Nintendo Switch

A son annonce, j’écrivais un article empli d’excitation et de réjouissance intitulé « Pourquoi la Switch promet beaucoup ». Voilà maintenant une semaine que la Switch et moi-même vivons ensemble, et je peux vous dire que je passe une bonne partie de mon temps avec elle. Alors voici une review toute particulière sur ce début de vie commune avec celle qui sera, je l’espère, la console que j’attendais depuis bien longtemps. Machine à hype légitime ou simple coup d’un soir décevant? 

Un goût de changement

Dès les premiers pas, on se rend compte que la Switch n’est pas comme les consoles Nintendo précédentes, et ce même avant d’ouvrir l’emballage. Le packaging est simple, bien fait et prend peu de place, on porte facilement son carton sous le bras en sortant du magasin. A l’ouverture, on sent une volonté de simplicité, voire même de sobriété. Rien ne brille, tout est simple et sobre, à moins bien sûr que vous n’ayez choisi la version aux joy-cons rouges et bleus d’un goût que je qualifierai de discutable (parole de daltonien). Sans entrer dans les détails d’ergonomie et de capacités, on sent l’effort impliqué dans une console se distançant du schéma auquel Nintendo nous a habitué.

Un goût de simplicité

Une chose est certaine, la Nintendo Switch est expéditive. Son installation très intuitive prend une petite dizaine de minutes, les temps de chargement sont quasiment inexistants, et on peut carrément lancer un jeu après un quart d’heure de mise en route.  Les menus sont très sobres, trop sobres peut-être, et faciles à gérer. Fini l’alternance insupportable entre le GamePad et l’écran de la télévision, finis les Miis qui courent dans tous les sens (d’ailleurs on n’est même pas forcés de se faire un Mii du tout). Bref, fini les fioritures, on veut jouer!

Un goût d’esprit pratique… relatif…

Si la Switch a voulu faire petit, simple, efficace et fonctionnel ; ça pêche forcément quelque part. Entre les joy-cons qu’il faut mettre sur la console pour qu’ils chargent, la console qui doit charger dans son support ou branchée à un câble USB (qui a l’avantage d’être universel, bravo) mais qui ne peut pas être joué en mode portable avec le pied tout en chargeant, c’est parfois un peu compliqué. Certaines personnes ont également pu expérimenter des problèmes de connexion des joy-cons, ou encore des écrans qui décident de ne plus fonctionner sans trop de raisons. La vie de la batterie en mode portable est aussi relativement faible. Principalement parce qu’elle dépend beaucoup du jeu auquel vous jouez, comptez moins de 2h30 pour le dernier Zelda, mais plutôt 5h pour un jeu graphiquement simple comme Shovel Knight.
D’un point de vue ergonomique, les joy-cons sont de tailles discutable, un peu petit pour ceux qui auraient des mains un peu plus grandes que la moyenne. Rien à dire par contre sur la console en elle-même ; l’écran est petit, léger et offre une image de très bonne qualité.

Un goût de maladresse

Bonne qualité oui, trop bonne peut-être? Jamais Nintendo n’a prétendu être un concurrent à Sony et Microsoft sur le plan graphique, cependant la Switch offre des possibilités de grande qualité à ce niveau là. Malheureusement, le console elle-même ne parvient pas toujours à gérer ses propres capacités graphiques, ce qui entraîne parfois des baisse de « frame-rate » dans Breath of the Wild. C’est le seul jeu qui a ce soucis… c’est aussi le seul jeu aussi graphiquement avancé que la console possède dans sa bibliothèque pour le moment. Espérons que, à l’avenir, ces problèmes ne se représentent plus.

Un goût de cupidité

En Suisse, le prix de la Switch est fixé à 350 francs. C’est cher, mais ça vaut la peine. La console est achetée quasiment nue : pas de jeu, pas de housse de protection, juste le minimum pour jouer à l’achat : une paire de joy-cons avec son support et le support pour lier la console à l’écran TV. Admettons que vous souhaitiez acquérir une manette pro pour plus de confort, une housse pour transporter la console et, bien sûr, un jeu (sinon ça sert vraiment à rien). Et bien, préparez vous donc à sortir plus de 550 francs! Quel coût à faire une option pack avec Zelda pour la sortie!? Ou, à la rigueur, 1,2 Switch pour lancer la console avec un minimum de contenu.

Un goût de patience

Parlons-en du contenu. Certes, la console sort avec The Legend of Zelda : Breath of the Wild, jeu attendu par des millions de fans depuis plusieurs années. Passons. Le reste de la bibliothèque, bien que sympathique, n’est pas aussi débordante qu’on le souhaiterait. L’annonce tardive de la sortie de Shovel Knight : Specter of Torment au jour de la sortie est bienvenue, mais cela suffit-il à donner de gros arguments de vente à la console? Pas vraiment. Pourquoi ne pas avoir sorti un jeu d’un développeur tiers inhabituel pour mettre l’accent sur les nouveaux partenariats de Nintendo? Minecraft? Skyrim? Les possibilités étaient là.
Pour le contenu en ligne, il est pour l’instant encore en développement. Mais les promesses d’un abonnement, payant certes, avec du contenu retro tous les mois, donne encore une fois l’image d’un futur radieux.

Un goût de succès… relatif…

Cependant, il s’agit de la console Nintendo la mieux vendue de l’histoire dans les premières semaines de sortie, et il est probable qu’avec une expansion de la bibliothèque de jeux, les chiffres continuent de grimper. Certaines critiques ne sont pas excellentes concernant le hardware, ce qui est compréhensible. Par contre, Breath of the Wild a obtenu des scores de test absolument faramineux et, malgré les avis partagés, fait un buzz que le monde du jeu vidéo n’a pas observé depuis la sortie de GTA V. Les autres jeux de la sortie, bien que peu nombreux, sont généralement très bien critiqués aussi. Dans le fond, c’est là que Nintendo fait fort, sur l’innovation et le contenu! Peu importe si la console n’est pas parfaitement bien conceptualisée, si les jeux sont bons. Peu importe si la bibliothèque de sortie n’est pas extraordinairement fournie, si la patte Nintendo dans l’innovation et la prise de risque est là. C’est pour ces raisons que la Switch démarre très bien sur le plan commercial, malgré sa sortie hors des fêtes de fin d’année qui sont généralement de gros arguments de vente. Nintendo ne fait plus seulement différent des autres, ils font maintenant différent d’eux-même. La Wii U est morte, vive la Switch!

Les pours et les contres

Innovant, comme toujours – On aurait aimé un ou deux autres gros titres pour la sortie
+ Un packaging bien fait et une interface pratique – Un prix plutôt élevé, surtout si on veut acquérir quelques accessoires
+ De très bonnes ventes dans les premières semaines – Des avis critiques assez partagés
Une console hybride, et ça fonctionne – Quelques bugs de hardware chez certains utilisateurs
Processus d’installation et prise en main simple, temps de chargement très courts Durée de vie de la batterie limitée selon le jeu 
 Des promesses énormes pour la suite  Performances graphiques difficiles
 D’excellentes critiques pour Zelda  L’ergonomie ne conviendrait pas à tout le monde


Andreios

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