Japan Impact 2019

C’est un bilan un tantinet mitigé que je vais faire là. Un point important à soulever est que c’était ma première fois à la convention ! Je ne me base donc pas sur les éditions précédentes Japan Impact. En fait, il m’est difficile de dire si j’ai eu du mal avec la convention en tant quel tel ou avec la foule très hétérogène qui y était. En effet, l’avantage et le désavantage de cette convention, et d’autres comme Polymanga, c’est de proposer un tel panel d’activités centrées sur des intérêts différents. Je ne critique pas le fait de se diversifier pour attirer un maximum de public, mais parfois ce même public peut gâcher l’expérience pour les autres. Bref, commençons par le positif.

J’ai beaucoup aimé les aspects culturels de la convention comme les activités traditionnelles, notamment, mais aussi les conférences, les stands et la nourriture. Toutes ces choses sont ce qui permet de vraiment s’imprégner de la culture et ce qui reflette le mieux, à mon avis, le Japon. Par exemple, les démonstrations d’arts martiaux étaient très intéressantes à regarder et les concerts, dans la même salle, offraient une grande variété de musique japonaise allant du rock/metal aux Taikos classiques. L’aspect manga et animation était aussi très important ! En effet, il suffit d’être allé une fois à Tokyo et de marcher du quartier du Ueno jusqu’à Akihabara pour se rendre compte du mélange entre culture traditionnelle et culture geek au Japon. Il est donc normal que des projections de films aient lieu et que les stands proposent, pour la plupart, des objets liés de près ou de loin à la culture Otaku. Il y a d’ailleurs eu un panel très intéressant composé de Yami Shin (Green Mechanics) et de Nicolas David (MechaZ) sur le métier de mangaka en France. Je finirais sur les concours de cosplay qui étaient forts agréables à regarder: une myriade de costumes et d’idées originales ont été présentées et c’était franchement sympa ! Bref, question culturel, rien à redire !

Les mangakas Yami Shin et Nicolas David

Cela dit, c’est précisément une activité culturelle qui, selon moi, explicite ce qui m’a déplu dans la convention. Je pense à une conférence nommée « secrets de riz et d’eau » donnée par Matthieu Zellweger. Le sujet était, vous l’aurez peut-être deviné, le saké. La conférence durait 45 minutes et était suivie d’une dégustation: joindre la théorie à la pratique est toujours un bon moyen d’investir l’audience. De plus, le conférencier était sincérement passionné par le fameux « vin japonais », ce qui rendait las conférence d’autant plus agréable. Mais il y a eu une imprévu: l’amphithéâtre était plein ! En quoi est-ce une mauvaise chose ? Il faudra le demander aux organisateurs: ils pensaient que la conférence n’amènerait que 30 personnes au grand maximum. Je trouve cela ironique de faire une convention qui veut présenter et mettre en avant la culture japonaise et de dévaluer autant une conférence sur une des boissons les plus iconiques du Japon. Cela devait déjà être insultant déjà pour le conférencier qui vient volontiers partager sa passion, mais aussi pour du public qui est sincèrement intéressé par la culture japonaise en général et pas juste les mangas et les animes.

Bien qu’il y ait des aspects traditionnels, le jeu vidéo et la VR se frayent un chemin !

Mais le pire au final, c’était le public: lors de la dégustation, il y avait un rush de gens impatients qui voulaient juste boire gratuitement de l’alcool. C’était évidemment un risque, mais le fait qu’il y ait eu autant de gens dans le public qui ont suivi la conférence uniquement pour boire un verra à la fin était assez triste. Et c’est là où je veux en venir: j’ai beaucoup de respect pour les buts de la convention, mais la culture geek est tellement omniprésente dans le public qu’il est par moment difficile de parler sérieusement de culture traditionnelle japonaise. J’ai donc trouvé une partie du public très insultante envers le sujet même de Japan Impact et j’étais très déçu de ce point de vue là.

La conférence sur le saké

Je finirai par un point un peu plus amusant, bien que pas forcément positif: les concours Mister Kakkoii et Miss Kawaii. Je n’ai pas grand chose à dire pour le premier si ce n’est que l’on sent que c’est une activité qui doit encore trouver son public (et ses participants: il y en avait trois pour un podium de trois places). Miss Kawaii était… comment dire. C’était sympa et très désagréable en même temps. Les performances qui sortaient vraiment du lot étaient très sympathiques, j’ai eu beaucoup de plaisir à les voir. Cela dit, j’ai trouvé vraiment dommage le fait que l’événement ait pris du retard car il y avait trop de monde pour la salle et de voir la salle à moitié vide lors de l’annonce des résultats. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer, mais il est certain que le public n’était pas convaincu et n’a pas eu trop de remords à quitter l’événement pendant son déroulement. Vraiment dommage.

Un des (rares) participants de Mister Kakkoii !

Pour conclure, je garde quand même un bon souvenir de la convention, même si c’est avec un arrière goût amer. Japan Impact en tant que tel était bien, mais le public a été parfois suffisamment insensible et irrespectueux pour me gâcher certain moments de ce weekend. Je reste donc peu convaincu, mais je suis partant pour retenter l’expérience si l’occasion se présente: j’ai peut-être juste pas eu de chance. Ou alors je suis déjà un « vieux con ». Allez savoir.

DigitalDW

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