Cuphead: Don’t deal with the devil !

Dans le cadre du concours rédactionnel de la rentrée 2017, Goron3000 nous invite à découvrir Cuphead. Il remporte la deuxième place du podium cette année.

Et nos félicitations!


Cuphead est un jeu « Run and Gun » indépendant solo et coopératif sorti le 29 septembre 2017 sur Xbox One et PC. Ce software du Studio MDHR a laissé une première marque sur les joueurs lors de son premier trailer en 2015 par ses effets visuels façon cartoons des années 30s, style assez inhabituel dans la scène du jeu vidéo ainsi que de sa courbe de difficulté assez élevée. Mais tient-il encore ses promesses deux ans plus tard ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette review.

Développeur: Studio MDHR
Date de sortie: 29 septembre 2017
Plateformes: PC, XBOX ONE
Genre: Run and Gun

Alors c’est l’histoire de deux tasses qui rentrent dans un casino…

L’histoire de Cuphead est simpliste mais réminiscente des premiers scénarios de dessins animés. Sur l’ile d’Inkwell, Cuphead et son frère Mugman vivaient paisiblement en compagnie de leur mentor, l’ancienne théière. Un beau jour, malgré les avertissements de leur vieux, ils se retrouvent à aller jouer au casino, plus précisément aux dés, et gagnent mystérieusement toutes leurs parties. Soudainement, le propriétaire de l’établissement qui n’est autre que le diable en personne leur propose de parier leur victoire contre celui-ci, la défaite signifiant le don de leurs âmes. Cuphead accepte le défi, la soif de richesse l’aveuglant, et perd. Il reste néanmoins un seul moyen au frères jumeaux de ne pas se faire arracher leur être de leur porcelaine : acquérir les contrats des anciens Toons n’ayant toujours pas payé le démon pour effacer leur dette.

Lumière, caméra, ça Toon !

Comme décrit plus au-dessus, Cuphead sort du lot grâce à ses graphismes très colorés et animations extrêmement fluides et dynamiques que l’on pouvait retrouver dans les anciens cartoons du style Popeye, Betty Boop, Woody Woodpecker ainsi que d’autres premiers travaux des studios Warner Brothers et Disney des années 1930.

L’entièreté du soft a été designé tel que les anciens génies des studios d’animations travaillaient à l’époque : chaque frame des personnages et boss, ainsi que les arrière-plans des niveaux, écran titres et interface utilisateur ont été dessinés sur papier à la main, ce qui donne au jeu une personnalité unique et un charme incroyable.

Les boss ont chacun trois ou quatre phases/transformations à combattre, chacune tout aussi surprenante que l’autre et ne laissant jamais la même impression de déjà-vu jusqu’à la fin de l’aventure. Nous avons par exemple une femme zeppelin se transformant en nuages incarnant des signes astrologiques, ou un slime qui utilise sa propre tombe pour écraser le joueur.

La bande-son, composée par une bande-son de Jazz et/ou Acid Jazz, accompagne avec brio les différents combats et parcours de plateforme pour donner au jeu un dynamisme endiablé et une atmosphère plongeant le public dans les années folles.

Les boss se transforment souvent et surprennent le joueur.

Un peu de sel dans votre café ?

Malgré ses airs enfantins et son monde merveilleux, Cuphead se veut dans la veine des Die and Retry, avec un gameplay simple à prendre en main et un level design difficile à conquérir. Difficile, certes, mais pas impossible.

Dès les premières minutes de jeu, le joueur peut entrer dans un tutoriel lui apprenant tout ce qu’il faut savoir pour dézinguer les obstacles qui lui feront face. Les frères tasses ont tout un arsenal de mouvements à leur disposition : Ils peuvent tirer des projectiles avec leur index dans huit directions, sauter, esquiver sur terre ou dans les airs à gauche et à droite sur la pression d’un bouton, ainsi que d’une nouvelle technique propre à ce jeu : contrer les projectiles.

Les projectiles pouvant être parés sont affichés en rose.

Cuphead et son frère peuvent en effet parer tout ennemi ou projectile ayant une couleur rose fluo en appuyant une nouvelle fois en l’air sur la touche de saut et de ce fait augmenter d’un cran la barre de leur super attaque située en bas à gauche de l’écran, leurs tirs principaux ne faisant que remplir la jauge que très légèrement. Chaque fois que nos héros utilisent une « attaque ex », le compteur leur enlève un cran, illustré par des cartes. Si la barre est remplie, l’attaque sera remplacée par une super attaque dont l’effet varie selon les objets équipés (dont le fonctionnement sera décrit juste après) et la barre se vide entièrement. Le jeu encourage le joueur à parer autant de projectiles que possible étant donné que le nombre de contres et super attaques utilisées augmentent le score obtenu à la fin de chaque niveau, en plus de faire gagner du temps sur le chronomètre.

Le score est calculé selon nos performances et le temps.

Les niveaux principaux sont des niveaux dits « Boss Rush ». Le principe étant, comme son nom l’indique, de combattre un boss tout en évitant une tempête de balles qui ne veulent qu’une seule chose : vous faire boire la tasse. Ce sont les niveaux les plus ardus du jeu, et vont probablement vous faire recommencer une vingtaine de fois avant de finalement occire l’ennemi et récupérer son contrat. Même si la difficulté est très élevée avec une courbe de progression très exigeante, le jeu laisse quand même au joueur une chance de s’entraîner aux premières phases d’un boss dans un mode Simple qui permet d’explorer les stratégies à adopter face à un nouvel obstacle. Il est cependant important de noter que ce mode là ne permet pas de progresser dans le jeu, contrairement au mode Regular. A chaque défaite, un écran de Game Over comportant une image du boss viendra titiller le joueur avec une barre de progression montrant le nombre de points de vie lui restant et le nombres de phases à traverser avant sa mort. Cet écran permet de toujours avoir un clair visuel sur nos performances et donne plus l’impression d’un encouragement plutôt que d’une punition. Ce qui est plutôt le bienvenu dans un jeu où la motivation doit rester intacte.

A chaque mort, le joueur peut observer sa progression.

En plus des niveaux « Boss Rush », les niveaux « Run and Gun » de plateforme optionnels permettent au joueur de récupérer des pièces d’or utilisables dans le Porkrind Emporium, un magasin vendant toutes sortes d’équipements pour nos héros. Ces objets permettent d’attribuer deux sortes de tirs différents, sur les quelques uns disponibles, qui sont permutables sur la pression d’une touche, ainsi que des charmes affectant certains aspects du gameplay, comme par exemple la possibilité d’augmenter sa jauge de super attaque sur le temps. Les autres formes de super attaques sont déblocables dans des endroits spéciaux appelés Mausoleums où le joueur aura pour objectif de protéger un vase face à une vague d’ennemis. Cela donne un véritable aspect de personnalisation qui laisse au public le choix de ses armes face aux nombreux Toons enragés.

Le Porkrind Emporium permet de se procurer de nouvelles habiletés et tirs.

Certains Boss auront la possibilité de pouvoir se jouer à la façon d’un Shoot them Up horizontal. En effet, ce sera à bord d’un mini avion de chasse équipé de missiles et de bombes que le joueur devra affronter quelques vilains. L’engin peut aussi réduire de taille grâce à la touche d’esquive et ainsi augmenter sa vitesse et sa capacité à éviter les tirs adverses.

Certains boss se combattent à bord d’un Dogfighter.

Le seul problème que j’ai rencontré était quelques phases de plateformes/shoot où il est nécessaire de viser vers le bas. Etant donné que Cuphead traverse la plateforme si le joystick est pointé contre le bas et que la touche de saut est appuyée, il arrive parfois d’avoir le mauvais réflexe de plonger en direction du danger plutôt que de sauter vers le haut.

That’s all folks !

Même s’il est assez court (une dizaine d’heures pour une première partie en normal), il est possible de débloquer un mode Expert pour les Boss Rush en terminant une première fois le jeu et il est toujours possible d’atteindre la complétion à 100% en récoltant les pièces d’or manquantes dans les tableaux Run and Gun du jeu. Certains secrets sont aussi déblocables en réexplorant les niveaux complétés d’une manière différente ou d’atteindre un grade assez haut dans ceux-ci.

En conclusion, Cuphead est un jeu qui ravira certainement les fans de jeux les plus hardcore ainsi que les amateurs de dessins animés du début du 20e siècle. Les nouveaux venus face au genre auront probablement plus de peine à traverser le soft tout de même très corsé et la direction artistique ne sera pas forcément la tasse de thé de tout le monde. Mais il est certain que le studio MDHR et leur univers loufoque ne passera pas inaperçu sur le plateau d’argent qu’est le marché du jeu vidéo.

Les plus et les moins

+ La direction artistique et les animations sont magnifiques… – … mais cela ne plaira pas forcément à tout le monde
+ Le gameplay est simple à prendre en main, mais difficile à maîtriser – Certaines phases de plateforme sont un peu hasardeuses
+ La mécanique de contre est très bien implémentée
+ Les boss ont tous leur personnalité et leur charisme propre
+ La musique est dynamique et fusionne à merveille avec l’univers

Goron3000

2 thoughts on “Cuphead: Don’t deal with the devil !

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