Depuis de nombreuses années, l’influence des jeux vidéo sur le fonctionnement humain fait autant l’objet de questionnements que de craintes, reprises aussi bien dans les médias que dans les séries télévisées. Allant jusqu’à être fréquemment accusés d’être une cause des tueries comme celle de Columbine en 1999, les jeux vidéo sont tour à tour considérés comme rendant violent, dépendant, voire les deux. Mais intéressons nous à la dépendance.
Première conférence de l’association PIXELS, en collaboration avec EPSYL
L’addiction aux jeux vidéo
Conférenciers : Stéphanie Baggio & Niels Weber
Mercredi 18 novembre 2015, 18:30h, Bâtiment Anthropole, salle 2024
Entrée libre
Par exemple, en 1990, déjà, la série américaine Parker Lewis ne perd jamais rendait accro aux jeux vidéo un de ses personnages principaux (qualifié de «Video junkie»), et faisait vivre à ce dernier un manque comparable à celui induit par les drogues. On se souvient, plus récemment, de tolés répétés lorsque les médias français ont tenté de lier le jeu vidéo à la dépendance dans des reportages vides de contenu. Mais au-delà de la caricature (généralement réussie et fort drôle) ou de la diabolisation, où se situe la réalité ?
Si la dépendance aux jeux vidéos est reconnue, même au sein de la communauté des gamers, elle ne l’est toujours pas par l’OMS, ou l’American Psychiatric Association, éditrice du manuel de diagnostic psychiatrique DSM ; pourquoi ? De même, si les jeux vidéo ont d’importants effets sur le fonctionnement, ne peuvent-ils pas être utilisés de façon à l’améliorer ?
Deux intervenants ont répondu à l’invitation de PIXELS et d’EPSYL (l’association des étudiants de psychologie de Lausanne) et apporteront leur éclairage. Docteure en psychologie sociale et auteure d’une cinquantaine d’articles scientifiques, dont la majorité dans le champ des addictions, Stéphanie Baggio livrera son expérience sur la dépendance aux jeux vidéo. Joueur, chroniqueur jeux vidéo, président de Gaming Federation, mais surtout psychologue clinicien, Niels Weber parlera de sa pratique professionnelle auprès de personnes addictes, et de l’utilisation des jeux dans son travail avec ces patients.
Nous espérons vous voir nombreux à cet événement, dont l’entrée sera gratuite, et qui sera suivi d’un apéritif en compagnie des intervenants.