Dragon Quest XI Echoes of an Elusive Age S: Definitive Edition

Un an après sa sortie sur Playsation 4 et PC en occident et quelques mois après l’apparition de son protagoniste dans le jeu de combat Super Smash Bros Ultimate, Dragon Quest XI apparaît cette fois-ci sur la dernière console de Nintendo sous son « édition définitive ». N’ayant pas pu jouer aux premières versions, j’ai donc décidé de le tester sur celle-ci. Mais qu’est-ce qu’un Dragon Quest et qu’est-ce que cet opus apporte ?

Développeurs : Square Enix

Distributeur : Nintendo

Date de sortie : 27 Septembre 2019

Plateforme : Nintendo Switch

Genre : Jeu de rôle japonais

Des quêtes et des dragons

Dragon Quest est une série de jeux de rôles vieille de maintenant plus de trente ans. Le premier opus sur NES est considéré comme étant le grand père des sagas de JRPGs, qui a lui-même inspiré la création de beaucoup d’autres séries du même genre comme, entre autres, Final Fantasy et Shin Megami Tensei. Cette série est notamment connue pour avoir toujours gardé un système de combat au tour par tour traditionnel et pour ses mondes poussant l’exploration de ses moindres recoins et découvrir ses secrets, cachés dans les villages et donjons.

Echoes of an Elusive Age nous amène à découvrir l’histoire du monde d’Erdrea, et de la destinée du Héros. Votre personnage est un jeune homme de dix-sept ans vivant dans le village paisible de Caubaltin et s’apprête à gravir le pic rocheux du village afin d’accomplir son passage à l’âge adulte. Il découvrira également au cours de cette cérémonie qu’il est en réalité la réincarnation de l’Eclairé, héros légendaire qui combattit l’Obscur et ramena la paix dans ce monde il y a cent ans de cela. Il aura la tâche d’accomplir sa destinée et de parcourir les quatre coins de la planète afin de défaire les forces du mal qui l’envahit.

Même si le pitch de base reste assez banal, le scénario reste quand même bien écrit. Ce qui fait la force de son histoire, ce sont les personnages hauts en couleurs et l’utilisation de plots-twists bien amenés, le tout sans tomber dans les clichés habituels de la médiéval-fantasy.

 

Un petit air à la San Goku

Si la saga des Dragon Quest est autant connue, c’est grâce au design global de la série créé par Akira Toryiama, mangaka de la série  Dragon Ball. En effet, la direction artistique du jeu reflète le style du dessinateur, rendant les visuels du jeu mémorables grâce à son style cartoonesque.

Les graphismes globaux du titre, que ce soit du traitement de la lumière et des ombres, aux textures et effets spéciaux, sont excellents et font selon moi de Dragon Quest XI un des plus beaux jeux de la console. Le portage est réussi et n’a pas à pâlir face aux versions des autres consoles

Le mode 2D (sur lequel je reviendrai plus tard) est lui aussi brillamment designé, avec un pixelart magnifique en 16 bits qui séduira d’autant plus les amoureux de l’époque de la SNES et de la Megadrive.

 

Le tour par tour toujours au goût du jour

L’exploration étant mise en avant, la mappemonde se doit d’être riche en endroits à explorer. Fort heureusement, c’est bien le cas ! La carte, séparée en petites régions comme dans Ocarina of Time, permet au joueur d’explorer Erdrea sans jamais vraiment se perdre, et rend la fouille des objets plus accessible et moins frustrante. Même les endroits hors d’atteinte/fouillables sont marqués soit par un objet du décor facilement reconnaissable, soit par une empreinte sur la carte, permettant le backtracking occasionnel d’être clair et simple lorsque celui-ci est nécessaire. Les donjons restent toutefois assez classiques, parfois avec un ou deux puzzles propres à eux nécessaires à la complétion de ceux-ci.

Les combats, comme expliqués avant, sont dans un style au tour par tour traditionnel qui, dans le mode 3D, se rapproche du système de combat de Persona 5, où chaque personnage/ennemi joue une action à la fois puis passe son tour, ce qui rend les combats plus dynamiques et permet au joueur d’adopter plusieurs stratégies selon la situation.

Chaque personnage peut s’équiper au minimum de deux armes différentes, et attribuer des points à leur arbre de compétence leur correspondant. Ce système permet au jeu d’avoir une grande rejouabilité en plus d’une personnalisation des personnages assez poussée, jusqu’à l’apparence générale de leur tenue.

La mécanique spéciale de cet opus, appelée l’état Hypertonique, est un buff (augmentation des statistiques du personnage similaire à la jauge de Transe de Final Fantasy IX) qui permet à un membre de l’équipe d’augmenter ses stats pendant quelques tours, en plus d’utiliser des attaques spéciales dévastatrices permettant de renverser le combat en sa faveur en cas de coup dur. Ces nombreux combos bénéficient d’une petite animation chacune et sont merveilleusement chorégraphiées, sans pour autant ralentir le rythme des combats.

En dehors des combats, il sera possible de créer ses propres armes et armures grâce à la transforge et en ayant trouvé des livres de recettes. Celle-ci se joue comme un mini-jeu de forge, ou la précision des coups importe beaucoup si l’ont veut obtenir de l’équipement de qualité. Le craft est très fun et est à mon goût une bonne façon de s’occuper entre deux quêtes.

Par contre, le mode 2D, aussi bien réalisé soit-il en plus d’être jouable à 60 images par seconde, perd beaucoup du sens du spectacle et du grandiose du mode 3D. En effet, plus possible d’apercevoir les ennemis et de porter des attaques surprise, les rencontres aléatoires sont de retour en plus de perdre la dynamicité de ses combats. De plus, même si les animations de combats du mode 2D sont jolies, la chorégraphie des Combos hypertoniques sont délaissés et remplacé par des lignes de textes dans la boîte de dialogue du combat. Même en dehors de ceux-ci, les scènes emblématiques perdent tout leur charme étant donné que nous ne pouvons pas voir suffisamment les émotions des personnages, faute de devoir respecter la fidélité d’une transition en 16 bits. Je recommande donc ce mode 2D qu’aux plus curieux d’entre vous et aux joueurs ayant déjà complété l’aventure originale.

 

Du MIDI à de la bonne musique

Après quelques recherches,  j’ai pu voir qu’une différence majeure s’impose entre cette version Switch et les précédentes. En effet, la bande originale du jeu était auparavant convertie au format Midi, ce qui donnait une bande son de piètre qualité à cause de ses instruments synthétisés par ordinateur et fut l’objet de nombreuses critiques négatives à son sujet. La Definitive Edition rattrape le coup avec cette fois-ci l’entièreté de ses morceaux joués orchestralement grâce à la Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra . La musique du soft peut enfin retransmettre correctement au joueur cette impression de vivre une aventure épique, grâce à sa composition sachant transitionner adroitement du joyeux au nostalgique, du menaçant à l’apaisant, etc. Je ne peux qu’applaudir Koichi Sugyiama pour cette bande originale inoubliable.

Une grande aventure pour une grande saga

Pour conclure, je dirai que Dragon Quest XI : Echoes of an Elusive Age S Definitive Edition est parvenu à rapidement monter dans mon classement des meilleurs JRPGs auquels j’ai joué. Sa durée de vie immense, ses musiques et son gameplay simple mais accrocheur saura séduire n’importe quel fan de jeu de rôle ainsi que les néophytes du genre, grâce à une de courbe de difficulté progressive sans pour autant être trop dure ou trop facile. Il ne reste que le mode 2D que je ne peux pas recommander à tout le monde, au contraire du mode de base, qui à défaut de réussir à faire un deuxième jeu basé sur le premier, abandonne beaucoup de qualités pour une meilleure fidélité à l’époque des 16 bits qu’il veut simuler. Je recommande fortement ce jeu à tous les possesseurs de la console.

 

Les plus Les moins
+ Des jolis graphismes en 2D et en 3D –  Mode 2D moins impressionnant
+ Un gameplay simple et addictif
+ Un bon scénario avec des personnages attachants
+ Une musique époustouflante
+ Une grosse durée de vie

 

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