Cette année, vous le savez sûrement, Pixels a eu la chance d’envoyer quatre journalistes de l’extrême au plus grand salon européen du jeu vidéo, la Gamescom, qui prend place dans la ville de Cologne. Cette brave équipe a pu jouer à un nombre incommensurable de démos, assister à de nombreuses présentations ainsi que papoter un peu avec des acteurs du jeu vidéo autour d’une boisson bien rafraîchissante. Sans pouvoir citer et parler de tout ce qu’ils ont pu voir (sinon ce serait un peu long à lire, et on sait que vous devez préparer votre rentrée, jeunes gens) voici ce que chacun d’eux a retenu de cette semaine.
Pour beaucoup de joueurs à travers le monde, la Gamescom représente un fantasme absolu. Imaginez donc mon excitation lorsque j’ai appris que nous avions l’opportunité d’y aller, en plus en tant que journalistes! Quoi qu’il en soit, je vais vous dans cet article présenter mes coups de coeur et mes coups de gueule mais d’une façon un peu différente que mes compagnons car je ne vais pas seulement vous parler des jeux et des softs que l’on a pu tester mais aussi de l’événement lui-même !
LA PANIQUE
Oui, avouons le, le premier jour à la Gamescom était un mélange tel d’émotions que mon cerveau était incapable de se concentrer plus de 30 secondes sur quoi que ce soit ! Entre la foule, les centaines de jeux à droite et à gauche, le nombre effarant de personnalités du monde du gaming présentes et les éclairages stroboscopiques présents partout : c’était la panique.
C’est donc dans cette confusion ambiante que je me suis perdu dans ces halls gargantuesques, remplis à raz-bord de nouveautés en tout genre.
La Business Area
Lors de cette Gamescom, nous avions accès à une zone réservée aux journalistes et professionnels du milieu du gaming : la business area. « Mais qu’y avait-il de si spécial dans cette zone exclusive? » me diriez-vous, ce à quoi je répondrai que pour la première fois de ma vie je me suis véritablement rendu compte de ce qu’était l’industrie du jeu vidéo. Si dans le reste de la convention les cosplayers, étudiants divers et visiteurs lambdas étaient omniprésents, dès le seuil de la Halle 4.1 franchi, ils avaient disparu. A leur place des centaines de business men/women en habits de travail et des journalistes courant partout avec leurs caméras. Ceux-ci évoluaient donc dans ce dédale composé de cubes blancs, arborant les emblématiques logos de développeurs à la réputation plus ou moins élevée, tous à la recherche de l’interview ou de l’affaire parfaite.
Au-delà d’un lieu de découverte des dessous de l’industrie du jeu vidéo, ce fut pour moi un lieu de repos, dans lequel je pouvais échapper quelques instants à la dense foule des halls principaux ainsi qu’un endroit où me restaurer de façon bien plus convenable que dans les autres stands de la convention. Je peux d’ailleurs vous dire que lors de sa fermeture le jeudi en milieu de journée, nous étions bien tristes.
En ce qui concerne notre activité dans cette « business zone » et bien nous étions là, comme tous les autres journalistes, pour tester des jeux/softs en rendez-vous privés chez les développeurs/fabricants eux-mêmes. Ce fut une expérience plus qu’agréable, mention spéciale à Nintendo qui nous a traité comme des rois en nous installant sur des canapés avec boissons et petit-fours afin de tester Super Mario Odyssey et autres pendant une bonne heure.
Dans cette zone se trouvaient aussi les pavillons des différents pays participant à la Gamescom. Il serait trop long de vous parler de toutes les petites gemmes que nous avons pu tester et tous les gens formidables que nous avons pu y rencontrer, cependant cela vaut tout de même la peine que je m’attarde sur le Pavillon Suisse ainsi que le rendez-vous que nous avons eu chez les polonais de CD Projekt Red.
En ce qui concerne le Pavillon Suisse, cela faisait plaisir de voir la place plutôt importante qui était accordée à notre production vidéoludique nationale. Passé outre les traditionnels chocolats déposés un peu partout sur le stand, on pouvait voir que la Suisse regorge de bien plus d’entrepreneurs et de développeurs indépendants qu’on pourrait le penser. Plusieurs types de jeux étaient présents mais entre l’horreur basée en suisse allemande et la SF cyberpunk lausannoise, il faudra quand même noter la forte présence des jeux en VR, principalement de plateforme, plus étonnants les uns que les autres et qui ont autant marqué mon esprit que mon oreille interne.
Pour ce qui est de notre rendez-vous chez CD Projekt Red, je dois dire que c’est de loin le rendez-vous que j’ai préféré de toute la semaine. A la base nous étions invités pour une présentation concernant les nouveautés du GWENT, le jeu de cartes de l’univers de The Witcher, et notamment sa prochaine extension GWENT : Thronebreaker ! Ceux qui me connaissent le savent, je suis un très grand fan de la franchise et cette présentation m’a plus qu’enchanté ! Pour vous faire un rapide résumé : après nous avoir présenté le nouveau système de classé et d’e-sport du GWENT dont je vous passerai les détails, on apprend que GWENT : Thronebreaker n’est pas une extension classique de jeu de cartes sous forme d’une « Aventure » comme dans Hearthstone mais bien une histoire scénarisée à la sauce CD Projekt Red où vos choix influent non seulement sur l’histoire mais aussi sur les cartes que vous obtiendrez pour le multijoueur par la suite! On vous propose donc d’incarner la reine Maeve de Lyria et Rivia (à une époque se situant temporellement juste avant la première guerre du Nilfgaard, pour les connaisseurs) et de décider si son règne sera juste, tyrannique ou un savant mélange des deux ! Malgré le fait que l’extension soit payante pour un jeu à la base Free to Play, on nous propose ici un véritable contenu qui garantit de nombreuses heures de jeu et surtout de la re-jouabilité, fait assez rare dans un jeu de cartes pour être noté. Finalement nous sommes repartis du stand avec un SUBLIME goodie bag rempli avec une peluche qui parle, une bière polonaise, des pins collectors et j’en passe, en tout cas bien plus que ce que mes rêves les plus fous espéraient!
Le Sens du Spectacle
La deuxième chose dont je dois absolument parler au sujet de cette Gamescom est le sens du spectacle de certains développeurs. A l’opposé de la business area, à l’apparence sobre et réservée, les halles publiques étaient un véritable kaleidoscope de couleurs et de lumières. Ce que j’entend par là c’est la façon dont certains stands (voir certaines halles entières) étaient configurés, éclairés, organisés pour nous en mettre plein la vue. La première fois que cela m’a tapé dans l’oeil est le moment ou fcbat et moi-même sommes allés tester Star Wars: Battlefront 2 tôt le matin. Dès notre entrée, nous avons tout de même été frappés, au fond de notre âme de fanboys de Star Wars, par le spectacle qui nous était offert. Devant nous se trouvait un énorme stand séparé en 2 « booths » munis de 64 postes de jeu chacun. Un pour le mode d’assaut au sol et l’autre pour le combat spatial. Des deux côtés du stand, sont présentés respectivement un X-Wing et un TIE fighter taille nature, devant lesquels posent des figurants costumés en stormtroopers/rebelles. Au milieu des deux postes, une porte « anti-explosion » classique de Star Wars, s’ouvrant toutes les 20 min pour enfourner un groupe de joueurs zélés et mourant sous la hype de poser leurs avides mains sur le nouveau jeu de cette franchise. Bien qu’étant parfaitement au courant des mécaniques marketing opérant sur notre esprit influençable d’inconditionnels de l’univers de tonton Lucas, fcbat et moi étions pourtant conquis par cette présentation véritablement hallucinante (et grandeur nature!) qui nous a rapidement achevé en nous passant des bande-annonces avec des éclairages stroboscopiques et de la musique épique.
Le jour d’après, lorsque nous nous sommes rendu dans le hall occupé par Blizzard Entertainment, là aussi le spectacle était au rendez-vous. Entre stand énormes au look de leurs jeux respectifs (par exemple, une Taverne pour Hearthstone, un Nexus pour Heroes of the Storm et une citadelle démoniaque pour World of Warcraft), vitrines à goodies, statues grandeur nature des personnages de leurs jeux et une énorme scène animée 12 heures par jour, il y avait de quoi faire. C’est donc dans cet espace calculé sur mesure pour satisfaire son public cible que nous avons pu assister à une des fameuses « conférences Blizzard » durant lesquelles la société éponyme présente les nouveautés de ses 6 franchises à succès. Mais en fin de compte, le développeur américain ne nous a pas annoncé tant de nouveautés que cela lors de cette conférence. Ce qui est notable par contre c’est que malgré le manque apparent de contenu, on nous a montré deux des fameux court-métrages d’animation pour lesquels les gens de chez Blizzard sont connus depuis des années. Le premier était une sorte de comédie musicale à la manière d’un Disney ou l’on suit l’histoire d’une petite fille se retrouvant dans la fameuse auberge d’Hearthstone où divers personnages vont lui apprendre en musique à jouer au jeu et lui énoncer les valeurs fondamentales qui lui sont associée : le fun, la convivialité et le fair-play, bref tout le contraire du monde de l’e-sport relatif au même jeu! Ensuite, nous avons pu voir le nouveau court-métrage Overwatch, intitulé « Rise and Shine », qui mettait en scène les origines de Mei, une climatologue chinoise cryogénisée pendant 9 ans dans sa base d’opération en antarctique, qui découvre à son réveil que toute ses amis sont morts, qu’Overwatch a été dissous et qu’elle est désormais seule avec son petit robot mignon, « snowball », à devoir trouver une solution pour sortir de là. Je dois dire que pour Blizzard, le ton volontairement sombre dans un premier temps puis triste et finalement plein d’espoir et de messages tels que « il n’y a aucun défi que l’on ne peut relever si on en a la volonté » ne m’ont pas laissé indifférent. C’est en effet avec une petite larme pour l’adorable Mei que je serait sorti de cette conférence. Mais revenons à nos oignons : au-delà de la présentation excitante comme jamais de ces courts-métrages, il était intéressant de voir la mise en scène de la salle durant ceux-ci. En effet, pour simuler l’ambiance, de la fausse neige était lâchée sur les spectateurs et une impression de vent était fournie grâce à de gros ventilateurs. Résultat : une immersion plus que convaincante et un résultat marketing probablement très satisfaisant pour Blizzard.
Je finirai par mentionner l’apparition plus tard dans l’après-midi d’un orchestre du nom de « Video Games Live », venu jouer les thèmes des cinématiques Blizzard en live devant des centaines de fans hystériques tels que moi même, ce qui fut une expérience inoubliable.
Conclusion
Pour finir, je tire de cette Gamescom 2017 une magnifique expérience à la fois enrichissante pour ma culture vidéoludique, pour ma constante envie de continuer dans ce domaine journalistique et en tout cas pas pour mon compte en banque ! Sur ce chers lecteurs je vous salue et je vous dis à bientôt pour une prochaine review ou chronique!