements ; dans Control, on incarne Jesse Faden – une femme aux pouvoirs surnaturels et maniant la « Service Weapon », une arme qui peut changer de forme selon son utilisation – qui se rend dans la « Oldest House » – un gratte-ciel New-Yorkais dont l’intérieur est beaucoup plus vaste que l’extérieur et change de forme – à la recherche de son frère qui a été capturé 17 ans auparavant par le FBC (le « Federal Bureau of Control »). Le jeu se démarque par son côté Metroidvania et par son moteur de jeu qui met en avant la destruction du décor. Le gameplay est assez jouissif par moment et est complimenté par des graphismes assez époustouflants. Cependant, bien que sympa, l’histoire n’est pas forcément mémorable. Le jeu mérite néanmoins d’être reconnu comme une très bonne sortie de cette année, ainsi que sa nomination pour le jeu de l’année de Pixels.

Resident Evil 2

Est-ce que Resident Evil 2 a vraiment besoin d’être introduit ? Sorti le 25 janvier 2019, ce remake de l’original, sorti le 8 mai 1998 en Europe, nous propose d’incarner les célèbres Leon S. Kennedy et Claire Redfield dans la ville de Raccoon City infestée par le virus-T. Ici, les deux personnages correspondent à deux campagnes complètes. On retrouve évidemment la plupart des éléments classiques de l’original : le bestiaire – avec, notamment le Licker, les ambiances glauques et les scenarios un peu clichés. Le tout est remis au goût du jour avec le RE Engine, qui permet de rendre les chaires toujours plus sanguinolentes et les couloirs toujours plus angoissants avec son traitement de la lumière. Le jeu n’est pas parfait, mais il arrive à nous donner ce frisson que tous fans de la saga attendent. Aidé par le célèbre et, il faut le dire, très angoissant Mister X, le jeu a su nous prendre par surprise et à nous faire suer un bon coup. Un bon jeu de survival/horror qui mérite sa nomination pour le jeu de l’année 2019.

Stars Wars Jedi : Fallen Order

Cela faisait longtemps que l’on attendait un bon jeu Star Wars et nous sommes plus que servis ! Vous vous souvenez peut-être avec nostalgie des excellents Star Wars : Knights of the Old Republic (KOTOR pour les intimes) ou des Stars Wars : Jedi Knight I et II, et vous avez peut-être été (très) déçus par les décevants Star Wars : Le Pouvoir de la Force ou les récents Star Wars Battlefront I et II (de 2015 et 2017). A l’annonce et Star Wars Jedi : Fallen Order, j’ai eu personnellement une petite appréhension, et particulièrement après le premier trailer de gameplay à L’E3 qui présageait un jeu très linéaire aux combats mous. Quelques mois plus tard, c’est un plaisir de voir que ce n’est pas du tout le cas ! Le soft emprunte divers éléments de metroidvania nous encourageant à revenir sur nos pas une fois certaines compétences débloquées. Le système de progression s’inspire énormément des Souls-like en plaçant des feux de camp (ou plutôt des lieux de méditation) faisant réapparaitre tous les ennemis en échange d’un plein de vie. L’exploration rappelle les meilleurs Tomb Raider avec des temples perdus remplis d’énigmes. L’offre finale n’invente rien mais s’avère être d’une efficacité redoutable. On en demande plus et on en profite pour féliciter Respawn Entertainment pour sa super année en proposant également un Apex Legends réussi. Mention spéciale à Electronic Arts qui s’est permis l’exploit de sortir un jeu totalement solo sans aucune forme de micro transaction.

Astral Chain

Platinum Games a ravi les fans de Beat’Em Up cette année avec un Astral Chain sur Nintendo Switch plus que réussi ! Le jeu se déroule dans un monde ravagé par une jolie doublette de crise climatique / invasion chimère extra-dimensionnelle forçant les rares survivants à se réfugier sur des ilots aux accents de mégalopole cyberpunk. Afin de combattre l’envahisseur, la super police a capturé des chimères et formé des soldats d’élite (que vous incarnez) capables de faire virevolter ces drôles de bêtes à coups de chaines astrales en obéissant au doigt et à l’œil de leur dresseur. Le système de combat est d’une efficacité redoutable et vous demandera de nombreuses heures pour le maîtriser. Avec son stick gauche on manipule son personnage en donnant une bonne dose de mandales aux ennemis et avec son stick droit on envoie une des six chimères proposées vers tout ce qui bouge. Le tout est embelli par une direction artistique et un moteur graphique efficaces et vous demandera une bonne vingtaine d’heures pour boucler l’aventure. En espérant que les bonnes ventes convaincront les éditeurs à proposer une suite car personnellement je n’ai pas fini de m’éclater sur une si belle offre. Mon test complet est disponible ici.

Outer Wilds

Outer Wilds est le tout premier bébé du studio Moebius Digital. Il fait partie de ces immenses baffes de 2019 que l’on n’a pas vu arriver et qui nous amènent du jour et au lendemain à liker tous leurs postes Facebook et à lire toutes leurs interviews. Vous incarnez un jeune petit extraterrestre à quatre yeux explorant les mystères de son système solaire miniature à l’aide de son pauvre vaisseau de fortune. Au bout de 22 minutes de voyage, BOUM ! Le soleil entre en phase de supernova et votre personnage meurt. Le soft se base ainsi sur une boucle temporelle vous condamnant à recommencer le jeu à chaque partie (en conservant vos découvertes dans un journal de bord) et à vous organiser en suivant le timing du système. Ici, pas de quête ni d’inventaire, mais de l’exploration pure et dure telle qu’on n’en voit pas assez. Dans Outer Wilds, vous entrerez par exemple dans un trou noir et ressortirez par un trou blanc ou tenterez d’approcher une planète quantique. Certains passages m’ont personnellement ébloui et m’ont fait dire à haute voix « Mon dieu, ces gens sont forts ». Le niveau de réflexion, d’inventivité et le génie de game design sont à placer dans un futur panthéon du jeu vidéo. Bref, je m’emporte, jouez-y ! Mon test complet est disponible ici.

Disco Elysium

Disco Elysium vous propose d’incarner un flic amnésique et alcoolique se réveillant dans sa chambre d’hôtel à la suite d’une cuite intersidérale aux accents soviétiques. Vous apprenez que vous êtes venu enquêter le meurtre d’un gros baraqué pendu au fond d’une cour mais malheureusement vous ne vous souvenez plus de rien. Tout cela semble assez classique au premier abord mais ce sont les seules concessions de cette petite merveille. Le jeu vous permet en début de partie de mettre le paquet ou non sur différentes caractéristiques de votre psyché menant à différents choix de dialogues intérieurs. Pour prendre un exemple au hasard, face à un enfant lançant des cailloux sur un cadavre, votre conceptualisation intérieure vous indiquera la laideur de l’enfant « If there is such a thing as an ugly kid, then there it is », votre logique vous alarmera sur le fait que cet enfant est sûrement sous substance illicite tandis que vos réflexes suggèreront qu’il serait temps de partir car une menace est proche. Disco Elysium est à mes yeux le meilleur simulateur d’esprit humain jamais crée car il souligne les discussions brillantes et absurdes que l’on tous et toutes en nous (vous vous mentirez à vous-même à de très nombreuses reprises). Les rencontres avec les différents personnages de l’univers sont très souvent mémorables, enrichies par le fait que l’écriture générale de l’œuvre est exceptionnelle. Le jeu est drôle, touchant, intelligent et vous encouragera quelque fois à faire des pauses afin de digérer l’incroyable absurdité de certains dialogues. Le monde développé par le petit studio estonien ZA/UM est, malgré sa petite taille, riche, envoutant et vous poussera constamment à en savoir plus. Le tout est embelli par un discours politique fort vous permettant de rejoindre à la volée la pensée communiste, fasciste, libertarienne et/ou progressiste. Vous l’aurez compris, Disco Elysium est une pépite en diamant que l’on ne peut rater, en espérant que vous niveau d’anglais est suffisant car il n’est pas encore traduit en français.

Baba Is You

Sorti au début de cette année sur Switch et PC, Baba Is You est un formidable Puzzle Game du développeur indépendant finnois Hempuli. Le jeu se base sur un concept très original : vous incarnez un petit personnage, « Baba », qui a le pouvoir de modifier les règles régissant son environnement. Ainsi, dans chaque niveau, on retrouve différents blocs qui, une fois liés ensemble (ou séparé), créé une relation logique qui modifie comment le niveau fonctionne en entier. Par exemple, lier les blocs « Wall » « Is » « Stop » font qu’il est à présent impossible de traverser les murs. De simples énigmes au début, le jeu crée peu à peu un véritable challenge, jusqu’à pousser son concept à son paroxysme en transformant même le niveau de sélection de niveaux en véritable énigme géante. Le jeu se paye en plus le luxe d’avoir une bande son très agréable (un bon point lorsqu’on se doit de l’écouter des heures en boucle) et une direction artistique originale, simple et efficace. Bref, pour moi un des meilleurs jeux de l’année.

A Plague Tale : Innocence

Petite surprise bordelaise de cette année, A Plague Tale : Innocence nous offre une véritable immersion dans les temps troublés du 14e siècle. Incarnant la jeune Amicia, noble de Guyenne, le joueur se confrontera à la peste, aux envahisseurs anglais mais aussi la terrible Inquisition, surpuissante en ces temps difficiles. Dans le style d’un Last of Us ou Tomb Raider, le studio Asobo n’a pas à souffrir de la comparaison avec une réalisation de grande qualité, notamment la masse de rats particulièrement impressionnante. Le jeu offre un scénario de qualité, que ce soit dans la dépiction de son époque, mais aussi dans la relation singulière que développe Amicia avec son petit frère, Hugo. Au début parfaits inconnus, ils apprendront peu à peu à se connaître, à s’aimer, à se faire confiance. La musique d’Olivier Derivière, très réussie, achève de faire de A Plague Tale Innocence un des meilleurs jeux de 2019.

Link’s Awakening

Grand retour de ce qui a été l’un des plus grand jeu Game Boy, Link’s Awakening est revenu en 2019 pour nous montrer à nouveau à quel point il était génial. Le studio Grezzo nous offre un jeu totalement remis au goût du jour avec un style graphique très mignon qui arrive à bien retranscrire l’aspect simple et imaginaire de l’épisode original. Les musiques reprennent cette même simplicité pour nous offrir un jeu très actuel tout en faisant vibrer la fibre nostalgique de tous les fans du premier. Même si très peu de nouveau contenu a été ajouté, la qualité orignale du jeu se suffit à elle même, et c’est un formidable cadeau à la nouvelle génération que Nintendo nous offre cette année.

Untitled Goose Game

Ovni vidéoludique de cette année, Untitled Goose Game vous propose d’incarner une oie, ou plus particulièrement le démon incarnant une oie. Passé la blague originelle, le jeu garde son intérêt en proposant derrière un bon jeu de réflexion et d’infiltration. Chaque niveau est constitué d’une liste de méfait à réaliser, et ce sera toute une réflexion d’arriver à vos fins, savoir comment influencer le comportement de vos victimes, profiter de leur inattention et utiliser avec intelligence vos capacités et votre environnement à votre avantage. On apprécie d’autant plus nos méfaits que le jeu répond très bien de nos actes par une floppée de détails renforcant l’immersion. Bref, pour avoir été le jeu le plus cathartique de l’année, Untitled Goose Game mérite sa place parmi les meilleurs jeux de l’année.

Sekiro: Shadows Die Twice

Dernier jeu de From Software, Sekiro avait la lourde tâche de prendre la relève des connus et reconnus Dark Souls. C’est avec brio qu’il accomplit cette tâche, avec cette fois un aspect moins orientés vers le RPG et plus vers l’infiltration, tout en gardant la grande technicité inhérente aux jeux de la firme. En plongeant cette fois le joueur dans le japonais médiéval, le jeu nous offre toujours ces beaux paysages et boss mémorables, mais aussi nous plonge dans une histoire cette fois plus développée, et surtout moins cryptique vis à vis des précédents opus. En bref, un jeu de qualité qui a su marqué le début de cette année 2019.

Devil May Cry 5

Après un opus décrié par les fans comme étant une insulte à la série de part son personnage principal, son histoire et parce que le jeu était considéré comme étant trop simple, Capcom devait faire fort pour contenter sa base de joueurs déçus. Ainsi fut développé Devil May Cry 5, qui amassa non seulement un succès critique, mais également auprès des fans de la saga. Suivant trois personnages chassant les démons sur Terre, on se retrouve confrontés à des combats dantesques contre d’infâmes créatures, dans lesquels un mot fait foi : le style. Varier les armes, les coups, maintenir ses combos, c’est un important apprentissage qui sera de mise pour obtenir le meilleur score. Puisque chaque héro – Dante, Nero et V – est unique, le soft propose une variété jusqu’alors rarement égalée dans la série, notamment avec V, qui peut commander des démons à distance pour se battre à ses côtés. Avec une courbe de progression des plus naturelle, ce cinquième épisode est accessible pour un nouveau public, et ravira les fans de la première heure !

Katana Zero

Petit jeu du indépendant Askiisoft, Katana Zero propose au joueur de se défouler dans une série de niveaux en sidescrolling dans lesquels on devra se battre, vous l’aurez deviné, au sabre. Profitant d’une esthétique 80s aux couleurs flash et d’une bande-son aux sonorités nostalgiques, le jeu se rattache très fortement à la série des Hotline Miami ; ce n’est pas une surprise, puisqu’il est publié par Devolver Digital, tout comme la saga de Dennaton Games. Là où Katana Zero se distingue est par son gameplay qui ne permet pas de récupérer les armes des ennemis, ainsi que par son histoire, qui prend une part très importante dans l’expérience de jeu. Assez sombre, notre protagoniste est un ancien combattant qui a perdu la mémoire et qui commet une série de crime pour son psy, qui lui perscrit un drôle de médicament… Intriguant et mystérieux, doté d’un gameplay simple, mais efficace, Katana Zero vaut le détour dans le marché toujours grandissant des jeux indépendants.

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