La Gamescom… Que d’aventures et de rencontres ! Fort en émotions, ce court séjour d’une semaine m’a permis de prendre conscience de plusieurs choses. Déjà, voir des visages sur ces studios était agréable et, surtout, m’a rappelé qu’il y a des gens derrière chaque jeu, bon ou mauvais. Aussi banal que cette remarque puisse sembler, il n’empêche que j’y pense désormais à deux fois avant d’être désobligeant envers les gens qui étaient au développement de certains jeux pour lesquels je n’ai pas d’amour particulier. En plus, cela m’a ouvert les yeux sur l’ampleur que représente le jeu vidéo en tant que média : j’entends par là, voir tout ce monde réuni pour célébrer le jeu vidéo plutôt que de juste voir des chiffres sur des pages web est vraiment impressionnant et m’a permis de réaliser à quel point son impact est immense. Cela étant dit, il est temps de parler un peu plus en détails des temps forts de la convention : les comptes rendus de mes rendez-vous et de mes jeux favoris vous attendent ! N’hésitez pas à aller regarder/écouter nos stream sur notre page Facebook, et regarder la vidéo de notre séjour à la Gamescom !
Mon premier jour à la Gamescom 2018 a surtout été marqué par deux jeux : Metro Exodus, développé par 4A Games et édité par Deep Silver, et Overkill’s The Walking Dead, développé par, vous l’avez deviné, Overkill Software et édité par Starbreeze Studios ainsi que 505 Games.
Le premier est la suite directe de Metro : Last Light (sorti en 2013) et le roman Metro 2035 de Dmitri Gloukhovski. On retrouve Artyom et les autres membres de l’Ordre qui ont décidé de quitter le métro moscovite pour aller trouver une meilleure vie ailleurs, dans les plaines ravagées de la Russie post-apocalyptique. Le gameplay est très similaire aux deux opus précédents : se placer dans les endroits sombres pour éviter d’être repéré (l’infiltration est d’ailleurs en partie simplifiée par l’arrivée d’une arbalète), l’utilisation des armes classiques de la saga comme The Bastard et enfin le danger permanent des mutants et des humains. Graphiquement, on est proche de Metro : Last Light, le jeu est magnifique et les environnements riches en détails. Sans en révéler beaucoup plus, sachez que ce jeu est bien parti pour être une réussite. Date de sortie prévue : 22 février 2019.
Le second est le nouveau jeu d’Overkill. Après le succès de leur dernier jeu en date, Payday 2 (2013), le studio s’attaque à la franchise de zombies la plus populaire des dernières années : The Walking Dead. Ce n’est évidemment pas le premier studio à s’intéresser à la franchise, avec notamment pour Telltale Games The Walking Dead (2012) et The Walking Dead : Survival Instinct (2013) pour Terminal Reality. Ce nouveau jeu s’annonce particulièrement bien surtout grâce à son aspect co-op : en effet, comme son « prédécesseur », si on peut qualifier Payday 2 ainsi, le jeu fait de la coopération son mode de jeu principal. Dans la veine de Payday 2, on joue jusqu’à quatre joueurs pour remplir des missions. A la différence près qu’il y a une histoire plus marquée cette fois ! L’idée d’avoir différents personnages à incarner avec chacun une personnalité propre est là aussi présente, mais cette fois chacun a aussi ses capacités propres ! Le choix du personnage se révèle donc d’autant plus important. En termes de gameplay, on retrouve là aussi beaucoup d’influences de Payday 2 : jouer à quatre, mais aussi le maniement des armes (au détail près qu’ici il faut faire attention aux munitions qui sont une denrée rare), la façon de se déplacer, les objectifs à remplir, bref, tout semble en tout point similaire à Payday 2… si ce n’est que l’on passe des policiers aux zombies, et c’est là une différence majeure ! En effet, comme dans la série, les mort-vivants sont attirés par le bruit. De fait, il est impératif de rester discret… quand on le peut. Sinon, il faudra prendre la poudre d’escampette, car personne ne se sent d’aplomb à combattre une horde de 200 Walkers au corps-à-corps et que même les plus téméraires y perdront la vie, compromettant ainsi la mission. En bref, on a là une mécaniques terriblement intéressante et dangereuse qu’il faudra apprendre à gérer. Un dernier détail notable, le jeu est reconnu par Robert Kirkman (l’auteur des comics originaux de The Walking Dead) comme étant canonique ! Plutôt cool ! Clairement un jeu que je surveille de près. Date de sortie prévue : 6 novembre 2018.
Le deuxième jour était ponctué par autant de rendez-vous que de tests ! Beaucoup, beaucoup de choses à voir donc, et si peu de place pour en parler. C’est pourquoi je retiens avant tout trois jeux pour ce jour : Blacksad : Under the Skin, développé par Pendulo Studios et Ys Interactive et édité par Microïds, Exercube, un jeu indé suisse développé par Sphery Ltd, et Old School Musical, développé par La Moutarde et édité par Plug In Digital ainsi que Playdius Entertainment.
Blacksad : Under the Skin est l’adaptation en jeu vidéo de la saga de comics aux animaux anthropomorphiques Blacksad écrite par Juan Díaz Canalès et dessinée par Juanjo Guarnido entre 2000 et 2013. On y suit évidemment le chat noir John Blacksad, un détective qui doit ici enquêter sur la mort du propriétaire d’un modeste club de boxe, Joe Dunn, retrouvé pendu, le tout compliqué par la disparition de son poulain, Robert Yale. Mandaté par la fille du défunt, Sonia, Blacksad tâchera de révéler les mystères de la ville ainsi que les secrets de ses habitants. Dans la veine des jeux Telltale, ce polar mettra en valeur les différentes facettes du protagoniste (cynique, séducteur et nonchalant) à travers les choix du joueur. Avec ses propres mécaniques, telles que la vision du chat qui permet de voir, entendre et sentir les choses comme nul autre, le jeu s’annonce très intéressant en termes de gameplay pour trouver des indices. En bref, les images étaient encourageantes et j’espère le meilleur pour la suite du projet. Date de sortie prévue : 2019.
Ensuite il y a eu Exercube, un jeu indé suisse de… fitness ! Eh oui, pas de manette avec des joysticks, pas de boutons, ici on bouge et c’est trop bien ! Juste équipé de capteurs sur les mains, on se retrouve sur un circuit linéaire projeté sur les murs autour de nous. On se met à bouger et on croise des obstacles qu’il faut éviter, détruire ou désactiver. On a ainsi une série de mouvements à faire en fonction de l’obstacle et en fonction de sa direction : on se retrouve à sauter, donner des coups de poing à gauche et à droite et à s’étendre de tout notre long pour atteindre des boutons, bref, on bouge pour ne pas rater le niveau… et c’est super cool ! C’est une des premières fois que j’ai pu essayer un jeu de sport autant prenant et autant crevant. Et après une courte discussion avec les développeurs, j’apprends que leur objectif est de mettre des dispositifs similaires dans les fitness, pourquoi pas ! Peut-être que ça pourra motiver certains à prendre un abonnement. Dans tous les cas, c’était un plaisir d’y avoir joué ! Date de sortie : 2019.
On arrive enfin à mon jeu favori de cette journée (et probablement de la Gamescom) : Old School Musical. Après un rapide passage chez Playdius pour voir le développement du jeu Le Donjon de Naheulbeuk : L’Amulette du Désordre, alors qu’on s’apprêtait à quitter le stand, un jeu attire mon œil. Il s’agissait d’un jeu à l’apparence rétro… Je demande si je peux l’essayer, on me répond que oui et qu’il s’agit d’un jeu de rythme en pixel art avec de la Chiptune (musique aux sons typiques des consoles rétro) en guise de musique. Après un niveau, j’étais vendu. Non pas parce que c’était un jeu de rythme (sachant que j’aime bien cette catégorie de jeu) parce que la musique était si bien, non… en fait ce qui m’a tant plus ce sont les vidéos en fond lors des phases de gameplay. En effet, pendant que défilent les notes, on peut voir nos deux personnages, Tib et Rob, en fond en train de vivre leurs aventures au sein d’autres vieilles licences telles que Metal Gear, Pokemon ou encore Starfox et plein d’autres. Saupoudrée d’humour, l’histoire de Tib et Rob les voit plongés dans ces univers de jeux rétro à cause de la disparition de leur mère et l’apparition de mystérieux glitchs dans leur univers. Trop peu de mots peuvent décrire ce jeu : la bande son est absolument géniale, les graphismes sont à tomber à la renverse, l’humour est cinglant voire parfois juste débile, l’histoire est super sympa, bref, ce jeu est une perle ! Je la recommande mille fois. Sorti le 13 septembre 2018.
Troisième jour et toujours autant de choses à voir ! Et surtout encore une journée où on a enchaîné les rendez-vous chez les éditeurs et les développeurs. La grosse rencontre de la journée était chez Konami chez qui on a vu beaucoup de jeux, mais un seul favori : Zone of the Enders : the Second Runner M∀RS, un remaster de leur jeu nommé chez les fans ZOE2. Un autre favori se doit d’être Tales of the Neon Sea, développé par Palm Pioneer et édité par Zodiac Interactive.
Zone of the Enders : the Second Runner M∀RS est honnêtement une claque. N’ayant pas touché à la série auparavant, mon avis ne sera sûrement pas objectif. Néanmoins, j’ai adoré ce jeu. Il s’agit, comme mentionné précédemment, d’un remaster de ZOE2, le gameplay n’a donc pas évolué depuis ce l’original et les graphismes ont surtout eu droit à un lifting de textures. En fait, ils ont décidé de garder les polygones originaux et de juste augmenter la résolution des textures. Est-ce de la flemme ? Un manque de temps ? Rien de tout cela si on en croit Konami. Il s’agirait d’une volonté de garder un sentiment rétro dans le jeu et de ne pas gâcher l’héritage de la saga. De plus, toujours selon Konami, ces polygones plus bruts reflètent mieux les animes avec des méchas desquels la série s’inspire. Mauvaises excuses ? Peut-être. N’empêche que j’ai trouvé que ça marchait bien : les polygones ne sont pas choquant et donnent au jeu une identité visuelle assez forte. C’est donc un « oui » pour moi. Mais il y en a encore ! Eh oui, le jeu supporte la VR : on passe du coup de vision en troisième personne à première personne à l’intérieur du cockpit. Et franchement, ça marche bien, les combats sont nerveux et on ne se perd pas dans les environnements, bref, c’est très cool. Cela aura donc été une sacré surprise (surtout après la présentation de PES 2019 qui ne m’avait franchement pas plus enchanté que ça) et c’est un jeu que recommande aux néophytes de la saga. Date de sortie : septembre 2018.
Après un passage chez Shadow, le système de location d’ordinateur à distance (qui est quand même méga épatant : j’ai joué à Farcry 5 sur un smartphone en full HD, graphismes aux max et à 60 images par seconde), je suis tombé au hasard sur un jeu qui avait l’air vachement sympa : Tales of the Neon Sea. Ayant vu l’affiche, je m’empresse d’aller demander un rendez-vous au stand de l’éditeur. Coup de chance, j’ai un rendez-vous ! L’heure convenue approchant à grand pas, je commence à m’impatienter : de ce que je pouvais déterminer avec l’affiche, il s’agissait d’un jeu en 2D, en pixel art, le tout avec un style qui criait Cyberpunk, que du bon, a priori ! J’entre enfin dans la salle du rendez-vous, on me tend une manette et je commence l’aventure. On incarne un détective cyborg de vieille génération, un peu cynique et rustre qui se réveille. Après un checkup médical, il se lève et se retrouve confronté à… une armure hantée ? Ah non, en fait il y avait un chat à l’intérieur. Après quelques recherches dans la maison, qui permet au passage de voir le milliard de références à la pop-culture disséminées dans le fond, il décide de sortir. Mais là, il voit un corps. Suivant sa routine de détective, il mène son enquête qui l’amène à la conclusion que la personne a été tuée, puis lancée par une fenêtre avant d’avoir été tirée jusque dans les sacs poubelle. Soudain, on se met à jouer le chat rencontré dans l’armure… étrange… mais vraiment super ! Ce jeu était lui aussi une claque. Déjà visuellement : le pixel art collait parfaitement avec le côté Cyberpunk, les sprites 2D étaient superbes et les fond étaient parsemés de détails amusants ou juste beaux. De plus, la narration, puisque ce jeu est clairement orienté d’un côté plutôt narratif, était aux petits oignons. Pleine d’humour, elle avançait à un rythme très agréable. Côté gameplay, les mécaniques de recherche d’indice (avec l’œil cyborg de notre détective) et de déduction étaient très sympa et s’intégraient parfaitement dans la narration. Bref, une très bonne surprise que je vous invite à découvrir dès qu’elle sort. Date de sortie prévue : avant la fin d’année 2018.
Je vais condenser les deux derniers jours en une seule page pour des raisons pratiques : ayant passé beaucoup de temps à attendre, j’ai pu mettre la main sur nettement moins de jeux. Cela ne m’a pas empêcher d’apprécier les softs auxquels j’ai pu jouer, surtout pour les grosses sorties comme Battlefield V, développé par DICE et édité par Electronic Arts, Call of Duty : Black Ops IIII, développé par Treyarch et édité par Activision, et enfin Shadow of the Tomb Raider, développé par Eidos Montréal Crystal Dynamics et édité par Square Enix. La raison pour laquelle je me permets de condenser tous ces jeux en une page est très simple : ces softs claquent, ils sont beaux, le gameplay est super, bref, ils ont peu de défaut apparents (dans les démos en tout cas) … car en fait ils ne changent pas beaucoup de leurs prédécesseurs respectifs ! Je m’explique au cas par cas.
Pour Battlefield V, on est plongé dans la deuxième guerre mondiale : armes, véhicules, tenues et maps, tout rappelle cette époque. Cela constitue donc la plus grosse différence entre ce Battlefield et un autre. En termes de gameplay, c’est la même chose, il n’y a rien de vraiment nouveau (ou du moins rien qu’on remarque aisément). Ainsi, pour moi qui n’ai joué qu’à Battlefield 3, je n’étais pas du tout dépaysé par les mécaniques de tir, de déplacement, de spawn ou de maniement des véhicules. L’expérience est donc super agréable, mais extrêmement similaire à n’importe quel autre jeu de la saga ! Quel intérêt du coup ? Allez savoir ! Les fans de la série auront un jeu totalement dans la veine des précédents, et c’est le principal. Date de sortie prévue : 20 novembre 2018.
Et la suite alors ? Bah même constat pour Call of Duty : Black Ops IIII. Ce n’est vraiment pas étonnant en soit : qui n’a jamais entendu : « t’façon callof c’est tout l’temps la même chose quoi ». Bah faut dire que ce n’est pas vraiment faux. Dans cet opus, que je n’ai pu tester qu’en multijoueur, on joue un soldat dans une escouade et on doit accomplir les objectifs de la mission avant les adversaires. Très simple, très efficace. La réalisation de Treyarch est digne des opus CoD : Black Ops précédents : le gameplay est terriblement dynamique ! En soit c’est juste un bon Call of Duty : très fun, mais rien de plus à ajouter. Date de sortie prévue : 12 octobre 2018.
Enfin Shadow of the Tomb Raider. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : vous avez aimé les deux premiers jeux du reboot de Square Enix ? Vous allez très certainement aimer cet opus. Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire : on explore, on escalade et on combat les brigands (si possible en se cachant). L’expérience est tout à fait agréable, mais sans plus par rapport aux précédents. Un bon jeu donc. Sorti le : 14 septembre 2018.
En fait j’ai menti. Il y a un jeu qui a attiré mon attention et dont je me souviendrai bien… Taiko no Tatsujin : Drum ‘n’ Fun!, développé et publié par Bandai Namco Games. Ce jeu, bien qu’aussi tout à fait dans la veine de ses prédécesseurs, a été un véritable plaisir à jouer ! Je n’avais jamais eu l’occasion de jouer au Taiko avec les sticks et le tambour, autant dire que j’étais aux anges. Bref, c’était une courte parenthèse pour quand même mentionner ce jeu qui m’a vraiment beaucoup plus. Date de sortie prévue : 2 novembre 2018.
Voilà, cela conclu mon récapitulatif de la Gamescom 2018. Ce fut un véritable plaisir d’y aller et je remercie chaleureusement l’UNIL pour les accréditations presse ! J’espère y retourner l’année prochaine, mais en attendant, j’ai plein d’autres jeux à tester moi. Bon, j’y retourne !