Monster Prom 2: Monster Camp, Review

Monster Camp est la suite de Monster Prom, un jeu parodiant les visual novels acclamé pour son humour et ses mécaniques simples mais efficaces. Nous retrouvons le casting original des monstres que l’on aimait tant, cette fois dans un contexte différent : au lieu de chercher à se trouver un rencard pour la soirée de promotion, on se retrouve en camp d’été, à désespérément charmer nos camarades pour avoir un partenaire avec qui voir une pluie d’étoiles filantes. Comme c’est romantique !… et horriblement drôle !

Développeur : Beautiful Glitch
Éditeur : Beautiful Glitch
Date de sortie : 23 Octobre 2020
Plateformes : PC, Mac, Linux
Genre : Dating Sim, Visual Novel

La dure vie estudiantine

Monster Prom est une série de visual novels humoristiques reprenant les codes et les clichés des jeux de drague pour en proposer une parodie. L’univers est déjanté : on y suit des monstres de toutes sortes cherchant l’amour de leurs compères. Ce faisant, on enchaîne les situations toutes les plus loufoques les unes que les autres. Monster Camp a lieu lors d’un camp d’été, façon boy-scout. Durant ce dernier, on part en quête d’un·e partenaire pour voir une pluie d’étoile filante.

On y retrouve le casting du premier jeu lors des interactions et événements, mais la sélection de lauréat·e·s avec qui nous pouvons tenter notre chance est passablement différente. Tout d’abord, on retrouve Damien, prince des enfers, et Calculester, robot cherchant à vivre comme un humain. Ces deux charmants personnages étaient déjà disponibles à draguer dans Monster Prom. Les nouvelles têtes sont au nombre de quatre. La première est Dahlia, guerrière des enfers. La seconde, Milo, est un·x faucheur·x accro aux réseaux sociaux. Il y a aussi, Aaravi, une geek (un peu trop) fan des RPGs. Et enfin, il y a Joy, une sorcière qui sauve notre monde à répétition. À l’exception de Milo, ces personnages apparaissaient dans le premier opus de façon secondaire.

De gauche à droite : Joy, Aaravi & Hex, Calculester, Dahli, Damien et Milo (en haut, Moss Mann).

Il va de soi qu’avec un casting aussi rêveur, le jeu ne peut être que plus loufoque — et il l’est ! Ceci est sans compter des DLCs qui ont rajouté des personnages jouables ET deux nouvelles candidates pour la pluie d’étoiles filantes. Autant dire que le jeu ne manque pas de contenu, et il y en a pour tous les goûts ! Il est également impressionnant de voir la quantité d’options disponibles et de fins alternatives pour chaque personnage.

Viens, on va se mettre une race

En terme de mécaniques de jeu, Monster Camp est largement similaire à son prédécesseur. Tout d’abord, il reprend le principe central d’accumuler des points dans des stats afin de s’assurer de conquérir le cœur de notre amoureux·euse. En effet, chaque lieu que l’on visite, chaque événement que l’on complète, augmente nos stats — et donc nos chances de réussir ! En revanche, si l’on échoue lors d’un événement, on perd des points, ce qui n’est jamais bon signe…

Les différences avec Monster Prom tiennent plutôt du détail que de réels changements de fond. Le magasin du premier jeu est remplacé par un mini-jeu dans lequel on se bat pour boire un coup. Chaque boisson à ainsi un effet, qui peut être positif, négatif, neutre, ou même débloquant du contenu supplémentaire. De la même façon, la cafétéria, qui servait à améliorer notre relation avec les lauréats, est remplacée par un système similaire qui s’articule en une nuit autour du feu de camp. Cette dernière est agrémentée d’un système de rumeurs, où l’on peut augmenter (ou descendre) les stats d’un·e prétendant·e, ainsi que de la possibilité de passer la nuit avec un·e autre joueur·euse.

Les stats de départ sont déterminées par les items qu’on met dans notre sac.

Pour le reste, Monster Camp ne diffère pas de Monster Prom. Ce n’est pas pour autant un mal en soi ; après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Les fans de la série qui aimeraient du changement seront heureux d’apprendre que le troisième opus, Monster Roadtrip proposera un tout autre type de jeu… À voir ce que cela donnera à sa sortie !

On y retrouve toujours des choix cornéliens entre deux options loufoques.

Miroir, mon beau miroir

Vous le savez probablement, mais j’aime les jeux qui ont du style. Souvent, les graphismes « faits mains » ont une place toute particulière dans mon cœur. Dans Monster Camp, il y a tout pour me plaire : le jeu, ne nécessitant pas d’animation, profite d’un style cartoon incroyablement beau. De lignes claires accompagnées d’aplats de couleurs simples dessinent un univers des plus vivants.

Ça a quand même l’air plutôt cozy, non ?

Tout transpire le style dans Monster Camp, et certains gags visuels marchent presque trop bien, transformant l’apparence du jeu juste pour faire rire… Chaque nouvelle partie amène son lot de nouveautés, ce qui est des plus appréciables.

Champions du vin rouge

La bande-son de Monster Camp n’est pas particulièrement notable, et se confond pratiquement avec celle de Monster Prom. Quelques guitares sautillantes et des mélodies qui bouclent sur un loop d’un trentaine de seconde, rien au premier abord ne ravira les audiophiles… C’était sans compter le génie de Beautiful Glitch, évidemment !

En effet, tout comme les visuels, le jeu peut, si l’on boit les bons shots et cocktails, changer totalement ses musiques, les transformant de façon thématique. Par exemple, boire un shot d’eau bénite lance une reprise des musiques habituelles chantées par un chœur, façon liturgie. Ou alors, goûter à l’eau de bain d’une gameuse (pas beauf du tout), passera une version chiptune de la soundtrack de base.

Mais le point d’honneur est sans aucun doute le générique de fin, qui est tenu par un incroyable morceau du groupe The New Pornographers, qui s’intitule « Champions of Red Wine ». Énergique et enjoué, il conclut sur une note pleine de positivité et de nostalgie les aventures déjantées que l’on vit à chaque partie. Pour dire, je n’ai jamais skippé ce générique, c’est dire si c’est un morceau incroyable !


Je vous laisse profiter de cette petite pépite.

So many memories

Monster Camp, c’est avant tout un jeu multi-joueur. On peut l’oublier, mais il est à la base prévu pour, même s’il fonctionne très bien pour du solo. Son côté multi-joueur et son air décalé en font une expérience mémorable à partager avec ses proches. De même, la variété de son contenu en fait un jeu rejouable de nombreuses fois avant de s’ennuyer. Ainsi, il est parfait pour créer des souvenirs avec ses ami·e·s, et passer de chouettes moments. Quoi de mieux quand la morale du jeu est justement de repartir du camp avec, dans sa besace, pleins d’instants mémorables ? Laissez-vous tenter, les bons moments sont garantis !

Pour Contre
+ Un univers loufoque vivant Toutes les bonnes choses ont une fin
+ Une superbe patte graphique  
+ Le générique, un immanquable  
+ L’écriture, toujours aussi drôle  
+ Le mode multi-joueur super fun  

Ante

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