Tomb Raider – Le Film

Avant de commencer mon petit compte-rendu et mes impressions sur ce film, il convient de revenir sur les conditions dans lesquelles j’étais plongé pour le regarder. Vacances obligent, je suis allé m’installer sur les sièges peu agréables du cinéma proche de chez moi dans une salle où j’étais en compagnie d’une seule autre personne en plus de ma glace Oréo. Pour approfondir le contexte, j’ai joué aux derniers jeux sur PC (le premier un an après sa sortie et le second peu de temps après sa parution). J’avais énormément apprécié le premier, car il faisait ce qu’on attendait de lui et jouissait d’une esthétique très réussie : on s’y croyait, on était plongé dans une histoire où Lara Croft allait d’objectifs en objectifs sans que cela ne paraisse trop accessoire. Le second avait, hélas, le goût de réchauffé. Néanmoins, il ne faut pas lui retirer le fait qu’il s’agit, selon mes critères, d’un jeu tout à fait correct et qu’il jouit lui aussi d’un visuel à couper le souffle (si votre configuration le permet !).

C’est donc avec un background vidéoludique récent que j’allais voir ce film. Il convient de préciser que je n’en attendais rien, car les adaptations provenant d’univers du jeu vidéo tendent à décevoir. Je n’avais pas vu les premiers films Tomb Raider ni le dernier film Hitman en date pour pouvoir élaborer un point de comparaison entre deux jeux adaptés en film de Square Enix.

Une vie d’aventurière

Le film démarre sur un petit aperçu de ce qu’est la vie de la jeune adulte qu’est Lara Croft. Alors « fauchée », car elle se refuse à accepter l’héritage de son père (elle atteste en signant que ce dernier est bien décédé lors de sa dernière expédition en Asie). Nous la voyons donc bourlinguer dans tous les sens afin de récupérer un peu d’argent pour mener sa petite vie.

Intervient alors un moment où la vieille tante (Spoiler alert : si vous avez joué au jeu, vous savez que les vieilles tantes sont toujours méchantes) arrive finalement à la convaincre de signer les documents… ce qu’elle ne fera pas en fait. Au moment d’apposer sa signature, notre Lara reçoit un casse-tête qu’elle résoudra en quelques secondes à coups de grands cliquetis montrant à quel point elle est douée avec ces gadgets. Et magie, une clé ! La vie d’aventurière peut commencer !

Et comme toute clé est associée à une porte, elle s’en va vers le tombeau de son père, car il est stipulé qu’elle doit se rendre à « la dernière destination ». Premier tombeau de la jeune aventurière, celui de Richard Croft où on découvre un authentique laboratoire d’expertise archéologique sous le caveau familial. Et là, révélation. Elle apprend que son père est potentiellement mort, car si elle a vu cette vidéo, c’est que ça doit être le cas, donc détruit tout Lara. Ce qu’elle ne fera évidemment pas (qui l’eut cru ?).

À tomber raide dans mon siège

C’est ainsi qu’après un passage plutôt long où on la voit finalement s’échouer sur l’île où papa serait avec son pote le batelier chinois dont le père avait déjà amené celui de Lara à destination qu’on arrive enfin à la partie Tomb Raideresque du film. On enchaîne avec des scènes d’actions, des personnages pris en otage, des méchants très méchants (ainsi que ceux qui ne savent pas viser)… et on retrouve Papa. Papa qui vit comme un Ework depuis sept ans sur l’île en se cachant du grand méchant. Il en profite même pour se raser (mais pas se couper les cheveux), car il a enfin quelqu’un qui peut lui tenir un miroir en face (enfin c’est mon interprétation). Bref, de belles retrouvailles, mais Lara n’est pas d’accord avec la vision du monde que son père propose, du coup elle s’en va avec la solution de l’énigme finale pour l’apporter au grand méchant (brièvement résumé, c’est ça).

Jusque-là, rien de très étonnant, on passe un bon moment à voir Lara se promener sur l’île et à jouer avec son arc. Jusqu’au moment où on se dit enfin : « mais quand elle a mal, on sent qu’elle a mal et elle ne fait pas surhumaine ». Puis on se rend compte que les méchants frappent là où elle a été auparavant blessée (mes compliments à la tige de métal en dessous des côtés qu’elle se retire, tout ça pour qu’un des méchants très méchants tape plus tard dans le film au même endroit). Dès cet instant, j’ai commencé à prendre le film un peu plus au sérieux (pour au final pas grand-chose). Lara s’occupera de régler son compte au méchant, la malédiction finale est maîtrisée (Spoiler alert : papa se sacrifie pour contenir la menace). Et retour à la maison. Voilà. C’est tout, circulez, y a rien de plus. (Spoiler alert : Ah si, la tante était la grande méchante et une amie du grand méchant et elle a réussi à mettre la main sur l’empire financier des Croft, mais ça Lara ne le sait pas).

Je suis peut-être un peu rude avec le film. Il faut lui reconnaître quelques qualités. L’univers est assez cohérent dans ce qu’il propose et présente, les personnages ont le mérite d’être logiques (sauf Lara qui fait ce qu’elle veut, car elle est Lara Motherfuckin’Croft) et les méchants frappent là où ça fait mal. Et le film reprend quelques plans iconiques des jeux, ces scènes où l’on se dit : « mais non, ça ce n’est pas possible » et en fait si. Malgré quelques effets spéciaux franchement peu glorieux (celui de la chute en parachute où on a l’impression de voir le fond vert découpé derrière), le film remplit son office.
Il ne propose rien de nouveau, il n’innove pas ni de chamboule. Il est. Il est et ça suffira amplement pour passer une agréable soirée pop-corn sans prise de tête, sans profonde réflexion derrière. Visionnable, hélas oubliable.

Vamplus

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