Un lapin violet débarque de l’an 2048 pour annoncer à l’Angleterre que, s’il n’est pas élu maire à la fin du mois, le monde sera détruit dans une grande catastrophe due à une invasion extraterrestre. Quand il dévoile que sa campagne portera sur le combat contre la criminalité, une bande de psychopathes lui vient en aide pour chasser les criminels et, malgré leurs « bonnes » actions, on ne peut pas dire qu’ils soient des héros…
Développeur: Roll7
Date de sortie: 14 Mai 2015
Plateforme: PS4, PC, XBOX ONE
Genre: Action, Aventure, Indépendant
Du sang et des pixels
Not a Hero propose des graphismes simplistes en pixel art coloré qui sauront mettre en évidence la violence avec laquelle la mafia se fait ratatiner; du sang, des tripes et des cervelles éclatées sont donc au rendez-vous dans ce cover-shooter déjanté. Le tout a lieu dans trois zones différentes, très colorées et vivantes. Ces zones comportant sept niveaux représentent chacune un quartier dans lequel les gangs agissent. Pour couronner le tout, les dialogues et les items à collecter dans les missions sont aléatoires, rendant le jeu plutôt loufoque.
Si je ne suis pas élu maire dans un mois…
BunnyLord est un gros lapin violet venant du futur pour devenir maire. Mais ce n’est pas le genre de gros lapin qui se laisse caresser, non, c’est plutôt le genre à briser les dents des gens à coup de batte s’il s’avère qu’ils font partie d’un gang de malfrats. Mieux vaut donc être dans son camp et ça tombe bien pour Steve, premier membre du BunnyLord Fun Club, parce que tuer des bandits, c’est son dada. Les deux se lancent alors à la poursuite de la mafia russe dirigée par Bogdan pour faire monter la popularité de l’animal du futur. Au passage, ils recrutent divers psychopathes tous plus fous les uns que les autres afin d’éradiquer la criminalité de la surface de la ville…
L’histoire, mis à part le pitch de base, n’est pas très intéressante. En gros, plus BunnyLord tue des malfrats, plus il monte en popularité et devient maire de Londres… ou même mieux si vous parvenez à réussir les défis que proposent chaque niveau. Le scénario, au départ intrigant, finit par s’essouffler assez vite et n’est pas suffisamment développé pour captiver le joueur.
Appuyez sur X pour tuer
Côté gameplay, rien de bien folichon à première vue ; on peut tirer et exécuter des mafieux à terre en appuyant sur X, ainsi que glisser et se mettre à couvert en appuyant sur A, la touche Y servant à lancer des grenades. Mais le gameplay, bien que simpliste, est très exigeant et demande du skill et du timing. Le jeu se joue comme un cover-shooter dans un monde en 2D où l’on avance dans le niveau en se protégeant derrière les murs et en tirant sur tout ce qui bouge.
Ce qui fait la difficulté du jeu, ce sont les différents défis que les 21 niveaux nous proposent. En effet, chaque level a trois challenges à remplir et on gagne une médaille sur chaque niveau en fonction de notre réussite. Ceux-ci peuvent être aussi simples que récupérer un objet caché dans le niveau ou incroyablement difficiles comme quand on nous demande de tuer une centaine d’ennemis sans tirer plus de 100 coups. Ce sont ces challenges qui vont donner du piment à vos parties et vous faire recommencer le même niveau 50 fois. Mais Not a Hero n’est pas seulement difficile, c’est aussi un jeu très fun.
Ce qui rend le jeu plaisant à souhait, ce sont ses personnages, tous originaux et tous plus loufoques les uns que les autres. Un espagnol en chemise rose nommé Jesus, un homme prétendant être écossais, un vrai écossais, un tueur psychopathe vegan… Chaque héros a une arme, des stats et des pouvoirs différent, ce qui diversifie le gameplay. Tous ces combattants du crime apportent donc un style de jeu radicalement différent à chaque niveau et une grande dose de fun à l’expérience.
De la musique 8-bit remise au goût du jour
Musicalement, Not a Hero propose des morceaux rappelant la bonne vieille époque (durant laquelle je n’étais pas encore né) avec des sons dans un 8-bit teintés de modernité. La musique colle à l’univers et au style graphique du jeu et elle le rend jouissif par des pistes entraînantes et originales.
Pour ceux qui souhaitent une petit mise en bouche…
A vos marques, prêts, tirez !
Not a Hero offre un vent de fraîcheur dans le domaine du jeu vidéo indépendant en jouant sur la nostalgie à bien des égards. Souvent comparé à un Hotline Miami en 2D, le jeu est jouissif, facile à prendre en main, suffisamment compliqué pour qu’on s’accroche à la manette et peut devenir très addictif. Dans la vie, massacrer des méchants ne fera pas de vous des héros, mais c’est quand même vachement fun, alors pourquoi s’en priver ?
Pours et contres
| + Des graphismes pixélisés réussis | – Un peu répétitif |
| + Des musiques fortement sympathiques | – Une durée de vie relativement minime si on ne vise pas le 100% |
| + Une histoire déjantée… | – … mais un peu pauvre |
| + Beaucoup d’humour | |
| + Un gameplay nerveux et des personnages qui modifient le style de jeu |