Prix « Jeu de l’année » – Doom Eternal
S’il y avait bien un jeu que j’attendais cette année avec une envie particulière, c’était bien sûr Doom Eternal. Après un reboot en 2016 brillamment exécute grâce à une grande réflexion sur l’art du Fast FPS, Doom Eternal prenait de forts risques car il devait apporter sa palette de nouveautés. Faisons court, le pari a été réussi avec brio! Tout va plus vite, plus fort, les armes bronchent comme des sirènes, les décors sont dingues et les ennemis sont d’une coriacité folle. Doom Eternal, c’est un jeu qui ne fait pas les choses à moitié, qui propose un level design intelligent et une bande sonore encore au top (malgré les petites tensions entre Mick Gordon et Id Software). Lisez mon article pour en savoir plus!
Prix « Jeu de l’année si Doom Eternal n’existait pas » – Spiritfarer
Un jeu loin d’être parfait, mais qui par son message mérite une place dans mon top. Spiritfarer raconte l’histoire de la jeune Stella qui navigue sur les mers du paradis pour accompagner des petits personnages vers l’au-delà. Elle dispose pour cela d’un beau navire qu’elle remplit de maisons et de cuisines à force d’accueillir ses voyageurs en quête d’un bon moment avant de nous dire au revoir. Spiritfarer est au final une magnifique réflexion sur l’amitié, l’amour et la mort. C’est le jeu qui se rapproche le plus ma pépite indé surprise de 2020. Alors malheureusement, l’œuvre s’avère vite répétitive, et on finit rapidement par y voir les ficelles. On conclut l’aventure avec une toute pointe d’agacement, symptomatique de fait que le jeu avait peut-être une trop grosse ambition pour ce qu’il est. Mais voilà, des jeux comme cela on les admire et on les remercie.
Prix « Déception de l’année » – L’absence d’un chef d’oeuvre indé
L’année passée (2019) fut particulièrement exceptionnelle. Et ce particulièrement pour deux titres qui, selon moi, ont révolutionné le paysage vidéoludique.
Le premier est une pépite californienne qui m’a fait changer ma vision de ce que doit être une narration environnementale, je parle bien sûr de Outer Wilds.
Le second est un chef d’œuvre estonien qui a bousculé l’écriture dans le jeu vidéo, il s’agit de Disco Elysium.
Et je dois vous avouer que cette année je n’ai pas trouvé ce petit bijou, ce jeu inattendu auquel on pense avant de se coucher et dont on écoute sa bande originale en espérant revivre son aventure comme si c’était la première fois.
Alors oui, bien sûr, il y a eu de très bons jeux qui m’ont particulièrement aidé pendant pendant cette année si particulière. Mais malheureusement ils ne leur vont pas à la cheville.
Prix « Jeu de l’année 2021… peut-être » – 12 minutes
Un des jeux que j’attends avec un œil averti, c’est 12 minutes, un jeu développé par Luis Antonio et édité par le fabuleux éditeur Annapurna Interactive (éditeur d’Outer Wilds et de What Remains of Edith Finch). Le principe a l’air simple mais fascinant : tout se passe dans un petit appartement et on doit répéter la même scène de 12 minutes pour résoudre un crime. A voir si le concept arrive à bien se concrétiser!
Prix « Hors-jeu de l’année » – Des séries qui m’ont marqué
Je suis un grand fan de cinéma, mais malheureusement l’offre de cette année fut bien maigre pour des raisons évidentes.
Par contre, on a eu le droit à de fabuleuses séries!
The Last Dance: Une série docu spéciale sur Michael Jordan. Je n’ai pas d’intérêt particulier pour le basket (je suis très foot) mais alors cette série m’a particulièrement scotché. On suit les péripéties du joueur et des Chicago Bulls lors des années 80-90 et on voit la folie de ce joueur qui donne tout pour ce sport jusqu’à rendre fous ses coéquipiers. Un vrai chef d’œuvre!
Unorthodox: Une splendide série sur la vie d’une jeune juive orthodoxe de New York qui s’échappe à Berlin après son mariage arrangé. Magnifiquement interprétée par l’actrice israélienne Shira Haas, cette série est une des meilleures de 2020.
No Man’s Land: Un homme est persuadé avoir reconnu sa sœur présumée morte sur une vidéo d’attentat en Syrie. Il part à sa poursuite et finit par rejoindre une alliance kurde combattant l’État Islamique. Une magnifique mise en scène et un final scotchant.
Dérapages: Un père de famille (joué par Eric Cantona) se fait virer et peine à retrouver du boulot. Il finit par accepter un poste impossible comme recruteur dans une grosse boite de la Défense à Paris. La situation dégénère, et on reste finit par un scénario très prenant.
Kalifat: Les nordiques ont un talent incroyable pour réaliser de bonnes séries, et en voilà une nouvelle. Un couple de djihadistes s’est enfui à Raqqa et vie une drôle de vie. Seulement, la jeune femme comprend qu’elle s’est trompée et souhaite revenir en Suède. Pour cela, elle collabore alors à distance avec la police suédoise qui lui demande de transmettre des informations sur une possible attaque terroriste à Stockholm. Pendant ce temps en Suède, deux jeunes fillettes se tournent vers l’islamisme radical suite à la force de persuasion d’un pion de leur lycée. Les deux histoires s’entremêlent et donnent une grande série.
The Crown Saison 4: Cette série est encore une fois palpitante. On suit maintenant les péripéties de la cour pendant les années 80. C’est l’apparition de la jeune Lady Diana et dans un tout autre style, de Margaret Thatcher. Une narration toujours aussi prenante, qui, malgré les critiques au Royaume Uni suite à certaines libertés scénaristiques, est imbattable sur le champ de la mise en scène.