For Honor

Les chevaliers, les vikings et les samouraïs se retrouvent projeté dans un monde cataclysmique où la terre a été remodelée et se retrouvent à devoir se battre les uns contre les autres pour contrôler tous les territoires. C’est dans cet univers que se passe For Honor, un jeu de combat à l’épée, à la hache et à la lance. Signé Ubisoft, il propose un gameplay original et demandant du skill dans un monde ravagé par la guerre…

Développeur : Ubisoft
Date de sortie : 14 février 2017
Plateforme : PC, PS4, Xbox One
Genre : Action, Combat, Hack’n’slash

Pour le roi, pour le Jarl, pour le shogun

For Honor a un scénario… intéressant. Son mode solo, supposé poser les bases de la guerre entre les chevaliers, les vikings et les samouraïs, est assez étrange. Difficile de dire si c’est le pitch saugrenu ou les missions à l’intérêt douteux qui dérangent, mais une chose est sûre, le soft est assez bizarre. Nous nous retrouvons donc projetés dans un monde où un cataclysme a refaçonné la terre, dans lequel les chevaliers, les vikings et les samouraïs se retrouvent placés sur des territoires voisins. Avant d’avoir le temps de se questionner sur la cohérence de l’univers, le jeu poursuit rapidement son histoire avec des trahisons et des assassinats ayant menés à une guerre totale pour le pouvoir. Bon, on peut aussi questionner l’anachronisme causé par la présence de ces trois groupes en même temps, que la terre ait été remodelée ou non, mais on se laisse vite prendre par le jeu et la brutalité des coups que l’on assène. Après tout, un jeu n’a pas besoin d’être réaliste pour être fun.

Certes, l’histoire et l’univers n’ont aucun sens, mais c’est quand même vachement stylé.

Un monde ravagé

La monde a donc été refaçonné dans l’univers de For Honor, et l’équipe de game designers s’est donnée pour but de mélanger réalisme et fantastique. Graphiquement, le jeu est beau et détaillé, et les animations sont nerveuses et fluides. Ce qui est vraiment impressionnant, ce sont les maps et les environnements dépeignant la désolation d’un monde dystopique meurtri par un cataclysme ayant littéralement déplacé des continents entiers et ravagé par la guerre. Les cartes sur lesquels on combat sont donc partiellement en ruines : les châteaux ont des trous béants dans leurs murailles, les échoppes sont en feu, les ponts sont à moitié détruits, le ciel est la plupart du temps couvert et on trouve même par endroit des geysers (si si) qui ne manqueront pas de vous envoyer valdinguer dans les airs si vous n’avez pas de chance. Le meilleur dans tout ça, c’est que tout est cohérent et tout paraît être à sa place. Le jeu développe son univers comme il le souhaite, mais n’en fait jamais trop, et ça fait plaisir !

Un château partiellement détruit et une météo brumeuse pour un résultat grisant.

Timing et massacre à l’arme blanche

Côté gameplay, For Honor est un jeu à part. La mécanique principale est la garde. On peut la placer à gauche, à droite ou en haut, et nos attaque dépendront d’elle : un coup avec la garde en haut sera un coup par le haut, etc. Certains diront qu’il s’agit d’un simple jeu de pierre-feuille-ciseaux, mais ce n’est pas exactement ça. Si, effectivement, on ne sait pas forcément où son adversaire place sa garde, elle nous est indiquée juste avant qu’il nous attaque, ce qui peut nous permettre de parer si on place la nôtre à l’endroit où notre adversaire attaque. On peut aussi briser la garde se son adversaire et le projeter en arrière, dasher dans les quatre directions, ainsi que varier la puissance des coups. Avec le bon timing et certains combos de touches, comme placer sa garde là où son adversaire attaque et lancer une attaque lourde, on peut exécuter des parades et des esquives parfaites qui paralysent l’adversaire et vous permettent d’enchaîner avec une série de coups. Certaines attaques spéciales demandent même une parade parfaite avant de pouvoir être lancées.

Là où For Honor fait fort, c’est que de chaque guerrier que l’on peut jouer est unique. Il y a tout de même des classes : les brawlers, les tanks, les assassins et les combattant d’hast. Chaque classe contient trois personnages, un pour chaque faction, pour un total de 12 combattants différents. Les guerriers dans une même classe ont des caractéristiques similaires. Par exemple, les assassins sont tous les trois des personnages mobiles et agiles, mais souffrent tous d’une résistance faiblarde et d’une force d’impact moindre. De l’autre côté, les tanks sont très lents, mais leurs coups sont dévastateurs et ils absorbent plus facilement les dégâts. Au sein d’une même classe, ce sont les attaques et les coups spéciaux qui rendent chaque personnage unique. L’orochi, l’assassin japonais, se bat par exemple avec un katana et a des coups pour feinter son adversaires. Le berserker, l’assassin viking, a quand à lui deux haches de guerre qu’il utilise pour tournoyer autour de son adversaire et lui sauter dessus. Car tous les combattants sont uniques, l’expérience de jeu change à chaque fois que l’on change de personnage, et c’est très appréciable.

Tous sont prêt à se tataner.

Bon, parce que chaque personnage est unique, avec des caractéristiques et des attaques qui lui sont propres, on arrive à un gros problème avec l’expérience en ligne : l’équilibrage. Pour faire simple, il y a des persos beaucoup trop pétés. Il suffit de regarder le Shugoki, le tank japonais, qui est un véritable monstre capable, lorsqu’il n’a plus qu’une barre de vie, de lancer une attaque tuant n’importe quel guerrier en un coup. Sans compter ses coups qui projettent les assassins de côté, le rendant mortel sur les maps desquels on peut tomber. D’autres personnages, comme la sentinelle, ont simplement des statistiques globalement trop hautes et des combos d’attaques meurtriers par rapport à d’autres personnages comme l’orochi, qui a surtout des coups simples et des contre-attaques.

Votre pire cauchemar.

Du  multi, encore du multi

Avec For Honor, on sent qu’Ubisoft a réellement misé sur le multi. Si le mode histoire reste oubliable, les différents modes multijoueurs sont là pour vous distraire. La campagne peut se faire en solo ou en coopération et à côté de cela il existe cinq modes de jeu :

  • Dominion : mode 4v4. L’objectif est de capturer des zones et de les garder sous contrôle. Les zones capturées ainsi que les kills d’ennemis rapportent des points. Dès qu’une équipe atteint les 1000 points, ses adversaires sont en « déroute » et ils doivent être éliminés afin de pouvoir gagner.
  • Duel : comme son nom l’indique, 1v1
  • Rixe : 2v2. Les joueurs morts ne réapparaissent pas
  • Elimination : 4v4. Combat à mort sans réapparition possible, sauf si un coéquipier réanime un joueur qui a évité l’exécution
  • Escarmouche : 4v4 où chaque kill rapporte des points. Il faut arriver à 1000 points pour gagner

Faites attention au mode vengeance, qui s’enclenche lorsqu’un joueur se retrouve contre X adversaires. En mode multi, il est légèrement (pour ne pas dire complètement) pété. Avec un bon niveau d’équipement, il est facilement atteignable et les joueurs les plus aguerris peuvent même le déclencher en 1v1. On se retrouve alors en face d’un joueur qui inflige le double de dégâts… et autant dire que ça ne fait pas plaisir !

De plus, des défis quotidiens sont proposés aux joueurs. C’est un bon moyen de se faire de l’XP et de l’argent à dépenser dans le jeu. Certains événements sont quotidiennement renouvelés, d’autres durent quelques jours. Ce sont des mini-objectifs complémentaires comme tuer 25 ennemis en mode Escarmouche ou atteindre un certain score à la fin d’une partie. On peut en sélectionner 3 en même temps et lorsque le temps imparti pour faire l’événement est dépassé, ils disparaissent et laissent place à de nouveaux défis. Seuls les événements choisis dans la liste de 3 restent de façon permanente jusqu’à ce qu’ils soient terminés ou abandonnés.

Un autre aspect intéressant réside dans l’interface pour choisir un mode de jeu. Une map est représentée avec le terrain conquis par chaque faction. Ainsi, votre esprit de guerrier pourrait bien vous rattraper et vous sauterez sur l’occasion pour aider votre faction à conquérir de nouveaux territoires et à envahir celui des factions adverses. Sauf qu’en pratique on s’en fiche parce que la seule chose que l’on peut gagner dans cette guéguerre ce sont des packs premiums contenants 5 objets aléatoires donc 2 de qualité supérieure. Cela dépendra de la place de sa faction dans la guerre : 1er = 3 packs, 2ème = 2 packs et 3ème = 1 pack. Ce décompte se fait toutes les deux semaines, c’est très long pour un joueur régulier.

(DIS)HONOOOOOOOOOOOR

For Honor est un jeu multijoueur. Et Dieu sait qu’un jeu en ligne se basant sur l’honneur est une mauvais idée. Parce qu’évidemment, personne n’est honorable. En duel, les joueurs se déconnectent ou essaient de vous faire chuter hors du terrain quand ils sont entrain de perdre. Quand on se bat à plus qu’en 1 contre 1, ça devient infernal, car tous les joueurs s’en prennent alors en 2, voir 3 et même 4 contre 1. Quand ils veulent bien ne pas quitter, nous pousser en-dehors de la map et nous attaquer de dos, ils spamment des attaques imparables ou utilisent des objets comme des grenades incendiaires pour baisser notre vie. Ajoutons aussi les personnages ayant des attaques de saignement qui nous font perdre de la vie pendant un certain temps et qui partent en courant après nous avoir attaqué, nous laissant nous vider de notre sang sans pouvoir faire quoi que ce soit.

On ajoutera aussi au bureau des réclamations un billet demandant à Ubisoft d’avoir des serveurs dédiés et non pas une connexion de pair à pair. Ce genre de connexion fait qu’un joueur est le maître de la partie et que les autres se connectent à « son » serveur, mais cela entraîne de gros problèmes, parce que si l’host se déconnecte, on peut être à peu près sûr que la partie sera annulée. Aussi, si cette personne a une connexion lente, tout le monde souffrira de lag, ce qui est très désagréable.

å√*@ €@ߪ!!

Cris et tambour de guerre

Côté ambiance sonore, For Honor est plutôt standard. Des cris de guerre et des grognements lors des combats, des dialogues oubliables et des épées qui s’entrechoquent seront au rendez-vous lors des combats. La musique est elle aussi tout à fait banale pour un jeu de combat à l’arme blanche prenant place dans un univers médiéval : des tambours, deux ou trois cors, quelques autres percussions et cuivres, deux-trois flûtes, un ou deux instruments à cordes et de temps à autre du chant forment une OST certes appréciable mais déjà entendue et réentendue.


C’est pas mauvais, c’est juste rien de fantastique.

Pour l’honneur et la gloire !

For Honor est un bon jeu. Ses mécaniques sont plutôt novatrices et de bonne facture, et le tout est présenté sous la forme d’un jeu aux graphismes superbes et aux animations fluides et dynamiques. Malgré les quelques problèmes de serveurs et d’équilibrage, on ne peut que souhaiter que le soft soit une réussite sur le long terme !

Pours et contres

+ Des graphismes détaillés et des animations fluides Des problèmes avec la connexion en pair à pair
+ Un gameplay original et bien pensé   Des bugs pouvant provoquer des crash sur pc
+ Une ribambelle de guerriers différents   L’équilibrage est à revoir
+ Une ambiance sonore réussie
+ La guerre entre ces trois factions est un sujet intéressant
+ Une bande-son adaptée, même si elle reste oubliable

Ante et Moony

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