Pour les 10 ans de la Gamescom, Pixels a envoyé une équipe à Cologne, au plus grand salon européen du jeu vidéo, afin de fêter son anniversaire comme il se doit. Au programme : jeux AAA, prochaines sorties, du jeu indépendant, des rendez-vous avec les acteurs du jeu vidéo, des consommations gratuites et des files d’attente. La Team Gamescom n’a pas chômé. En plus de proposer des lives quotidiens lors de leur séjour, que vous pouvez retrouver sur notre page Facebook, et après vous avoir emmenés au salon avec eux grâce à une vidéo, il est temps pour eux de vous dévoiler leurs chouchous.
21 août
Mardi, c’est journée presse, qui dit journée presse, dit journée sans foule. Et sans la foule, c’est quand même vachement plus agréable la Gamescom. Cette journée est aussi réservé pour beaucoup d’exposant de la zone presse comme un vecteur privilégié de la communication entre journalistes et créateurs de jeux vidéo. Pixels n’a pas raté cette coche dans son calendrier et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à arpenter les différents couloirs des éditeurs afin de tester quelques merveilles que nous aurons le plaisir de découvrir durant la fin de l’année 2018 et 2019, certains mêmes bien après. Je commencerai ici par un bref retour des différents jeux que j’ai eu entre les mains durant cette première journée : BattleFleet Gothic 2 du côté de chez Focus ainsi que divers jeux de l’éditeur américain NIS (Nippon Ichi Software). Nous avons eu aussi le plaisir d’assister à une courte projection de la line-up à venir au sein de l’espace THQ ainsi qu’à une présentation en hands-off de State of Decay et de son DLC multijoueur chez Microsoft.
Que retenir, en bref, de cette journée ? Que Focus essaie définitivement de ranger un peu le bazar crée au sein des licences Games Workshop en nous proposant des jeux de qualité et complexes. Il faut savoir que les licences de la firme anglaise GW sont libres de droits. N’importe quel éditeur peut donc créer son jeu en se basant sur les univers bien connus des amateurs des figurines à assembler et à peindre. Néanmoins, cette facilité d’accès à un univers gigantesque, et ce de manière gratuite, a fini par engendrer une série de jeux infâmes et insipides ou simplement pas terminés. Fort heureusement, les deux présentations de Focus m’ont enthousiasmées comme je m’y attendais. Ayant parcouru quelque peu l’espace de BattleFleet premier du nom, je fus très heureux de pouvoir poser mes paluches sur ce second opus. On dispose de davantage de factions, elles-mêmes liées à des sous-factions, ce qui offre une incommensurable diversité. Cette diversité se paie sur une standardisation des vaisseaux, qui peuvent néanmoins être modifiés en profondeur pour les rendre uniques et les adapter aux différents champs de bataille. Il faut toutefois garder en tête que chaque grande faction dispose bien évidemment de sa flotte propre et que la diversité ne se paie que sur l’apparence des vaisseaux. Dix factions, chacune rattachée à une douzaine de sous-factions, cela en faisaient des possibilités de personnification.
C’est donc pour moi un gros oui, même si j’attends de voir ce que pourra donner le multijoueur et son équilibrage à venir. Au sein d’une si grande variété, je m’attends à retrouver quelques flottes supérieures à d’autres et ne laissant aucune chance à nos adversaires. De plus, le nouveau mode de jeu inclut une capture de drapeaux sur le terrain stellaire, évitant de fait un « bourrinage » absurde de la flotte adverse.
22 août
Seconde journée et ouverture du salon au public, l’ambiance change drastiquement ! Les couloirs alors animés du lundi n’en deviennent que plus tonitruants ! Mais c’est à l’abri de la foule que nous avons passé une journée exceptionnelle ! Nous avons d’abord eu l’opportunité de voir le jeu inspiré de la bande dessinée BlackSad, puis de poser nos mains et d’enregistrer notre partie de Mount & Blade 2. Je suis ensuite retourné chez Focus pour jouer cette fois à Spacehulk avant de terminer la journée chez Shadow et chez les développeurs de Playdius du jeu Naheulbeuk.
Si Mount & Blade 2 a certes retenu toute mon attention en raison de sa capacité à reprendre ce qui avait fait la force du premier opus, la palme quotidienne revient selon moi à L’Amulette du Chaos, jeu estampillé Naheulbeuk. Mais c’est bien beau de nous dire cela, mais nous on en désire plus ! Patientez, cela arrive ! Tout d’abord, le jeu nous a été présenté par un des développeurs du jeu qui s’occupaient de relayer nos commentaires aux équipes techniques. Malheureusement pour notre bonhomme, nous étions en compagnie de l’un des amis de Pen Of Chaos, créateur (génial) de la saga audio et de l’univers Naheulbeuk et ça n’a pas manqué de critiques constructives, mais aussi de questions plus vicieuses pour tenter de comprendre quelle direction prenait le jeu. Le jeu se présente comme un jeu de stratégie au tour par tour en vue de dessus (la caméra étant, évidemment personnalisable, permettant de rentrer dans les yeux des personnages lorsqu’ils arpentent les couloirs des donjons). Il contient, à la manière d’un Divinity Original Sin son lot d’interactions entre personnages jouables et PNJs, mais aussi une intrigue canonique avec son univers d’origine. Malheureusement pour nous, public francophone habitué à la voix multiplie de John Lang (Pen Of Chaos), le jeu ne sera pas entièrement doublé par lui, ce qui est tout à fait compréhensible.
Cette Amulette du Chaos, je l’attends de pieds fermes. On espère l’avoir entre les mains d’ici 2019, mais je ne pense pas avant le dernier trimestre, car eux-mêmes disaient qu’ils leur restaient énormément de pain sur la planche. Affaire à suivre donc !
23 août
Jeudi, dernier jour de l’espace presse, notre regretté lieu de rencontre favori avec les éditeurs. Mais c’est sur une note positive que ce périple s’achève ! Nous avons eu quelques rendez-vous avec Konami pour (Pro Evolution Soccer et Zone of the Enders), suivi pour mes compères d’une longue visite de l’espace Bandai Namco, mais qui se termine chez les créateurs de Dying Light 2.
Qui remporte l’Ours d’or de la journée ? Zone of the Enders ! Pourquoi ce choix ? Tout d’abord son univers m’a fortement marqué en raison de son style provenant des animes japonais. Je me dois toutefois de me flageller, car je ne connaissais pas le jeu originel sorti en 2001 sur PlayStation. Dans ZofE, on contrôle en vue à la première ou à la troisième personne un meca. Pour les non-initiés, c’est une armure similaire à celle d’un chevalier du futur qu’un être humain contrôle de l’intérieur. Mais cela ne suffit pas à expliquer ce choix. Je trouvais intéressant de proposer en 2018 un portage d’un ancien jeu, portage justifié aujourd’hui par la démocratisation certes minime des casques de réalité virtuelle. Et c’est dans cette innovation technologique maintenant relativement accessible que le jeu excelle. On se retrouve avec une incroyable machine entre les mains, machine extrêmement mobile et les sensations provoquées de vitesse sont impressionnantes. Après un bref moment d’adaptation, l’œil et le cerveau humain comprennent très vite les dynamiques offertes par le casque et on prend plaisir à piloter et à combattre à bord de cet impressionnant meca. Enfin, les cinématiques donnent l’impression d’assister à une petite séance de cinéma, toujours grâce au casque.
Vous l’aurez certainement compris, Zone of the Enders, c’est un coup de cœur, mais un coup de cœur à faire en VR. Je pense que le jeu est nettement moins attrayant sans cet atout, il n’en demeure pas moins fort agréable à manipuler à la troisième personne. Ironie du sort, le jeu ayant été produit par Hideo Kojima, Konami semble peiner à sortir de bons jeux depuis le départ de ce dernier et c’est dans ses vieilles gloires que le studio s’en sort aujourd’hui.
24 août et 25 août
Pour ces derniers jours au sein de ce magnifique salon allemand, nous avons dû faire un deuil douloureux, celui de la zone presse. Nous avons, par conséquent, rejoint l’immense foule allemande portant des vêtements aux symboliques vidéoludiques et parcouru dans la joie de longues files d’attente. C’est ainsi que je suis allé tester la démo de Life is Strange 2, une partie en domination de Battlefield V et de Call of Duty Blackops IIII. Le second jour nous avons également eu la chance de toucher au versus fighting My Hero Academia, Taiko no Tatsujin Drum’n’Fun ! et Spiderman, sans compter la quantité de jeux indépendants présentés directement par leurs créateurs.
Sans contestation, la palme du jeu le plus beau revient ici à Battlefield V et à son fabuleux moteur graphique et physique. Permettant comme à son habitude une destruction du décor sans mesure, le mode de jeu proposé (la domination) offrait aux 64 joueurs présents un large panel d’actions (conduite de véhicule, test des différentes classes, interactions avec le décor).
Pour la palme arcade, j’ai eu l’agréable impression de CoD Blackops IIII revenait à ses bases, celle d’un jeu nerveux, où le score compte plus que le reste. On retrouve le système de création de classe pour le multijoueur permettant avec dix points de personnaliser sa classe. Ainsi il est possible de se passer d’une arme secondaire pour bénéficier davantage d’accessoires sur son arme principale ou pour avoir plus de passifs intégrés à son personnage.
Dans un autre style « arcade », il me semble pertinent de mentionner Taiko no Tatsujin Drum’n’Fun !, jeu se jouant avec un tambour taiko typiquement japonais. Les amateurs de Miku Hatsune, de génériques d’animes en version accélérées ou, comme moi, les fans inconditionnelles de Let it go en japonais (mais oui, la Reine des Neiges, vous vous en souvenez certainement) sont servis ! Libre à vous de jouer à la manette ou avec un tambour disponible à l’achat. Alternant les touches sur les côtés ou à l’intérieur du tambour, ce jeu de rythmique n’est pas sans rappeler Osu !. On se retrouve à se prendre au jeu, qu’on soit novice ou expert de ce genre de jeux !