Dragon Ball FighterZ

Dragon Ball, Dragon Ball Z et leurs extensions sont une institution : un pilier du lien entre l’Occident et la culture japonaise, le manga et tout ce qui va avec. Nombre d’entre nous ont été bercés d’abord par les mangas, puis l’animé et enfin par les jeux vidéo qui y sont liés. A l’inverse de séries comme Street Fighter  ou Mortal Kombat, les jeux DBZ n’ont jamais eu à séduire par un gameplay extraordinaire et un système de combat dynamique, les personnages que nous aimons et connaissons suffisant à dépenser des fortunes pour les faire se fracasser parmi à notre guise. Affublés de titres comme Budokai, Raging Blast, Tenkaichi et j’en passe, la plupart de ces jeux ont souvent impressionné par leur aspect nostalgique et sensationnel, par leur nombre incroyable de personnages jouables ou par leurs prouesses esthétiques. Malheureusement, ils n’ont que rarement impressionné par leur gameplay souvent minimaliste et ont souvent fait preuve de faiblesses dans l’exécution (personnages clones, campagnes solos décevantes, faible rejouabilité). Machine à hype depuis son trailer original et son grand succès à l’E3 2017, Dragon Ball FighterZ semble vouloir se détacher de ces mauvaises habitudes. Qu’en est-il? Voici mon avis sur la question.

Développeur : Arc System Works
Editeur : Bandai Namco

Date de Sortie: 26 janvier 2018
Console(s) : PC, PS4, Xbox One
Genre : Jeu de combat

L’odorat

FighterZ offre un concept assez éloigné des habitudes des jeux DBZ les plus récents, et cela se ressent d’emblée. Les combats sont en deux dimensions dans un style très inspiré de la série Street Fighter. Les 24 personnages (dont 3 sont à débloquer dans le jeu et 2 à acquérir en DLC) semblent très peu nombreux par rapport aux habitudes de dépasser la centaine, mais on ne déplorera pas de clone, ni de redondance. Chacun a des spécificités et un gameplay différent qui le rend unique. Ils viennent pour la plupart de l’univers de la série Dragon Ball Z  avec également quelques invités de la dernière itération de l’univers de Toriyama : Dragon Ball Super.

On se bat à trois contre trois, avec la possibilité de changer de personnage en cours de combat. Le gagnant est donc celui qui, en premier, réussit à anéantir jusqu’au dernier pixel de point de vie des trois personnages de son adversaire. Ce système de combat en équipe, outre son aspect innovant, amène une rejouabilité fantastique et une dimension stratégique au jeu de combat traditionnel.

Les possibilités sont variées. Le jeu offre, à partir d’un menu interactif, plusieurs modes. Le mode histoire, bien que très facile et peu intéressant dans les premières heures, offre un scénario original dont certaines scènes sont à hurler de rire. Le mode entraînement et ses différents sous-modes permettent aux joueurs de se familiariser avec les combos et les spécificités de chaque personnage. Le mode arcade offre un bon challenge lors duquel le joueur affrontera une série d’équipes de plus en plus puissantes dans le but d’obtenir un rang S. Le mode de combat local ne se présente plus, je ne vais pas vous faire perdre votre temps avec des banalités. Le magasin donne le sens esthétique au jeu, pour aller y acheter en abondance de nouveaux skins et avatars pour vos personnages. Enfin, le mode en ligne, la crème de la crème, propose plusieurs modes de combat différents. Pour ma part, je n’ai testé que les combats classés qui, pour la plupart, se déroulent sans encombre de connexion. Le système de ranking est fait de manière que l’on affronte toujours des joueurs plus ou moins du même niveau que soi, même si j’avoue me faire gentiment dérouiller la face la plupart du temps.

Baladez-vous, rencontrez du monde!

Le toucher

Dans un jeu de combat, les contrôles constituent LA chose à ne pas rater. Mission accomplie pour FighterZ qui introduit des contrôles simples et intuitifs, mais qui permettent d’être maîtrisés de manière plus profonde pour les joueurs les plus assidus. Un bouton pour frapper, un pour frapper plus fort et encore un pour frapper très fort, ainsi qu’un bouton spécialement dédié aux attaques de ki (boules d’énergies). Un simple quart de cercle, dans un sens ou dans un autre, avec le joystick gauche permet d’effectuer des attaques spéciales. Les gâchettes servent à effectuer des charges spéciales ou à invoquer un autre personnage, que ce soit en soutien temporaire ou pour changer complètement la dynamique du combat. Enfin, actionnées avec un quart de cercle, les gâchettes permettent d’effectuer des attaques dévastatrices qui rappellent les meilleurs moments de la série! Certains combos de touches sont habilement mis à disposition du joueur pour effectuer certaines actions comme les téléportations ou les recharges de ki.

Dans FighterZ, tout est question de combos. En effectuant consécutivement les bonnes attaques, chaque personnage peut envoyer du dégât en masse à son adversaire, à condition que le timing soit bon. Chaque personnage possède des combos différents avec la possibilité parfois d’enlever une barre de vie entière en un seul combo. Le changement de personnage en cours de combat peut s’intégrer dans les combos pour des combinaisons encore plus meurtrières. Pour ceux qui n’auraient pas la patience d’apprendre des enchaînements de touches compliqués, spammez simplement un bouton d’attaque légère et vous serez un peu trop récompensés pour vos maigres efforts. Cependant, cela ne vous sauvera pas d’un adversaire expérimenté qui saura contrer les combos basiques en un rien de temps.

La vue

Les graphismes sont probablement le premier aspect qui m’a sauté aux yeux lorsque j’ai vu le premier trailer du jeu. Les dessins et l’animation sont extrêmement fidèles à la série originale. On a l’impression de jouer à l’animé, littéralement! On sent le travail qui a été fait pour que les dessins d’Akira Toriyama prennent vie de manière dynamique, et les bienfaits du moteur Unreal Engine à cet effet ne sont plus à prouver.

Si le design des personnages et des combats et impeccable, celui des stages laisse à désirer, reprenant les mêmes décors génériques resservis depuis la genèse des jeux vidéo DBZ. On pourrait dire que c’est d’une importance très mineure, et si vous êtes fâchés contre les stages vous pouvez toujours les détruire en finissant un adversaire avec une attaque surpuissante, effet garanti.

Et ça en jette!

L’ouïe

La bande son est attendue et ne propose pas grand chose d’exceptionnel. Les guitares électriques endiablées auxquelles nous ont habituées les jeux DBZ font leur retour et, comme on dit, font le job. On y retrouve parfois quelques sons retravaillés de la série originale, ce qui est appréciable.

Les cris et les voix des personnages, les effets sonores en combat, les coups portés, les attaques assénées sont en tout point fidèles à ce que l’on entend dans l’animé et augmentent le côté épique des affrontements.

Le goût

Excellente entrée dans la grande bibliothèque de jeux de combat DBZ, FighterZ introduit un système de combat ingénieux et novateur jalonné par une base qui a fait ses preuves depuis l’époque de la SNES et de la Megadrive. En tant que fan de la série, c’est de loin le meilleur jeu de combat DBZ auquel j’ai eu la chance de jouer depuis ma tendre enfance. La bagarre est nerveuse, rapide et frénétique. Les contrôles sont simples à prendre en main mais demandent un entraînement assidu pour atteindre un niveau compétitif. Les personnages, leurs attaques, leurs voix, tout est parfaitement fidèle à l’univers du manga et de l’animé. De plus, les personnages sont variés et bien équilibrés, même si certains sont à mettre de côté si l’on souhaite être un adversaire sérieux en ligne.

Faites pas les malins.

On déplorera le DLC à la sortie même du jeu qui nous offre un contenu complet à pratiquement 100 francs. La communauté a beaucoup instrumentalisé cela pour attaquer Arc Systems et Namco. On n’a pas encore atteint le niveau de EA, mais il est dommage de ne pas proposer un produit plus accessible dès le début, d’autant qu’il est impossible d’avoir de réelles ambitions dans les combats classés si l’on n’a pas débloqué et acheté tous les personnages afin de connaître leurs combos et leurs façon de se battre pour pouvoir tout contrer.

Au delà du rapport commercial au jeu et de quelques complaintes mineures que j’ai exprimé dans cet article, Dragon Ball FighterZ est un jeu dont on ne se lasse pas. Une communauté se crée et se développe depuis la sortie du jeu, et ce n’est pas pour rien! La bonne balance entre la nostalgie exploitée et le gameplay recherché, c’est un jeu qui offrira aux fans de DBZ une très bonne mise en scène pour leurs personnages préférés et aux fans de jeux de combat un challenge nouveau. C’est indéniable, ce sont ceux qui entrent dans ces deux catégories qui seront les plus satisfaits.

Verdict

Pour Contre
+ Excellent système de combat La cupidité commerciale
+ Personnages variés  Mode histoire décevant
Bonne rejouabilité Les combos à base de spamming
+ Graphismes et animations magnifiques
+ Mode en ligne performant
+ Fidélité à l’univers de DBZ

 

 

 

 

Enjoy!

Andreios

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