Dans le cadre du concours rédactionnel de la rentrée 2017, le jury a eu beaucoup de difficulté à départager les vainqueurs… Mais Sleepy_Sheep est notre grand vainqueur. Il nous emmène dans les profondeurs de l’océan avec Diluvion.
Encore bravo à lui!
Ne vous êtes-vous jamais demandé : « et si la Terre était inondée ? », « et s’il y avait des créatures inconnues dans le fond des océans ? ». Des questions ouvertes auxquelles Diluvion décide de s’attarder tout en proposant une expérience de jeu unique mélangeant sous-marins Steampunk, faune hostile et flore abondante jusque dans les plus profonds abysses. Embarquez donc avec moi dans une aventure de gloire et trésors qui pourrait bien mener au salut de l’humanité toute entière !
Développeur : Arachnid Games
Date de sortie : 2 février 2017
Console : PC/Mac
Genres : Action/Aventure/RPG
Ay ! Cap vers l’aventure !
La terre étant inondée, l’humanité est forcée de vivre sous l’eau dans des sous-marins. Qu’à cela ne tienne, les Hommes sont toujours cupides et avides de gloire: les aventuriers et les explorateurs sont nombreux et adulés par les foules qui les voient comme des héros porteurs de l’espoir de l’humanité. De ce fait, nous décidons de nous lancer à l’aventure en quête de gloire et de réponses quant au passé de ce monde… et peut-être plus encore. Il est dit que le « Corridor Infini » contiendrait tous les secrets du monde, mais aucun vaisseau n’en est jamais revenu. En plus, le « Corridor Infini » se trouve au plus profonds des abysses, à plus de deux kilomètres sous la surface, et notre sous-marin ne peut pas supporter la forte pression qui règne dans les abîmes. Plonger au plus profond sera donc votre objectif, mais cela ne se fera pas tout seul. Exploration, améliorations de l’équipement et gestion de l’équipage ainsi que des ressources seront primordiaux pour notre réussite et — peut-être — pour l’avenir du monde. Prêts à partir à l’aventure ?
Vingt Mille Lieues Sous les Mers
L’histoire se passe donc dans un univers fictif et sombre dans lequel votre seule lumière sera celle émise par la lampe de votre navire. Le jeu peut se vanter de son style: inspirés des contes de Jules Vernes et des œuvres Steampunk, les graphismes s’accordent parfaitement avec l’univers et nous immergent dans l’aventure. Sans pour autant vouloir être réalistes, ils nous proposent une vision fantaisiste des fonds marins. Si le style est parfaitement réussi pour la navigation, les phases de gestion d’équipage, ainsi que celui des dialogues qui ont lieu dans un intérieur, sont moins attrayantes. En effet, le jeu adopte un style « cartoon » en 2D qui contraste fortement avec la navigation qui se passe en 3D. Les dessins sont beaux et cohérents avec l’univers, mais on ne peut pas s’empêcher de se demander pourquoi un tel changement ?
Le cri de la baleine
Les bruitages sont simplement bluffants ! Les sons, atténués par l’eau environnante, contribuent énormément au sentiment presque oppressant des fonds marins. Tout semble plus lointain, nous isolant ainsi dans notre sous-marin qui semble si petit dans cet immense silence pesant. Pour nous sortir de notre claustrophobie, la musique accompagne les phases calmes avec des musiques enchanteresses rappelant des jeux comme Abzû ou Ico. Mais si elle est calme, elle prend surtout de grands airs lors des combats et des phases plus intenses, en proposant une variété de styles différents, en fonction des situations: une fois plus orchestrale, une autre plutôt électro ; il y en a pour tous les goûts.
Je ne vous entends pas, j’ai de l’eau dans les oreilles
Le point le plus décevant n’est autre que les dialogues. Si l’OST (« Original SoundTrack » ou « Bande Originale ») est magnifique et riche ; les voix sont — pour ainsi dire — inexistantes. En effet, à part des « hum », « ha », « ho » et d’autres exclamations monosyllabiques, le jeu ne propose pas de « voice acting ». Ce qui est décevant, surtout après avoir vu le trailer du jeu dans lequel un homme avec une voix grave nous présente l’univers. Manque de budget ? Manque de temps ? Nous ne le saurons sûrement jamais, et cela est rudement dommage !
Renfort en salle des torpilles !
Le gameplay se sépare en plusieurs phases: la navigation, qui représente la majorité du temps de jeu (et qui est le seul élément controversé dû à ses contrôles différents du classique WASD, qui ont perturbé plus d’un joueur), et la gestion, que ce soit des ressources ou des membres de l’équipage. La navigation permet au joueur d’explorer la zone dans laquelle il se trouve. Il n’y a pas de map en temps réel ; il est donc indispensable de trouver des landmarks ; ce qui nous permet de nous retrouver dans l’environnement. Si on ne sait plus où aller pour notre prochain objectif, aller à un landmark fera apparaître des poissons rouges qui nous indiqueront le chemin. La navigation englobe aussi le combat. Celui-ci s’avère assez intéressant. En effet, les combats aquatiques nécessitent d’anticiper la trajectoire de son adversaire. Une autre solution est de torpiller son ennemi, mais les munitions sont rares et considérées comme de précieuses ressources… Un mix de tirs de canons et de torpilles s’impose et nous force à tourner autour de notre opposant pour l’attaquer, le tout en évitant ses tirs et en détruisant ses torpilles… Bref, les combats sont intenses et permettent de vite comprendre le principe de gestion des ressources.
On avait dit renfort en salle des torpilles !
Car oui, en plus du combat à l’extérieur, il faut gérer le personnel à l’intérieur. Les phases de gestion, qu’elles soient en combat ou non, sont essentielles. En effet, il existe plusieurs salles dans le sous-marin: salle de communications, salle des torpilles (et des armes en général, d’ailleurs) ou encore salle de commandes. Chaque membre de l’équipage a certaines qualités qui peuvent s’avérer utiles pour autant qu’il soit assigné à la bonne tâche ! Le seul défaut de ce système est l’impossibilité de sélectionner un membre directement: on ne peut les placer que dans l’ordre dans lequel on les a engagés. Pas très pratique donc…
Ay ! Au rapport !
Diluvion saura séduire les joueurs patients et curieux qui sont prêts à s’immerger dans un univers inédit dans lequel un mélange d’action et de RPG conduisent le joueur dans une aventure en quête de gloire et de réponses. Un petit bijou indépendant passé sous le radar des joueurs qui vaut le détour, ne serait-ce que pour se plonger dans un univers sous-marin pendant quelques heures.
Les pours et les contres
+ Un style graphique qui correspond parfaitement à l’univers | – Le look des moments en 2D sort un peu le joueur de l’immersion |
+ Des contrôles efficaces et qui contribuent à la sensation de piloter un sous-marin | – Contrôles difficiles à prendre en mains |
+ Une bande-son magique | – Pas de « voice acting » |
+ Un gameplay aux multiples facettes | – Gestion un peu bizarre par moments |
+ Un univers riche en surprises |