Comme chaque année depuis trois ans, Pixels envoie une petite équipe de journalistes à la convention Japan Impact pour couvrir l’événement du début de semestre. Cette édition fêtait les dix ans de la convention de culture japonaise avec un retour au bercail, dans les longs couloirs de l’EPFL. Arts martiaux, cérémonies traditionnelles japonaises, conférences, concerts, cosplay, karaoké, jeux vidéo et projections de films d’animation étaient au rendez-vous les 17 et 18 Février 2018 pour le plaisir des petits et des grands !
Retour aux sources
Alors que l’année passée Japan Impact quittait le nid douillet qu’était l’EPFL pour s’aventurer dans le grand théâtre de Beaulieu, la convention fait marche arrière pour sa dixième édition, retrouvant les couloirs qui lui sont familiers. Certains voient ça comme un clair retour en arrière, d’autres préfèrent le côté intimiste des bâtiments CM et CE ; une chose est sûre, c’est que la Japan Impact est à son aise à l’EPFL. Bien sûr, on retrouve les problèmes habituels comme la congestion des couloirs en certains endroits, et ce même si cette année l’emplacement des stands de nourriture permettait de fluidifier en partie les déplacements dans la convention, mais il est indéniable que la séparation de l’événement dans les nombreuses salles de l’École Polytechnique colle parfaitement aux activités proposées, qui ont parfois besoin de calme et d’intimité, ce que le côté très ouvert de Beaulieu ne parvenait pas à donner. Le retour aux sources, donc, on aime ou on n’aime pas, mais de notre côté, l’expérience était très positive.
Hello Japan
Japan Impact promeut la culture japonaise contemporaine sur de nombreux plans et les activités proposées sont souvent des plus populaires. On y retrouve les traditionnels concours de cosplay individuel et en groupe, qui permettent de sélectionner les participants suisses aux World Cosplay Summit, qui a lieu au Japon. On retrouve aussi dans toute la convention des visiteurs déguisés en tous les personnages possibles et imaginables : de Link à une soubrette japonaise en passant par Naruto et des fursuits pour nos amis furries. Dans un ordre d’idée similaire, on retrouve, comme chaque année le concours de Miss Kawaii (littéralement « Miss mignonne »), qui récompense la fille la plus mignonne, dans le sens japonais du terme (petite, visage rond, vêtement d’idol, oreille de chat…). Nouveauté cette année, avec le concours Mister Kakkoi (littéralement « Mister cool »), qui faisait la part belle aux bad boys typés membres d’un groupe de K ou J-Pop.
Mais la culture japonaise contemporaine, c’est aussi le karaoké, où l’on chante à tue-tête les génériques de nos animes préférées. C’est également les mangas et les séries, que l’on retrouve au-travers des nombreux magasins et des différentes projections tout au long de la convention. Mention spéciale à Your Name, film d’animation amusant et touchant qu’Ante a pu découvrir le samedi soir. On retrouve aussi, dans la foulée, plusieurs concerts de J-Rock et de J-Pop, notamment ceux de TsuShiMaMiRe et d’Amaitsuki, qui étaient fort sympathiques.
Entre modernité et tradition
Mais Japan Impact, ce n’est pas seulement les animes, les mangas et la culture qui en découle ; c’est également un lieu de rencontre entre la modernité et la tradition. En effet, à l’image du Japon, la convention mélange des modes et activités contemporaines avec des éléments et ateliers traditionnels. Et à ce niveau-là, il y a l’embarras du choix. On remarque tout d’abord une importante représentation des arts martiaux comme l’Aïkibudo, le Kenjutsu ou encore le Kendo. Outre les démonstrations de ces sports de combat, on a aussi l’occasion de s’y essayer, grâce à des cours express qui ont lieu en pleine convention.
Le reste des activités proposées peuvent être classées sous la catégorie « tradition japonaise », puisqu’il s’agit de divers coutumes et autres cérémonies auxquelles on a la possibilité de participer. On aura par exemple l’occasion de prendre part à des cérémonies du thé, de l’encens, ou d’apprendre à parler deux-trois mots de japonais. Et si les cérémonies et l’apprentissage vous semblent barbant, il y a d’autres ateliers proposant de dessiner, de créer des composition florales, d’enfiler un kimono, ou encore de raconter des histoires à la japonaise avec le Kamishibai.
Enfin, la tradition est aussi représentée au-travers de la musique, avec les représentations du groupe Soubugen, un duo composé d’une chanteuse et d’un joueur de shamisen. Il n’y a rien de mieux que les sons envoûtants de la musique japonaise traditionnelle pour avoir l’impression de voyager à l’autre bout du globe !
La part belle aux artistes
En plus des nombreux stands vendant des goodies et des activités faisant la promotion de la culture japonaise, Japan Impact propose un large éventail de dessinateurs que l’on peut rencontrer sur leur stand. Cela leur permet non seulement de gagner en visibilité, mais également de vendre certaines de leurs œuvres à un public qui ne les aurait peut-être pas découvertes autrement, ainsi que de proposer des prestations, comme dessiner les visiteurs qui le voudraient en personnage de manga. Un chouette soutien aux artistes locaux qui est une des marques de fabrique de la convention.
Des recoins pixelisés
Il y avait, lors de cette Japan Impact, trois stands laissant les visiteurs jouer à des jeux vidéo. Deux d’entre ceux-ci étaient des associations suisses ; la Gaming Federation et Austra. Ces deux stands étaient relativement proches en terme d’activités proposées. Tous deux avaient des ordinateurs pour jouer à divers softs, et tous deux étaient équipés d’un casque VR HTC Vive. Celui de la Gaming Federation était plus grand, contenait plus de consoles et de PC, organisait des tournois et avait en sa compagnie le YouTuber MrPlouf, mais Austra n’avait rien à lui envier, puisqu’ils avaient le jeu SuperHot VR à disposition, une expérience en réalité virtuelle saisissante durant laquelle on ne voit pas le temps passer !
Le troisième exposant 100% jeux vidéo n’était autre que Nintendo, qui avait révélé au public suisse la Switch durant Japan Impact 2017. Cette année, le stand était plus modeste en nouveauté que l’année passée, et une bonne partie des jeux disponibles étaient déjà en circulation, sur Switch ou ailleurs. Cependant, il faut laisser à Nintendo son sens du spectacle, car l’un de leurs employés portait un superbe costume de Mario qui rendrait n’importe quel cosplayer jaloux !
Pas seulement vidéoludique
Japan Impact, c’était l’occasion de s’essayer à des jeux de plateau et de cartes, qu’ils soient japonais ou non. Il y avait notamment un stand dédié aux jeux nippons, notamment le Go et le Hanafuda. Les staffs de ces stands accompagnaient les nouveaux joueurs dans leurs parties, leur expliquaient les règles et étaient à disposition s’ils avaient des problèmes. Dans la même veine, un stand proposait des jeux divers, allant à des jeux familiaux comme Concept et le Uno à des jeux compétitifs comme Force of Will ou Yu-Gi-Oh!. Enfin, JDR-Poly, l’association des joueurs de jeux de rôles de l’EPFL, avait une salle dans laquelle il était possible de s’essayer pendant quelques heures à des jeux de rôle papiers.
Grossbouf a faim !
Une convention sur la culture japonaise ne serait pas complète sans des stands de nourriture adaptés et, comme les années précédentes, on y mange bien. On pouvait y déguster des spécialités japonaises et asiatiques, comme des brochettes de viandes, des ramens, ou encore des gaufres fourrées délicieuses. Si la nourriture asiatique ne nous convient pas, il y avait également quelques stands avec de la nourriture plus conventionnelle comme des churros ou autres hots-dogs, par exemple. Dans tous les cas, chacun y trouvait son bonheur, et c’est le plus important !
Les palpitantes (més)aventures de Pixels
On pourrait parler des nombreuses fois où on nous a pris beaucoup trop au sérieux, ou des visiteurs qui nous on confondu avec le staff de la convention, mais l’évènement le plus mémorable reste le moment où l’appareil photo a commencé à nous lâcher. Non content de d’abord nous annoncer qu’il n’y avait plus d’espace disponible sur la carte SD, engendrant une première vague de panique, il s’arrêta soudain en plein enregistrement d’une vidéo, et ne se ralluma plus. C’est dans le stress de ne plus pouvoir prendre quoi que ce soit en photo pendant presque tout une après-midi, envoyant pêle-mêle plusieurs messages à des membres du comité de Japan Impact que l’on connaissait, qu’on interpella, non sans paraître désespérés, un staff qui nous amena là où on pouvait se fournir en piles. Ouf. Sains et saufs, nous avons pu continuer à photographier et filmer la convention. Une petite frayeur qui nous aura marqué.
Découvrant le journalisme, Vamplus résume la convention avec la photo ci-dessus. Mais donc, pourquoi cette photo ? Elle exprime cette différence singulière de la communauté qui compose Japan Impact. On y vient, costumé ou non, un peu négligé, mais pas trop non plus et on fonce, on profite. Le sentiment est renforcé ici par ce couple qui montre ces différences. Japan Impact, c’est le rendez-vous Suisse romand des amoureux du Japon. Et ces gens-là le savent, rien ne les empêchera d’en profiter. Une dernière dimension mérite d’être soulevée, celle de la tradition et de la modernité. Bien que le Japon soit plus connu à l’international pour ses univers riches en couleurs, Japan Impact s’efforce de présenter les multiples faces du pays du Soleil Levant à ses visiteurs et cela fonctionne !
Un dixième anniversaire en grandes pompes
Au final, on aura passé de supers moments à Japan Impact. On était un peu crevé, mais ça valait clairement la peine. Un grand merci au comité de PolyJapan, un énorme merci aux staffs qui nous ont accueillis et qui ont su nous aider quand nous pédalions dans la semoule et peut-être un plus vaste merci encore au public qui semble ne pas se lasser de cet événement annuel. Enfin, merci à Nobu, Toffuny, Larosevy, Andrew et LordTT, ces personnes se reconnaitront, pour avoir rendu le temps un peu moins long. La convention est terminée, il ne nous reste donc plus qu’à vous inviter à regarder notre galerie photo ainsi que notre petite vidéo résumant nos aventures !
Nos aventures à la Japan Impact en vidéo !