Unturned

Nombreux sont les jeux indépendants qui ont émergé sur la plateforme Steam ces dernières années grâce au Steam Greenlight (RIP). Il s’agissait d’un système permettant à la communauté de voter pour des jeux venant de petits développeurs et supposément dignes d’être publiés sur le marché. Parmi les softs issus du système, Unturned est un mélange de survie et d’aventure qui a connu un important engouement dans les mois suivant sa publication, au point même de figurer parmi les jeux les plus téléchargés de Steam. La formule de son succès ? Un gameplay diablement efficace et une grande communauté d’enthousiastes produisant un nombre important de mods. Mais surtout, son côté free-to-play le rend très attractif auprès des nouveaux venus !


Développeur : Smartly Dressed Game
Date de Sortie :  7 juin 2014
Plateforme : PC
Genre : Aventure, survie

L’œuvre d’un adolescent

Disponible gratuitement et encore en « Early Access » à ce jour sur Steam, le grand tour de force de ce jeu réside dans le fait qu’il a été entièrement développé par Nelson Sexton, un jeune canadien âgé de seulement seize ans lors de la publication de son projet en 2014. Travaillant seul et au gré de son imagination, Nelson n’a cessé de fournir le soft en contenu et d’améliorer le gameplay depuis le lancement via des mises à jour sortant à un rythme quasi-hebdomadaire. Il peut également compter sur le hub communautaire pour agrandir la richesse du jeu en ajoutant, par exemple, de nouveaux objets, modes de jeu ou encore de nouvelles cartes.

Au premier abord, l’élément qui saute aux yeux dans le jeu, ce sont les graphismes. Si ce style vous semble familier, c’est parce qu’il évoque vaguement le design de Minecraft avec son aspect très angulaire et cubique, mais nous allons revenir sur ce sujet ultérieurement. En plus de l’esthétique du jeu, son gameplay s’y apparente également : Unturned est un véritable bac-à-sable où le joueur évolue manifestement sans but précis sur un terrain complètement ouvert. Se basant essentiellement sur la survie, l’environnement est infesté de zombies de taille, nature et dangerosité différentes, et le joueur dispose de nombreuses ressources éparpillées à travers la carte, nécessaires pour subsister dans ce monde sans pitié.

En singleplayer, le jeu offre cinq cartes :

  • PEI, une île de taille moyenne et l’une des premières cartes présentes au lancement du jeu. Idéal pour le débutant, elle permet d’acquérir les bases du gameplay aisément.
  • Yukon, une région enneigée qui met le joueur à rude épreuve à cause de son environnement rude et de la rareté des ressources.
  • Washington, inspiré de l’état américain homonyme où l’on se retrouve dans un environnement urbain densément peuplé de zombies.
  • Russia, une carte gigantesque pour les joueurs plus expérimentés basée sur un biome de type taïga.
  • Hawaii, la dernière à avoir été ajoutée, est quant à elle une île aux allures paradisiaque comme son nom peut le suggérer.
Vous aimez le cubisme ?

Un gameplay donnant l’impression de « déjà-vu »

Le joueur commence une partie en étant littéralement nu, et donc démuni de tout équipement, ce qui peut rendre le début du jeu relativement difficile pour un débutant dû notamment à l’absence de moyen de défense efficace et aux ressources du personnage qui se vident rapidement. Malgré le danger dû à l’abondance de zombies, le joueur devra s’armer rapidement et partir à la quête de ressources à travers cet environnement hostile.

Les mécanismes du jeu se basent sur trois grands principes : la gestion des items, le crafting et l’arbre de compétences. En plus de la traditionnelle barre de vie, le joueur devra garder un œil également sur la faim et la soif de son personnage, deux composantes qui sont difficiles à gérer en début de jeu à cause du manque de nourriture et de boisson à disposition. En effet, le seul moyen de se nourrir quand on commence consiste à récupérer les aliments trouvés dans les villages tout en veillant à la péremption de ces derniers. Effectivement, il se peut que le joueur tombe malade à force d’ingérer de la nourriture périmée, mais les blessures répétées provoquées par les zombies peuvent également infecter le joueur. De ce fait, l’état sanitaire est également indiqué par une barre dans l’interface. Enfin, la barre d’endurance reflète la capacité du personnage à sprinter et à sauter.

Un aperçu rapide de l’inventaire et des fonctionnalités disponibles

Une fois bien implanté dans la partie, le joueur aura la possibilité de confectionner de nombreux objets dans le but de faciliter la survie et d’assurer sa pérennité. Cette fonctionnalité est très poussée : elle permet entre autres de fabriquer des défenses telles que des pièges, des armes et des munitions, des maisons et des fortifications et même des véhicules. Le jeu intègre aussi la pratique de l’agriculture pour produire soi-même sa nourriture, ce qui est bien plus fonctionnel que d’aller en récupérer dans des villages infestés de zombies. Bien que tout ce système de crafting paraisse complexe, les joueurs peuvent compter sur les nombreux forums et tutoriels disponibles sur Internet pour parvenir à leur fin.

L’arbre de compétences, enfin, permet d’améliorer les capacités du personnage au fur et à mesure qu’il gagne de l’expérience en tuant des zombies. Ces points peuvent être dépensés dans de nombreuses habilités telles que :

  • La force, permettant de cogner plus fort;
  • Le tir, améliorant le maniement des différentes armes;
  • Le cardio, accélérant la régénération du personnage, et j’en passe.
Du sang, du sang et encore du sang…

Un monde très angulaire

Concernant les graphismes, il faut garder en tête que tout a été réalisé par un adolescent et que le budget demeure en conséquence relativement modeste. On se retrouve alors confronté à un design très cubique qui évoque celui de Minecraft. Malgré cette contrainte, il faut reconnaître que le jeu, 3 ans après sa sortie initiale, a fait des progrès impressionnants en matière d’optimisation et d’options graphiques, le rendant au final très agréable à l’œil si tous les paramètres sont réglés en ultra. Je reste également pantois quant au fait que le jeu tourne à environ 60 FPS avec une carte graphique datant déjà de 2015 (GeForce GTX 970), gage de l’étonnante qualité de l’optimisation du jeu. Pour ceux qui ne sont pas encore satisfaits des graphismes de base, il existe en complément des packs de textures visant à changer ou encore à améliorer la qualité visuelle du jeu, pour autant que votre configuration vous le permette.

La carte « Hawaii » offre un paysage étonnamment beau

Un bruitage gardé au plus simple

Un petit mot concernant la bande-son du jeu qui, il faut l’avouer, est relativement maigre. Hormis la musique du menu, identique depuis la première version d’Unturned, les bruitages du jeu sont limités aux effets sonores les plus basiques, comme les râles des zombies, les bruits des armes à feu, le pépiement des oiseaux et ainsi de suite. Cela dit, ce n’est pas un défaut en soi et ce minimalisme renforce encore plus la sensation de solitude du joueur face au monde hostile qui l’entoure.

Et encore du multijoueurs pour prolonger le fun…

En ce qui concerne le multijoueurs, il y a la possibilité d’héberger un serveur de jeu ou d’en rejoindre un existant parmi les différents modes de jeu disponibles. Il est possible de faire du Survival, où les différents individus auront la possibilité de s’entraider ou bien de s’entretuer selon le cadre prescrit par le serveur. Il est également possible de former des petits groupes dans lesquels on peut, par exemple, partager les ressources d’un coffre, tel un mode coopératif. Pour les amateurs de PvP, il existe un mode exclusif au multijoueurs appelé Arena, où chaque individu apparaît aléatoirement sur la carte et doit se débrouiller pour collecter des armes et des ressources pour, au final, passer à l’affrontement, le tout en solo ou en équipe, le dernier à survivre étant le vainqueur. Bien entendu, il est tout à fait envisageable pour les joueurs de créer ou de télécharger une carte custom sur le Steam Workshop pour prolonger le fun en multijoueurs.

Des chars d’assaut et des snipers, voici ce que peut réserver le multijoueur.

Unturned, ou la survie pour tous

En guise de conclusion, Unturned demeure un excellent titre qui est parvenu à se démarquer brillamment de la scène indépendante, et plus impressionnant encore, à côtoyer la liste des jeux les plus joués sur Steam. En interagissant avec une communauté passionnée par le jeu et avec une éthique de travail rigoureuse, Nelson Sexton a bâti un gameplay qui se veut être à l’image de ce que désirent les joueurs eux-mêmes, ce qui reste un cas unique en son genre. Malgré le fait qu’on se retrouve face à un gameplay qui n’a rien de révolutionnaire, son esthétique rafraîchissant et ce style de survie pure permettent de s’y accrocher très rapidement, que ce soit seul ou avec des amis, sur la version de base ou avec des modes, ou bien encore en multijoueurs. Cerise sur le gâteau, étant donné que le jeu reste gratuit, il ne fera pas souffrir votre porte-monnaie si ce dernier ne vous plaît pas !

Et oui, il y a même des hélicoptères dans le jeu…

Les pours et les contres

+ Du nouveau contenu est ajouté de manière régulière Les bugs, bien que généralement rapidement corrigés, sont toujours existants et peuvent potentiellement gâcher le gameplay
+ Le contenu communautaire extrêmement important L’interface de jeu et la navigation des menus restent peu intuitives
+ Le gameplay simple mais très accrocheur La survie peut être relativement frustrante en début de partie pour les néophytes
+ Customisable à souhait Le multijoueurs en PvP peut être extrêmement frustrant si vous jouez seul
+ Pas de mécanisme fourbe du « pay-to-win » Pas un défaut en soi, mais le contenu du jeu n’est disponible qu’en anglais pour l’instant
+ Le multijoueurs complet et jouissif avec des amis
+ Gratuit !

Cucaracha

One thought on “Unturned

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